La Presse Bisontine 168 - Septembre 2015
RETOUR SUR INFO
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La Presse Bisontine n° 168 - Septembre 2015
“Ce n’est pas l’eau qui se transforme mais les appareils”
L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de
Été Besançon ne sera jamais une ville touris- tique ou festive, c’est comme ça. La ville a beau disposer d’un patrimoine bâti excep- tionnel, d’une situation géographique pri- vilégiée à quelques encablures de la Suis- se et de l’Allemagne, d’un cadre naturel unique, il manque l’essentiel : la culture touristique. Nous sommes le 24 juillet, au cœur de la saison estivale, dans l’épicentre de la ville question restaurants : la rue Bersot. 14 h 02 : des touristes cherchent une table pour se restaurer. Ils écument cinq adresses différentes, essuient cinq fois la même réponse négative : “On ne sert plus après 14 heures…” Comment, avec un discours pareil laisser une image accueillante à des touristes éberlués qui n’ont eu d’autre choix que de se rabattre sur la première sandwicherie venue ? Le tourisme n’est pas dans la culture des com- merçants bisontins, elle ne l’est pas plus dans celle des élus de cette ville. Autre épisode de l’été, même rue Bersot. Mi- juillet, trois cafetiers de la rue se voient infliger par la Ville l’interdiction de déployer leur terrasse le soir durant une semaine. En pleine canicule, au cœur de l’été, ces commerçants sont punis au motif que régu- lièrement la clientèle déborde un peu d’enthousiasme dans cette rue où cafés et riverains font de moins en moins bon ména- ge. Bien sûr, la législation française est tel- le aujourd’hui qu’avec l’interdiction de fumer dans les établissements, le seul moyen de griller une cigarette est de le faire dehors. Ces mêmes cafetiers, concurrents, mais poursuivant le même objectif de dynami- ser leur ville, se sont unis, avocat à l’appui pour tenter de faire entendre raison aux autorités municipales qui ont décidément bien du mal à adopter une position cohé- rente sur cette sempiternelle question des nuisances sonores. C’est en revenant de congés, après avoir fréquenté et traversé de nombreuses villes “vraiment” touris- tiques que l’on se rend compte à quel point Besançon est à la traîne. On déplore un centre-ville qui se meurt - il faut dire que la politique en matière de stationnement y contribue largement - et en même temps on décourage toute initiative pour le faire vivre. Pour ce pas avoir à faire face à leurs responsabilités, les élus de Besançon ont reporté à septembre une réunion sur la tranquillité publique et les nuisances sonores initialement prévue le 9 juillet, cela parce que la tenue de cette réunion avait été éventée sur les réseaux sociaux. La mai- rie de Besançon n’a pas encore su, à part quelques mesurettes inappliquées, traiter efficacement la question des nuisances sonores, tout comme les commerçants eux-mêmes ne savent pas attirer et rete- nir le chaland. Difficile ensuite de s’afficher ville touristique… Jean-François Hauser Éditorial
l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Une amélioration pour les rotations héliportées
L’ hélicoptère du S.M.U.R. et Dragon 25 peuvent désormais atterrir et décoller ensemble sur le site du C.H.R.U. grâce à la nouvelle hélistation. En moyenne, ce sont 3,8 vols par jour pour secourir ou transporter les malades. L’hélistation de l’hôpital Jean- Minjoz reste rarement inactive. De jour, com- me de nuit, les hélicoptères atterrissent ou décollent pour porter secours ou pour prendre en charge des transports inter-hospitaliers. Depuis le 20 octobre dernier, un nouvel héli- coptère (celui du S.M.U.R.) en plus de Dragon 25 est venu renforcer la prise en charge de l’urgence. L’hélismur gère tous les transferts des urgences entre hôpitaux de la région. Pour se mettre aux normes, et surtout pour pouvoir accueillir jusqu’à trois appareils en même temps, une nouvelle piste a été créée pour un coût global de 500 000 euros. Les travaux ont duré quatre mois. Ils se sont terminés le 18 juin. Trois hélicoptères peuvent se poser. L’avitaillement d’un ou deux hélicoptères est possible. C’était une condition nécessaire pour améliorer la prise en charge des secours aux
personnes dans la région. Le bilan de l’activité de Dragon 25 et de l’hélismur entre le 20 octobre et le 31 mai fait état de 1 069 demandes d’interventions héliportées soit 4,8 demandes par jour. 775 (72 %) ont pu être réalisées par l’un ou l’autre des hélico- ptères, soit en moyenne 3,5 vols par jour (et 3,8 vols en 2015). Une activité soutenue. “46 % des 775 missions effectuées sont des trans- ports inter-hospitaliers (patient transféré d’un hôpital à un autre) et 54 % exécutées sont des primaires réalisées à 55 % par Dragon 25 et 45 % par hélismur” explique l’hôpital. Les héli- coptères qui peuvent atterrir de jour comme de nuit à Besançon doivent parfois composer lorsqu’ils se déplacent. À l’hôpital de Saint- Claude dans le Jura, mais aussi Lons-le-Sau- nier, il n’existe pas d’hélistation. Les engins se posent sur des terrains de foot. Pontarlier, dont les travaux sont en cours, disposera d’un ser- vice tout comme le nouvel hôpital de Belfort- Montbéliard. L’hélicoptère de la Rega (Suisse) interviendra de son côté toujours sur la ban- de frontière.
