La Presse Bisontine 168 - Septembre 2015

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 168 - Septembre 2015

LE BUSINESS DES P.V. À BESANÇON

La Ville de Besançon reste assez opaque sur les retombées des procès-verbaux de stationnement. Difficile d’obtenir les chiffres. Selon nos estimations, les recettes liées aux P.V., rétrocédées par l’État à la Ville, avoisineraient le million d’euros par an. Parfois, les P.V. se collent un peu “à la tête du client”…

Un été sans P.V. rue Proudhon et square Saint-Amour Stationnement Une consigne venue d’en haut Les agents de

N ormalement, entre midi et 14 heures, les automo- bilistes qui se garent à Besançon risquent d’être sanctionnés par un P.V. s’ils omettent de prendre un ticket de stationnement. Or, depuis le début de l’été, ceux qui s’arrêtent square Saint- Amour et rue Proudhon bénéficient, à leur insu, d’un traitement de faveur. Dans ces deux secteurs de la Boucle en effet, les agents de surveillance de la voie publique (A.S.V.P.) de la Police Municipale ont cessé de réprimer les contrevenants. Ce n’est pas parmanque de temps ou d’effectifs que les patrouilleurs ne contrôlent plus les véhi- cules dans le quartier. La raison est qu’ils ne font qu’appliquer une consigne consigne qui émanerait directement du maire. surveillance de la voie publique ont reçu pour consigne de ne plus mettre de P.V. de station- nement dans ce secteur de la ville pendant le temps de midi. Une

de leur direction mais qui émanerait directement de Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon. Nous avons eu accès à un mail daté du 30 juin dans lequel le directeur de la Police Municipale fait passer le mes- sage à ses équipes à la suite d’un échan- ge téléphonique avec le maire. “Il nous donne pour consigne dès à présent et pour l’été de ne plus faire de contrôle du stationnement payant square Saint- Amour et rue Proudhon entre 11 h 45 et 14 h 15” lit-on dans le courriel. Le maire aurait pris cette décision sui- te à la plainte d’un commerçant bien installé dans le quartier, exaspéré par

Les policiers bisontins ont reçu la consigne de ne pas verbaliser dans ce secteur de la ville.

la ronde desA.S.V.P. qui alignaient les voi- tures pendant le temps de midi. Des policiersmunicipaux rapportent même que le commerçant en question aurait pris à parti les agents en service. Toujours est-il que la consigne de ne plus amender les véhi- cules rue Proudhon

Une consigne de travail discriminatoire

cas, cette fois-ci, les automobilistes qui prendront un “topic” à Besançon pen- dant le temps de midi auront une bon- ne raison de crier à l’injustice. T.C.

“consigne de travail” qu’ils jugent par ailleurs “discriminatoire” par rapport aux autres usagers qui doivent s’ac- quitter d’un droit de stationnement s’ils ne veulent pas prendre un P.V. En tout

et square Saint-Amour est difficile à avaler pour lesA.S.V.P. Selon nos infor- mations, dans un courrier adressé au maire début juillet, ils ont fait part de leur “indignation” à propos de cette

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