La Presse Bisontine 172 - Janvier 2016

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La Presse Bisontine n° 172 - Janvier 2016

Louis Lake, le rêve californien Le groupe bisontin vient de sortir un album influencé par un style westcoast indémodable. “Tales from the magic sun” tranche avec la monochromie de l’environnement musical actuel. MUSIQUE - UN GROUPE DE BESANÇON

I l a fallu cinq ans à Louis Lake pour sortir son premier album studio. Cinq années de travail d’écriture, de création, de temps passé à peau- finer les arrangements de chacun des 17 titres de “Tales from the magic sun.” Rien n’a été laissé au hasard, et franchement, ça valait le coup d’attendre ! L’album du groupe bison- tin rompt avec lamonotonie d’un envi- ronnement musical monochrome et terne. Il faut chiner sur le web , chez les disquaires - quand ils existent encore -, être curieux, pour trouver de la couleur. Elle coule, tonifiante, vive, chez des artistes qui ne sont malheureusement pas diffusés sur les ondes ou trop rarement. Alors, inévitablement, le grand public pas- se à côté le plus souvent. Un conseil, ne ratez pas Louis Lake ! Sa musique d’inspiration westcoast vous propulse dès les premières notes sur les rivages de Californie que l’on sillonne au fur et à mesure que défi- lent les titres de l’album. Les influences

vintage qui vont deAlan Parsons Pro- ject à Neil Young en passant par Pink Floyd, sont assumées par Louis Lake. Il réussit toutefois, par son travail de composition, à gommer les références temporelles de sa musique échappant ainsi aux effets de mode d’hier et d’aujourd’hui. “Cet album est un patch- work de tout ce que j’écoute et que j’ai essayé de faire tenir dans un conte- nant en veillant à donner de l’unité à l’ensemble. J’ai beaucoup d’influences, électro, rock progressif, pop…En effet,

Jérôme Beuret en concert avec Louis Lake. Le groupe a évolué. Le guitariste bisontin forme désormais un duo avec Audrey Marçot (photo : S. Gheorghiu).

sons et d’harmonies vocales, de mélo- dies qui ne sont pas linéaires mais subtiles. Elle est nourrie des multiples musiciens qui ont été invités à jouer sur l’album. Chaque écoute apporte son lot de nuances. Les chansons ne s’évaporent pas. Elles restent dans l’air. Jérôme Beuret avait déjà réus- si cela avec l’album“Full moon”, west- coast encore, qu’il a co-réalisé en 2007 avec Gaël Benyamine au sein deNight- shift. En plus d’être doté d’un talent indé- niable, ce musicien avoue un carac- tère très pointilleux. Le guitariste

veille à offrir à l’auditeur une musique généreuse. “Cet album fourmille d’idées. C’est de la nourriture pour les oreilles que les gens découvrent. Je veux qu’ils aient à manger quand ils écoutent cette musique. J’ai essayé de m’élever avec cet album au niveau de la musique que j’écoute. Cela deman-

de beaucoup de rigueur.” Sorti en septembre, l’album de Louis Lake commence à vivre sa vie. Sou- haitons-lui une route aussi longue et belle que celles de Californie. De son côté, Jérôme Beuret envisage déjà de se remettre au travail et de compo- ser un second albumpour Nightshift.

cet album est orienté west- coast, avec l’épice califor- nienne, mais pas seulement. En fonction des morceaux, on peut y entendre du funk, du jazz, du rock, c’est très ouvert” remarque Jérôme Beuret, l’auteur-composi- teur-interprète de Louis Lake qui écrit les textes en anglais (il se sent plus à l’aise avec cette langue). Sa musique est riche de

“De la nourriture pour les oreilles.”

L’album “Tales from the magic sun” est disponible sur les plateformes de téléchargement légales. Vente en ligne sur le facebook de Louis Lake ou à l’adresse suivante : louis-lake-music.olympe.in