La Presse Bisontine 168 - Septembre 2015

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 168 - Septembre 2015 26

SAÔNE

Vente à domicile

Des produits coquins pour des réunions taquines La vente à domicile s’est diversifiée. Sur le plateau de Saône, Élodie anime des réunions à la demande durant lesquelles elle propose des produits coquins.

L e marché de la vente à domicile est au goût du jour. Selon le cabinet Xer- fi, spécialiste des études économiques, il devrait même encore croître de 2 % en 2015 et en 2016 (+ 8,5 % en 2009 et 2010). La vente en réunion résiste donc au e-commerce. La méthode est toujours appréciée des clients pour son côté convi- vial. Le temps d’une soirée à la maison, ils savent tout des pro- duits que leur propose le ven- Élodie a dans sa mallette des produits coquins en tout genre. Elle est demandée parfois pour des anniversaires et des enterrements de vie de jeune fille.

deur spécialisé venu à leur ren- contre. Dans le registre des incontournables de la vente à domicile, il y a les réunions Tup- perware ou Vorwerk. Mais le secteur s’est élargi depuis à bien d’autres domaines que l’équipement de la maison. La preuve avec Élodie, 25 ans, qui est vendeuse indépendan- te à domicile. Depuis un an, elle anime des réunions sur la région de Besançon durant lesquelles elle propose des produits coquins de la marque Au moulin rose. “Je vends de la lingerie pour les femmes et les hommes, des pro- duits cosmétiques et des objets de plaisir intimes comme les sex toys” détaille la jeune ven- deuse installée sur le plateau de Saône. Elle préfère garder l’anonymat pour parler de ce job qui vient en complément de sa profession de salariée de

l’immobilier. Élodie se déplace à la deman- de de particuliers qui souhai- tent organiser une réunion à leur domicile autour de ce thè- me. “Il faut qu’il y ait au mini- mum cinq personnes. Une fois, il y en a eu 24 ! C’est le plus que j’aie fait jusqu’à présent” dit- elle. Elle anime en moyenne deux réunions par mois.

Mais dans leur grande majori- té, mes clientes ont entre 25 et 40 ans. Les plus jeunes s’intéressent davantage à la lin- gerie et à la cosmétique, alors que les femmes plus âgées achè- tent plus facilement les jouets. J’observe également qu’elles viennent de plus en plus en couple à ces réunions.” Si ce sont les femmes qui provoquent ces rencontres la plupart du temps, les hommes ne rechignent pas à y participer. Les acheteurs potentiels peu- vent toucher avant d’acheter, “essayer la lingerie, mais pas les jouets” sourit la jeune conseillère de vente. À la fin de la soirée, elle enregistre en moyenne pour 250 euros de com- mandes. Un chiffre d’affaires sur la base duquel elle est rému- nérée. T.C.

Souvent, autour de la table, il y a des clientes et des clients de tous les âges qui décou- vrent ces produits avec curiosité, dans une ambian- ce amusée et sans tabous. “Il m’est arrivé de croiser une fille de 18 ans et une dame de plus de 60 ans.

“Essayer la lingerie, mais pas les jouets.”

SANTÉ

Un pôle cancérologie pour la région Cancer : le chantier d’envergure atteint sa phase finale La création des pôles cancérologie et biologie à Besançon touche à sa fin. Les malades bénéficieront des dernières techniques de pointe. Les déménagements des services s’échelonneront entre octobre 2015 et mars 2016.

U n seul bâtiment. Sa mission : combattre le cancer à l’échelle de la région Franche-Comté. Les professionnels de santé l’attendent de pied ferme. D’ici octobre, mais surtout à partir de mars 2016 une fois tous les appareils dernier cri installés, le C.H.R.U. de Besançon sera doté de pôles cancérologie et biologie sur le site de Minjoz. Un lieu unique qui n’enlèvera rien à la qualité des soins qui pourront être prodigués à l’hôpital de Pontarlier, Montbéliard, Dole, Bel- fort, Lons-le-Saunier. “Pour vaincre la maladie, les médecins ne peuvent jouer en solistes. Il faut un orchestre” témoigne le professeur Xavier Pivot, chef du pôle cancérologie du C.H.R.U. de Besançon.

Cet orchestre est le nouveau bâtiment PCBio dont le projet a été lancé en 2010. “Il doit assurer les conditions de travail des équipes et accroître la rapi- dité du service rendu aux patients. Il offrira une égalité d’accès aux soins” rappelle le directeur de l’hôpital de

apporté par la Ligue contre le cancer dans les équipements. Concrètement, les échanges entre les médecins seront plus rapides. Ils béné- ficieront d’outils techniques permettant par exemple de réduire une radiothé- rapie douloureuse pour le patient. Dès octobre, les onze laboratoires du pôle de biologie, les activités du pôle cancéro et le siège de l’institut fédéra- tif du cancer s’installeront au C.H.R.U. de Besançon selon un calendrier qui s’échelonnera jusqu’au printemps 2016. Le bâtiment assurera une qualité pour les patients et le personnel soignant. “Nous avons investi dans des machines de radiologie dernier cri qui pourront par exemple réduire la durée de traite-

À Besançon, le Pôle cancérologie regroupera d’ici octobre les professionnels qui combattent le cancer sur 19 000 m 2 et 6 étages.

échantillons. “Cela assure une meilleu- re efficience de ce plateau de pointe” témoigne Dominique Fellmann, chef de pôle biologie et anatomie. En contre- partie, les techniciens devront appré- hender ce nouveau matériel intégra- lement automatisé et connecté. Des formations sont prévues pour quali- fier le personnel. L’hôpital Minjoz devient référence dans le combat contre le cancer. Il a fallu beaucoup d’abnégations car quelques mois après la construction de cet espace, l’entreprise générale s’est retirée du chantier cau- sant du retard. Un couac rattrapé. E.Ch. 3 604 par chimio, 1 149 par radiothérapie E n 2014, 3 604 patients ont été traités par chimiothérapie, 1 149 par radiothérapie. Avec ce nou- vel espace de 19 000 m 2 sur 6 étages, les médecins auront matière à inno- ver pour combattre la maladie. Les patients bénéficient de chambres aux couleurs taupes, éclairées par la lumiè- re. Avec ce pôle cancer, la Franche- Comté devient pionnière.

Besançon Patrice Bar- berousse parti à la retrai- te depuis. D’un montant total de 65 millions d’euros, la réalisation du bâtiment a été financée à 50 % par le ministère de la Santé. La partici- pation des collectivités s’élève à 7,7 millions d’euros et 1 million

ment de 6 à 2 semaines” indique le direc- teur adjoint en charge des infrastruc- tures à l’hôpital.Un investissement por- té par l’hôpital et les collectivités. Une telle organisation pour combattre le cancer à l’échelle régionale est unique en France à en croire les spécialistes. Au niveau du laboratoire, les équipes vont bénéficier d’un plateau dernier cri sur 400 m 2 , totalement automati- sé. Ils n’auront plus à manipuler les

“Réduire la durée de traitement.”

La direction de l’hôpital de Besançon, avec médecins et élus,

a annoncé l’ouverture en octobre

d’une partie des services.

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