La Presse Bisontine 168 - Septembre 2015

ÉCONOMIE 30

La Presse Bisontine n° 168 - Septembre 2015

SANTÉ

Un des 5 plus grands laboratoires français

Beaune Laboratoire mord à pleines dents dans la croissance Spécialisé dans la fabrication de prothèses dentaires, le laboratoire de Miserey-Salines achève sa révolution numérique. Il est à la pointe de la technologie qui transforme ce métier artisanal. Un changement qui permet à Thierry Beaune, son fondateur, d’appréhender l’avenir plus sereinement.

Selon lui, l’évolution progressi- ve du métier passe par un par- tenariat accru entre les cabinets dentaires et les laboratoires.L’en- trepriseBeaune a pris les devants dans cet échange. Il est opéra- tionnel pour traiter les demandes des cabinets dentaires qui ont franchi le pas du numérique. “Nous avonsmis en place un por- tail Internet sur lequel les cabi- nets dentaires déposent directe- ment les fichiers numériques à traiter.” Le laboratoire bisontin travaille beaucoup avec des cabinets den- taires locaux. Mais son savoir- faire est aussi plébiscité par des dentistes étrangers. 4 % de son chiffre d’affaires est lié à l’export de prothèses dentaires en parti- culier vers la Suisse. Si son adaptation à la technolo- gie numérique lui permet d’en- visager plus sereinement l’ave- nir, l’entreprise doit faire face à une double concurrence.Elle doit tout d’abord composer avec la prothèse d’importation (25 à 30% du marché) et plus récemment avec la stratégie des industriels du secteur dentaire qui ont l’am- bition d’équiper les cabinets den- taires de petits centres d’usina- ge pour leur permettre de fabriquer eux-mêmes leurs pro- thèses sans passer par le pro- thésiste. Thierry Beaune estime avoir les moyens de réagir. “Ce qui nous sauvera, c’est le mixte entre la technologie et les com- pétences artisanales face aux industriels qui ne produiront que des prothèses standards.” Il entend tenir sa place sur lemarché avec des prothèses grâce à la conjonc- tion de deux paramètres : le numérique et la fabrication de prothèses de qualité en zircone dont le prix est compétitif. T.C.

fabrication assis- tée par ordinateur) est l’avenir de notre métier.C’est enadé- quation avec notre époque” affirme Thierry Beaune. Mais cette évolu- tion vers le tout numérique de la filière de la pro- thèse dentaire est progressive. Les chirurgiens-den- tistes prennent encore des empreintes phy- siques des denti- tions notamment pour les cas com- plexes. Mais lors- qu’elles arrivent au laboratoire Beaune, elles sont traitées numéri-

tiste devait jusqu’à présent réa- liser une empreinte de la dent en obligeant le patient àmordre dans une pâte épaisse. L’em- preinte était ensuite envoyée au laboratoire qui fabriquait la pro- thèse. La technologie supprime cette étape inconfortable pour le patient. Des cabinets dentaires s’équipent désormais de camé- ras intrabuccales qui leur per- mettent de réaliser une emprein- te numérique de la dentition. Le fichier est directement transmis auprothésiste dentaire quimodé- lise la future prothèse avant de lancer sa fabrication sur une machine à commandes numé- riques. “La C.F.A.O. (conception

E n 29 ans d’activité, Beau- ne Laboratoire est deve- nuundes cinq plus grands laboratoires français spé- cialisés dans la fabrication de prothèses dentaires. Sur cemar- ché concurrentiel et bousculé par les produits d’importation, l’en- treprise qui vient de quitter Besançon pour s’installer dans de nouveaux locaux à Miserey- Salines affiche malgré tout des

gies qui révolutionnent lemétier de prothésiste dentaire. La pro- fession perd de son caractère arti- sanal et manuel au profit d’un processus de fabrication indus- triel des prothèses dentaires. “Nous avons investi plus d’1mil- lion d’euros dans le numérique” remarque Thierry Beaune. L’innovation transforme petit à petit ce secteur.Avant d’implanter une prothèse dentaire, le den-

prévisions optimistes. “On table cette année sur une croissance de 10 à 15 % pour un chiffre d’af- faires de 3,6 millions d’euros” espère Thierry Beaune, 49 ans. Il est le fondateur du laboratoi- re qui emploie 35 personnes à Miserey-Salines et 13 autres dans une unité de production à Dijon. Pour conserver une dynamique de croissance, l’entrepreneur a misé sur les nouvelles technolo-