Christophe Lime, adjoint à l’eau et l’assainissement, répond aux accusations selon laquelle l’eau de Besançon deviendrait de plus en plus calcaire.
D ans le numéro de mai de La Presse Bisontine, un article était consacré aux conséquencesducalcaire pré- sent dans l’eau du robinet à Besançon. Trois témoignages d’habitants de Besançon met- taient en exergue la panne de leur chaudière, pourtant récen- te. Selon lediagnosticétabli par un professionnel venu réparer lesappareils, l’eaudeBesançon en était la cause. La Ville de Besançon via son service eau et assainissement (mutualisé avec la C.A.G.B.) a enquêté et répond à une accusation selon laquelle l’eaudeviendraitdeplus en plus chargée en calcaire. Réponse de Christophe Lime, adjointàl’eauetl’assainissement: “Les pourcentages de la dure- té en calcaire de l’eau n’ont pas changé à Besançon. Ce n’est pas l’eau qui se trans- formemais les appareilsména- gers” dit-il. L’élu admet que la Bisontine est une eau dite “dure” notamment pour le puits de captage de l’est bisontin, moins pour celui de Chene- cey-Buillon. “Nous nous tenons dans lamoyenne haute en Fran- ce, c’est vrai mais le premier problème vient des fabricants, pas de la collectivité.” Les fabri- cants conçoivent en effet des
chaudières toujours moins énergivores mais fragiles. Un entretien régulier est donc nécessaire. “On connaît ce type de problème de chau- dières encrassées, poursuit Christophe Lime. À la Ville de Besançon, nous avons des appareils de mesure. Les ins- tallateurs devraient en être équi- pés et conseiller les clients… en leur expliquant qu’il ne faut pas chauffer trop l’eau.” Le directeur du service de l’eau abonde dans ce sens : “Il faut trouver la bonne température et ne pas hésiter à mettre du vinaigre blanc pour détartrer son lave-vaisselle, ses robi- nets…C’est simple à faire. On peut ajouter du bicarbonate de soude. C’est nettement plus écologique que les produits vendus et moins cher !” Les adoucisseurs d’eau, Chris- tophe Lime les déconseille : “D’abord, le calcaire est bon pour la santé. Avec l’adoucisseur, on retrouve davantage de bactéries. Il fra- gilise les installations.” Bref, un entretien régulier avec une giclée de vinaigre blanc et une eau pas trop chauffée par la chaudière devrait éviter bien désagréments et des dépenses.
L’hélismur (notre photo) et Dragon 25 peuvent cohabiter sur l’hélistation de l’hôpital Minjoz à Besançon grâce à une nouvelle plate-forme.
Le B.T.C. fait sa métamorphose
chauffage permettra de garantir une tem- pérature minimale offrant ainsi aux prati- quants la possibilité de jouer en hiver dans de meilleures conditions” détaille Patrick Ayache, le président du club. Plus globalement, il s’agit également d’une reconquête des adhérents et de nou- veaux pratiquants dans une période ou les effectifs de licenciés en tennis dimi- nuent sur le plan national. Parallèlement à ces grands travaux, le gérant du club- house devrait aussi engager des travaux d’agrandissement et d’amélioration du restaurant attenant au club. Le B.T.C. nouveau présentera ses nouvelles ins- tallations en novembre. D’ici là, les ins- criptions pour la nouvelle saison sont ouvertes au 18, rue de Trépillot (03 81 50 07 10 ou besancon-tennis- club.fr).
L e Besançon Tennis-Club, qui compte parmi les troisprincipauxclubsde ten- nis de Franche-Comté en nombre de licenciésfinaliseactuellementunvastechan- tier deconstructiondetroisnouveauxcourts couverts et chauffés en résine, en lieu et place des historiques courts en terre bat- tue. Avec l’aide de ses partenaires (Ville, Région, Département et Fédération fran- çaise de tennis), le B.T.C. investit quelque 880 000 euros, dont plus de 200 000 auto- financés par le club. “Nous réalisons ces travaux avec comme objectif, parmi d’autres, de mieux accueillir les prati- quants en leur offrant des conditions de jeu du meilleur niveau. Nous avions aus- si, dans ce même objectif, décidé de renoncer à un club entièrement “terre bat- tue” qui ne correspondait plus aux attentes d’une partie de nos adhérents. Enfin, le
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Trois nouveaux courts chauffés en résine viendront dès cet automne compléter l’offre tennis au B.T.C.
Crédits photos : La Presse Bisontine, Festival de musique, Kiwanis-Besançon.
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