La Presse Bisontine 168 - Septembre 2015

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La Presse Bisontine n° 168 - Septembre 2015

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1 230 frontaliers résident sur l’Agglo Localisation Domicile-travail La dernière étude de l’Observatoire Statistique de l’Arc Jurassien nous apprend que plus de 1 000 travailleurs frontaliers résident sur Besançon et sa région. C’est près de 3 % des frontaliers francs-comtois. Frontalier par lieu de résidence et de travail en 2013 Zone de résidence Berne Nord Vaud Neuchâtel Jura Total Morteau 800 210 7 400 910 9 320 Pontarlier N.S. 6 400 1 740 N.S. 8 190 Belfort-Montébliard 510 120 340 4 580 5 550 Saint-Claude N.S. 3 780 N.S. N.S. 3 810 Besançon 60 500 580 90 1 230 Autres N.S. 560 80 N.S. 700 Franche-Comté 1 420 11 570 10 160 5 650 28 800

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Rémunération + 69% par rapport à un salarié franc-comtois L’attrait d’un salaire plus élevé

T ous les travailleurs fronta- liers ne vivent pas dans le Haut-Doubs entre Morteau et Pontarlier. La dernière étude de l’O.S.T.A.J. (obser- vatoire statistique de l’Arc Jurassien) montre que le nombre de Bisontins qui travaillent en Suisse est loin d’être marginal. Ils sont en effet 1 230 à rési- der sur la communauté d’Agglomération du Grand Besançon et à occuper un emploi de l’autre côté de la frontière. Selon l’O.S.T.A.J., une soixantaine d’entre eux travaille dans la région de BerneNord, 500 dans le canton deVaud, 580 dans le canton de Neuchâtel, et 90 dans le canton du Jura. Ces actifs sem- blent s’accommoder de la distance domi- cile-travail. “Depuis quelques années, le périmètre de résidence et celui des lieux de travail tendent à s’élargir” nous apprend l’étude. “Nous ne savons pas en revanche s’ils font les voyages tous

les jours ou si certains d’entre eux par- tent à la semaine” complètent les ser- vices de l’O.S.T.A.J. Aujourd’hui, près de 3 % des fronta- liers sont des Bisontins et des Grands Bisontins. Un chiffre stable depuis quelques années. Mais en valeur abso-

Les frontaliers perçoivent une rémunération supérieure aux salariés francs-comtois. Elle fluctue cependant en fonction du taux de change qui leur est favorable depuis 2011.

Comté.” En France, la rémunération brute mensuelle est de 2 870 euros (chiffre 2012), alors qu’en Suisse le salaire médian brut standardisé (N.D.L.R., la Suisse ne publie pas le montant du salaire mensuel brut moyen) est de 5 078 euros (soit 6 118 francs suisses à parité moyenne de l’année). Le niveau de rémunération des tra- vailleurs frontaliers ne dépend pas seulement de la législation helvé- tique, mais aussi du taux de change franc suisse-euro. En 2011, les deux monnaies étaient à parité ! À l’époque, sans travailler plus, les frontaliers ont donc vu leur pouvoir d’achat pro- gresser de presque 20 % ! Depuis, régulièrement par période, le taux de change flirte avec la parité, mal- gré les efforts de la Banque Natio- nale Suisse pour le maîtriser. Pen- dant plusieurs mois, la B.N.S. l’a stabilisé autour de 1,20 avant de le libérer à nouveau.

lue, le nombre de ces pen- dulaires a augmenté, tiré vers le haut par la bonne santé de l’économie hel- vétique qui a recours à la main-d’œuvre étrangère. Entre 2002 (date de la mise en œuvre des Accords bilatéraux) et 2013, le nombre de fron- taliers qui travaillent sur l’Arc jurassien suisse a plus que doublé. Ils sont 44 000 aujourd’hui, dont les 2/3 sont des Francs- Comtois.

A u moins deux raisons pous- sent les Francs-Comtois à tenter leur chance en Suis- se. La première est l’opportunité de décrocher un emploi de l’autre côté de la frontière, dans leur domaine de compétence, qu’ils ne trouveraient pas (ou qu’ils n’ont pas trouvé) en France. La seconde, c’est le salaire. L’écart de rémuné- ration entre un salarié franc-com- tois et un salarié suisse est specta- culaire. L’Observatoire de la Statistique de l’Arc Jurassien s’est intéressé à ce sujet. Dans une étude détaillée, publiée en février dernier, l’O.S.T.A.J. remarque que “le salaire horaire brut d’un fron- talier travaillant dans l’Arc juras-

Les kilomètres ne font pas peur.

sien suisse est supérieur de 69 % à celui d’un salarié travaillant en Franche-Comté. L’écart entre le salai- re mensuel médian brut standardi- sé suisse et le salaire mensuel brut

moyen français est de 2 208 euros, soit 2 660 francs suisses à la parité moyenne de l’année. Les frontaliers perçoivent un supplé- ment de rémunération horaire moyenne supé- rieure de + 70 % pour les hommes et + 66 % pour les femmes par rapport aux salariés de même sexe tra- vaillant en Franche-

+ 70 % pour les hommes.

Économie

Opportunité pour les commerce

La clientèle suisse consomme à Besançon Le franc suisse fort par rapport à l’euro s’est traduit par un afflux de clients dans les commerces de Besançon.

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L es Suisses ne s’arrêtent pas seu- lement à Pontarlier lorsqu’ils font du shopping en France. Souvent ils descendent jusqu’à Besançon. Selon Pierre Bouvier, le président de l’Union des commerçants, la part des consom- mateurs helvétiques qui font leurs courses en ville n’est pas marginale. “Elle est très difficile à quantifier. Mais en effet, nous avons pas mal de clients suisses qui viennent ici, et qui sont ravis de l’accueil qu’on leur réserve” obser-

ve le commerçant qui remarque par ailleurs que beaucoup de Suisses ne viennent pas seulement à Besançon pour les magasins. Ils sont là aussi pour faire du tourisme. L’Union des commerçants ne se cache pas de draguer cette clientèle en pous- sant sa communication jusqu’à la fron- tière suisse. Si elle a un intérêt à le faire, Pierre Bouvier sait aussi que la vérité d’aujourd’hui ne sera pas forcé- ment celle de demain. Car c’est le rap- port monétaire d’un franc suisse fort par rapport à l’euro qui encourage les consommateurs helvétiques à acheter en France où ils trouvent des produits moins chers. Il n’est pas dit que ce para- mètre monétaire n’évoluera pas dans l’autre sens au point que les Suisses n’auront plus vraiment d’intérêt à fai- re leurs courses ici. “Cela fait deux siècles que la France entretient des rap- ports commerciaux avec la Suisse qui se passent bien. La situation est actuel- lement à notre avantage, demain elle sera peut-être à l’avantage de la Suis- se” conclut Pierre Bouvier.

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Pierre Bouvier, président de l’Union des commerçants de Besançon (photo archive L.P.B.).

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