“Le numérique supprime tous les aléas.”

quement. “Les empreintes phy- siques qu’on reçoit sont scannées et modélisées en 3 dimensions. Désormais,90%des cas que nous avons à traiter sont traités en numérique, une technologie qui apporte un gain en terme de pré- cision. Le scanner ne ment pas ! On arrive à une régularité de pro- duction qui ne peut pas être éga- lée par les méthodes de fabrica- tion artisanales classiques. Le numérique supprime tous les aléas liés aux inexactitudes du travail manuel. Cependant, on conserve au laboratoire nos com- pétences artisanales, manuelles, nécessaires pour le travail de fini- tion de la prothèse” ajouteThier- ry Beaune qui précise que la majorité des dents artificielles qu’il fabrique sont taillées dans de la zircone, un minéral bio- compatible reconnu pour ses qua- lités esthétiques et son intégra- tion en bouche.

Pour Thierry Beaune, les deux facteurs de croissance de son laboratoire sont le numé- rique et la fabrication de prothèses dentaires en zircone.

CHASSE

Ouverture le 13 septembre Que rapporte la chasse dans notre région ?

Ouverture de la chasse dimanche 13 septembre dans les bois du Doubs. Si les effectifs s’érodent, les disciples de Saint-Hubert dépensent en moyenne 2 156 euros par saison. En Bourgogne-Franche- Comté, la passion représente 1 434 emplois.

D imanche 13 septembre, les 8 500 chasseurs du Doubs retournent au bois, un chiffre stable depuis quelques années mais en nette diminution par rapport à l’année 1986 où ils étaient encore 12 700 ! Cette pas- sion attire désormais les femmes. Les chasseurs ne semblent pas avares lorsqu’il faut acheter une arme ou des équipements à en croire l’enquête sur l’impact économique, social et environ- nemental, conduite par le B.I.P.E. - Cabi- net de Conseil en analyse stratégique et prospective économique - agréé par le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Cette étude d’enver- gure réalisée à la demande de la Fédé- ration Nationale des Chasseurs, en liai- son avec l’ensemble du réseau des Fédérations des Chasseurs dont celle du Doubs, a interrogé 50 500 chasseurs et

9 300 sociétés de chasse mais aussi 500 fournisseurs et détaillants. “Les résultats globaux prouvent que la chasse françai- se joue un rôle majeur pour l’équilibre et le développement de nos territoires ruraux, en particulier. L’impact économique de la

La pratique de la chasse génère des emplois et de l’activité économique selon une récente étude.

chasse française est de 3,6 milliards d’euros par an. La chasse apporte 2,1 milliards d’euros par an de valeur ajoutée à l’éco- nomie nationale (P.I.B.) et crée 25 800 emplois pour 1 100 000 pratiquants” explique le cabinet. En Bourgogne et Franche- Comté, la passion génère 11,7millions d’euros (pour 2,1 milliards en France) et fait vivre directement 1 434 personnes pour 69 000 pra-

Environ 8 500 chasseurs

dans le Doubs.

tiquants pour notre grande région. Le bénévolat éco-citoyen des chasseurs équi- vaut à 50 000 emplois dont 3 393 en Bour- gogne-Franche-Comté. Cette étude a également permis de dres- ser le portrait du chasseur du XXI ème siècle. 55 % des chasseurs sont des actifs dont l’activité professionnelle est la suivante.

Poitou-Charentes (18 %), Languedoc- Roussillon, Midi-Pyrénées (12 %), Nord- Pas-de-Calais, Picardie (10 %),Auvergne, Rhône-Alpes (10 %). La suite des travaux avec le détail par département sera com- muniquée à l’automne prochain. E.Ch.

Cadres et professions libérales : 39 %, employés (21 %), ouvriers (15 %), arti- sans-commerçants (9 %), agriculteurs (8 %). Près de la moitié d’entre eux (47 %) ont moins de 55 ans. La chasse compte aujourd’hui 25 000 pratiquantes. 50 % des chasseurs sont concentrés sur quatre grandes régions : Aquitaine, Limousin,

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