La Presse Bisontine 171 - Décembre 2015

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON 26

La Presse Bisontine n° 171 - Décembre 2015

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Dépôts d’ordures sauvages : ça explose et ça coûte

I l aura fallu deux camions et pas mal d’huile de coude aux élus de Marchaux pour enlever des kilos de déchets déposés dans un bois, sur la routed’Amagney. C’était en septembre dernier. Régulière- ment, villes et villages du Grand Besançon constatent une recru- descence de dépôts sauvages qui vont des ordures ménagères, aux matelas, téléviseurs, pneus, car- relages, laine de verre… Le mai- re de Champoux a constaté de nombreux dépôts qu’il a débar- rassés, mais aussi celui de Chau- defontaine. À Saône, des per- sonnes ont déposé devant la grille (fermée) de la déchetterie leur débarras. Ni le Grand Besançon (compé- tent dans la collecte des déchets) ni le Sybert (traitement) ne tien- nent de chiffres quant à la pro- portion des dépôts sauvages. Seule la Ville de Besançon tient à jour des données. Elles sont implacables : “Les dépôts sau- vages ont augmenté sensiblement en 2014 avec 3 850 ramassages préalables contre seulement 179 en 2011” explique le service pro- preté de Besançon. Deux expli- vais, recherchent des finance- ments pour partir l’été prochain un mois au Brésil. Ils ne prépa- rent pas des vacances mais un projet solidaire. Ensemble, la trou- pe membre des Scouts de Fran- ce a déjà réalisé des projets soli- daires en France. Carine, Édouard, Marie-Sarah, Aurélien, Grégoire, Ariane, se préparent pour ce défi encore plus important. Du 27 juillet au 28 août, ces garçons et filles issus du mouvement scout de Maîche et Ornans partiront pour le Brésil dans le cadre d’un pro- jet international validé par les Scouts de France. Leur feuille de route est établie mais il reste à boucler le budget : trouver 17 000 euros. Ces étudiants frap- S ix jeunes, dont Grégoire Arnal demeurant à Saône et étu- diant en géologie à Beau- L’équipe de scouts, dont le Saônois Grégoire Arnal (à gauche), se rendra en juillet prochain dans la forêt amazonienne.

Zone économique : Chaudefontaine lève le blocage

Marchaux : les élus ramassent un dépôt sauvage. Besançon les quantifie.

çon cherche les pollueurs. La pro- cédure est la suivante : lors d’une identification d’adresse dans un dépôt, le contrevenant reçoit une facture de prestation d’enlèvement de 50 euros lorsqu’il s’agit de la première fois. Son nom est réper- torié dans un fichier de suivi inter- ne. Ensuite, à chaque dépôt constaté pour cette même adres- se, une facturation de prestation de 160 euros est adressée. En 2013, on dénombre 42 courriers envoyés et 77 courriers en 2014. L’année 2015 dépassera les 100 courriers…Bientôt, les pollueurs deviendront les payeurs. venue” explique le groupe. Gré- goire et ses amis travailleront avec du matériel respectueux de l’environnement acheté sur pla- ce pour favoriser le marché local. “Des maîtres d’œuvre du village seront à nos côtés pour la construction.” L’équipe a sou- haité donner une dimension à cette “aventure préparée” : elle travaille autour de la recherche du transfert de compétences et analyse comment cela se traduit en France. Pour financer le voya- ge, l’achat de moustiquaires, ils font des extra-jobs. À votre bon cœur pour cette initiative.

cations : une vigilance accrue et depuis janvier 2013 l’embauche de 2,5 personnes consacrées à plein-temps à ce sujet. L’augmentation de dépôts sau- vages est donc exponentielle avec + 156%en 2013 et encore + 37% en 2014. Le coût pour la Ville de Besançon est important : en 2014, plus de 400 m 3 ont été achemi- nés en déchetterie et 260 tonnes de déchets à l’incinération uni- quement pour les dépôts sau- vages. Cette activité engendre ainsi un surcoût de près de 71 000 euros. Depuis décembre 2012, Besan- pent aux portes d’éventuels mécènes et se retroussent les manches. Ils ont travaillé l’été dernier pour récolter des euros et espèrent rapidement arriver à financer ce projet pour rencon- trer cette tribu des Huni Kuin, un peuple qui vit dans la forêt tro- picale riche de savoirs ances- traux. Objectif pour eux : aider et financer la construction d’une “Maloca”, sorte de hutte en bois où se transmettent de généra- tion en génération les compé- tences. “Dans la cité de Macu où nous allons, il n’y a pas encore de Maloca. Celle-ci serait la bien-

Saône : Grégoire se prépare pour un projet solidaire en Amazonie

Jacky Louison (à droite) indique à Patrick Corne, maire de Marchaux, la réserve foncière que son conseil municipal vient de supprimer.

rurier…” Patrick Corne, maire deMarchaux, est heureux de la décision du voi- sin : “C’est de l’emploi, de l’attractivité pour notre commu- ne. J’ai eu récemment la deman- de d’un contrôle technique que je n’ai pu satisfaire…” dit-il. Un tiers des terrains de cette future zone sont sur Marchaux, les deux tiers restant sur Chaudefontaine. Si la zone de Vaux-les-Prés s’est développée pendant que Mar- chaux-Chaudefontaine dormait, toutes les barrières sont désor- mais levées pour que cette der- nière s’éveille. La balle est dans le camp du Grand Besançon pour qu’il poursuive l’achat des derniers terrains. Jean- Louis Fousseret a rencontré les élus du secteur. L’Est bisontin espère rattraper le temps perdu.

M archaux et Chaudefontai- ne ont certainement pris 10 ans de retard en matiè- re de développement économique. Mais il n’est pas trop tard pour rattraper le temps perdu. Depuis l’été, le projet porté par la C.A.G.B. de créer une zone d’intérêt économique commu- nautaire n’est plus bloqué par Chaudefontaine. Le nouveau conseil municipal a pris une déli- bération levant la réserve fonciè- re à l’origine d’une polémique entre cette commune de 215 âmes et le Grand Besançon. Le village acceptait la zone à condition que soit construite une déviation évi- tant le passage de poids lourds au centre du bourg. Un refus avait été notifié par le Département, en charge des routes. Dans nos colonnes, l’ancien président en

charge de l’économie au Grand Besançon Jean-PierreMartin avait, en 2011, lancé un appel à la rai- son à l’ancien conseil municipal. Objectif : qu’il revienne sur sa décision. Il faut dire que près d’1 million d’euros dorment ici depuis 10 ans entre les études de sol réalisées et les achats de ter- rain aux agriculteurs. Sur les 70 hectares de la zone, 90 % ont été rachetées par la collectivité. Aujour- d’hui, les élus de Chaudefontai- ne ont changé. Les positions avec. “On sait que nous avons pris du retard, avoue Jacky Louison, mai- re de Chaudefontaine. Mais j’ai encore régulièrement des demandes d’entreprises qui sou- haitent s’installer ici près de l’autoroute. J’ai notamment eu une demande d’une entreprise d’instruments dentaires, d’un ser-

Pour les aider : Aurelien Pillot - 1 rue des Castors 25290 Ornans. Avec l’ordre du chèque : sgdf Ornans

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