La Presse Bisontine 168 - Septembre 2015

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 168 - Septembre 2015

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EN BREF

PATRIMOINE

Manque de financement 10 ans que l’église des Chaprais est sous cloche Des échafaudages avaient été placés pour protéger les fidèles et les passants d’éventuelles chutes de pierre. 10 ans après, l’église Saint-Martin des Chaprais est au même point.

Théâtre Le Théâtre Alcyon reprend son spectacle “Le cave se rebiffe”, une comédie jubilatoire inspirée des dialogues le Michel Audiard, mise en scène de Patrick Mélior, du 20 au 25 septembre au Fort de Chaudanne à Besançon. Rens. : Hélène Chamberland au 06 70 02 46 78 ou au 03 81 83 06 48. Accidents Sur les sept premiers mois de l’année 2015 comparés à la même période de 2014, neuf vies ont été épargnées sur les routes du Doubs qui avaient fait 27 tués en 2014 contre 19 cette année. Le nombre de blessés est également en baisse. La vigilance est toujours de mise. Guide Le “Guide secret de Franche-Comté” est paru sous la plume d’André Degon, journaliste de tourisme. L’aventure de notre région à travers plus de 30 lieux sacrés, traditions et légendes, récits, faits divers mystérieux, etc. Aux éditions Ouest France.

L e père Jean-Luc Balanche, curé de la paroisse Saint-Vincent- de-Paul depuis 14 ans, est nommé à Saint-Vit. Lui qui a mis beaucoup d’énergie dans la vitalisation de sa paroisse mais aussi dans le projet de réfection de l’église Saint-Mar- tin des Chaprais quitte le quar- tier… Mais les échafaudages, eux, restent. Ils fêtent leur 10ème anniversaire. Cela n’entrave en rien la foi des fidèles mais certains s’en émeu- vent comme l’association “Vivre aux Chaprais” et ses membres historiens. Ce lieu de culte pro- priété de la Ville de Besançon (et non du Diocèse) “est un mar- queur de notre quartier avec son clocher, illuminé la nuit. Nous y sommes attachés” dit un passionné. Il y a environ quatre ans, une bâche retraçant l’histoire de l’édifice a été posée par la mai- rie. Elle permet de cacher les poteaux en fer des échafau- dages qui protègent des chutes de béton. Du coup, beaucoup de mariés préfèrent entrer ou sortir de l’église par l’ancienne

(un aggloméré en ciment spé- cial coulé dans un moule) qui est à l’origine de ces travaux. C’est cette technique qui pose désormais des problèmes de sécurité. La pierre se délite faci- lement. D’autres églises en France comme au Havre, à Evreux, sont dans ce cas. Cel- le de Belfort (Notre-Dame des Anges) est d’ailleurs en cours de déconstruction. Le ciment, fragile, cède. À Besançon, c’est le clocher qui pose souci. Une commission avait été réunie par la municipalité avec les représentants des monuments historiques afin de trouver des solutions. “Les Chapraisiens ont un attachement pour ce clo- cher” poursuit l’association de défense du quartier. En attendant, c’est le père Nor- bert Petot, curé de la paroisse Saint-Étienne, qui est nommé curé de la paroisse Sainte Jean- ne-Antide et curé de la parois- se Saint-Vincent-de-Paul. Il résidera au presbytère Saint- Martin situé en face l’église des Chaprais.

porte d’entrée, donnant sur la rue Édouard-Baille. L’histoire de cet édifice est pour le moins originale. Au début du XIX ème siècle, le secteur des Cha- prais, encore peu urbanisé, “ne comptait qu’une seule église, celle de Saint-Martin de Bre- gille, qui se situait vers l’actuelle gare de la Mouillère. L’origine de cette église remonte sans dou- te au VI ème siècle ” relate Anne- Lise Thierry dans son ouvrage

“Une nécropole romantique : le cimetière des Cha- prais à Besançon au XIX ème siècle”. Un pharmacien de Besançon, nommé Dangest, céda un terrain où fut édi- fiée l’église en 1820. Elle fut modifiée en 1927 et inaugurée le 2 avril 1928 et le clocher bénit le 5 juin 1930. C’est l’architecte Alfred Nasousky inventeur de la “pierre fabriquée”

“Un marqueur de notre quartier.”

L’église des Chaprais avec sa bâche destinée à cacher les échafaudages.

E.Ch.

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