La Presse Bisontine 168 - Septembre 2015

BESANÇON 12

La Presse Bisontine n° 168 - Septembre 2015

PALENTE Souvenirs La ferme rasée, le souvenir demeure Ancien grenier à blé de Besançon, le quartier de Palente a compté jusqu’à 12 fermes. L’une d’entre elles, inhabitée depuis plusieurs années, vient d’être rasée. Paulette Clément a vécu ici avec ses parents agriculteurs.

Paulette Clément (au centre) pose devant la ferme de Palen- te (rasée) que ses parents exploitaient après-guerre. Ici en compagnie de Jean-Pierre Andréosso et Michelle Rollet.

P aulette se souvient avoir gardé les vaches dans le champ en contrebas de la ferme où l’on retrou- ve aujourd’hui la zone indus- trielle de Palente et le bowling. C’était après-guerre. 60 ans après, le quartier de Palente n’est évidemment plus le même. Début juillet, la Ville de Besan- çon qui avait racheté en 2008

la ferme située à l’angle de la rue du chemin de Palente et du chemin de l’Ermitage a dispa- ru, rasée par une pelleteuse. “Elle était frappée d’alignement. On savait que sa position était dangereuse pour la circulation. Il n’y avait pas de terrain atte- nant. Construite en 1784, elle avait été reconstruite en 1876. 5 générations de ma famille se sont

succédé ici” relate Paulette Clé- ment. Si elle a quitté il y a bien long- temps cet endroit où vivaient ses parents et grands-parents, elle admet avoir eu un “pince- ment” au cœur lorsque la décons- truction a eu lieu. “Cette démo- lition rappelle le passé de notre quartier qui était le grenier à blé de Besançon” rappelle Jean-Pier-

re Andréosso, président de l’association de Palente. Lui et les bénévoles ont d’ailleurs édi- té un livre sur le quartier rela- tant cette époque où les vaches traversaient la route, le laitier passait tôt le matin récupérer les bouilles à lait. Ils ont aussi publié d’anciennes photogra- phies d’époque où les champs remplaçaient l’actuelle rue de Belfort. “J’entends encore le bruit des bouilles qui s’entrechoquent à 4 heures dumatin” se souvient Michelle Rollet, habitante du quartier dont les parents tenaient

eux aussi une exploitation. C’est aussi la cousine de Paulette Clé- ment. “La plupart des agricul-

disparu. Quelques vestiges demeurent : le nom des rues (rue des Courtils, chemin du Cul des Prés…), la place où se trou- vait la bascule où étaient pesées les voitures remplies de den- rées, le lieu où se tenait la foi- re franche… Un passé que cer- tains n’ont pas oublié. L’association de Palente qui ani- me le quartier fêtera ses 30 ans en 2016. Le lancement des acti- vités de la nouvelle saison débu- te jeudi 18 septembre avec la gym, les ateliers créatifs, les cours d’informatique.

teurs de Palente avaient une activi- té à côté du travail au champ. Mon papa était militai- re. D’autres tra- vaillaient à la Rho- diaceta.” Les Bisontins venaient acheter les denrées et le lait directement à l’étable. Ce passé a

“Le bruit des bouilles à lait.”

La décons- truction au début de l’été de l’une des plus vieilles fermes de Palente datant de 1784.

TRANSPORTS

Un procès avec la mairie

Une bande cyclable Pont de Bregille et une attaque au tribunal Besançon a remis deux bandes cyclables au niveau du Pont de Bregil- le pour satisfaire les cyclistes. L’association Vélo Besançon attaque la mairie au tribunal administratif pour un aménagement rue Marmier.

D epuis la fin de l’été, les cyclistes bison- tins roulent en sécurité sur le pont de Bregille. Deux bandes cyclables sur la chaussée ont été installées, rédui- sant les voies aux véhicules. “Nous sommes très satisfaits” résume Thomas Henry, prési-

pourrons la revoir” explique Marie Zehaf, adjointe à la voirie. Cette bonne nouvelle cache un grain de sable : “Nous avons déposé un recours au tribunal administratif pour qu’une bande cyclable soit retracée au niveau de la rue Marmier, laquel- le avait disparu” annonce le président de l’associationVélo Besançon. La bande qui relie la faculté au centre-ville débouche actuelle- ment sur des places en stationnement. “J’aurais préféré que l’association vienne me voir, regret- te l’adjointe. Il fallait garder du stationnement pour les commerces. Nous allons récupérer 8 places sur un espace vert et pouvoir retracer la bande” annonce Marie Zehaf. À noter que deux bandes cyclables ont été peintes dans une partie de la rue de Belfort.

dent de l’association Vélo Besan- çon. L’association avait en effet orga- nisé une manifestation pour demander à la mairie de (re)créer cette bande promise par la mairie après les travaux du tram. L’ancienne voie cyclable avait en effet amputée pour laisser place aux véhicules motorisés. “En prin- cipe, la bande est définitive mais si nous voyons des bouchons, nous

“La bande sera remise.”

Les cyclistes ont à nouveau une bande où rouler au niveau du pont de la République.

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