La Presse Bisontine 167 - Juillet-Août 2015

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n° 167 - Juillet-Août 2015

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Pistes cyclables : ils maintiennent la pression

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le généreux Lions Besançon-Lumière

250 cyclistes ont manifes- té pour “davantage” de pistes cyclables.

présente habituellement. “Nous avons également soutenu des détenus de la pri- son qui ont réalisé un ouvrage à desti- nation de leurs enfants” indique la pré- sidente qui s’apprête à passer la main à Pascale Roland selon le principe immuable du Lions qui veut que les présidences tournent chaque année. Le Lions club Besançon-Lumière compte 24 membres, dont une très large majorité de femmes.

“Nous accueillons avec plaisir de nou- velles bonnes volontés” note Marie-Pau- le Jeambrun. Le Lions Besançon-Lumiè- re est fidèle à la devise du fondateur de ce club service présent dans 200 pays du monde : “On ne peut aller bien loin dans la vie si l’on ne commence pas d’abord à faire quelque chose pour quel- qu’un d’autre.”

L e Lions club Besançon-Lumière a redistribué le fruit de ses actions 2014-2015 à l’occasion d’une soi- rée le 3 juin dernier à Besançon, fidè- le à son créneau de soutenir “l’humanisme et l’humanitaire” comme le résume sa présidente Marie-Paule Jeambrun. Plusieurs manifestations orga- nisées par le club au long de l’année ont permis de récolter les fonds nécessaires à son action : exposition de peinture au Kursaal, gala en mars, vente de livres et de foie gras… Au total, le Lions Besan- çon-Lumière aura versé plus de 8 000 euros d’aide financière lors de cet- te soirée. Parmi les principaux bénéfi- ciaires, on comptait l’association bison- tine “Nos enfants d’ailleurs” qui œuvre depuis plusieurs années au soutien des familles et à l’éducation des enfants atteints de troubles autistiques. D’autres causes ont été soutenues comme l’association “Rêves d’enfant”, l’association des paralysés de France, la bibliothèque sonore et même le Festival de caves dont une des missions est d’emmener la culture là où elle n’est pas

C oopératrice jusque-là, l’association Vélo Besançon s’inquiète du retard pris par Besançon en matière de pistes cyclables. Des adhérents passent à la vitesse supérieure et s’organisent pour mener, s’il le faut, le combat devant les tribunaux. Ils jugent que Besançon n’en fait pas assez, ce que la Ville dément. Ils étaient environ 250 fin mai place de la Révolution pour crier leur mécon- tentement. C’est un article paru dans le journal municipal Besançon Votre Ville qui a fait sauter la chaîne reliant la municipalité à l’A.V.B. “L’article nous a fait réagir, confirme Thomas Henry, représentant de l’association. Il est écrit que Besançon est inno- vante grâce à “une série d’alternatives modernes et accessibles à tous : le réseau bus et tram, les parc-relais, les pistes cyclables, les modes doux, Vélocité et l’autopartage” (B.V.V. n° 398, édito). Ce n’est pas ce que nous pensons ! Le vélo est considé- ré comme la dernière roue du car- rosse…” affirme-t-il. Pour étayer ses propos, le président rappelle que sur 10 rues récemment refaites, aucune n’a eu de piste cyclable. La commune, selon l’association, ne respecterait pas

l’article L. 228-2 du code de l’environnement. Selon elle, “la non mise en place d’un aménagement cyclable ne peut être justifiée ni par un trafic automobile, ni par un pro- blème de congestion du trafic auto- mobile, ni par un soi-disant manque d'intérêt d’un tel aménagement dû à une soi-disant faible fréquentation cycliste.” Dans les faits, le nouveau Plan de Déplacement Urbain duGrandBesan- çon prévoit de faire passer la part modale du vélo de 3 % à 4 % en dix ans, “alors que certaines aggloméra- tions françaises visent plus de 10 %, et que des parts modales de plus de 30%sont déjà atteintes par des villes étrangères au climat plus rude que Besançon” poursuit l’A.V.B. La mai- rie pointe des contraintes techniques, réfutées par les cyclistes. Les motifs d’insatisfaction sont les suivants : le pont de Bregille, les travaux du gira- toire Mallarmé, de l’avenue Edgar- Faure qui n’ont pas inclus de bande cyclable, la rue de Belfort, les rues Plançon, des Jardins, dudocteur Girar- dot, des Chaprais et les avenuesGau- lard et d’Helvétie. Lot de consolation : une piste cyclable est prévue en lien avec la liaison en site propre “centre- ville-Témis”… en 2017.

La remise des aides financières s’est déroulée le 3 juin dernier.

Armement de la police municipale : insuffisant pour les policiers

dit. Argument qui ne convainc pas. “Besançon aurait pu économiser de l’argent car l’État met à disposition 4 000 armes gratuitement” pour- suit le syndicat qui concède toutefois les avan- cées de la mairie en matière de reconnaissan- ce du risque. “En revanche, la porte des négociations concernant nos primes a été fer- mée. Cela remet de l’huile sur le feu… et nous n’avons toujours pas eu de rencontre avec l’adjointe Danièle Poissenot” dit le syndicat. Alors que des renforts de personnel sont annoncés ainsi qu’une mutation des services, ces derniers attendent de l’écoute.

J ean-Louis Fousseret a mis fin à un long débat en annonçant lors du conseil muni- cipal du 18 juin l’armement de sa police municipale. Cette décision fait suite à des réunions avec tous les groupes politiques et le personnel concerné. D’ici septembre, les policiers municipaux disposeront de 25 tasers et 55 bâtons télescopiques pour assurer leur mission. Ils seront formés durant l’été. Coût de l’opération : environ 100 000 euros. Le maire a opté pour ces armes non létales après “mûre réflexion” et cela dans le but de “proté- ger les agents et policiers” a-t-il déclaré. Joint après cette annonce, le syndicat national de la police municipale à Besançon S.N.P.M. se dit “insatisfait.” “C’est même un sentiment d’incompréhension car ce n’est pas adapté à nos missions, ajoute un de ses représentants. Le S.N.P.M. avait fait une demande d’armes létales de catégorie B bien avant les événements du 7 janvier. Ces armes nous permettaient de mieux nous défendre.” Pour sa défense, le maire de Besançon a rap- pelé qu’il ne voulait pas aller jusqu’au moyen ultime de l’arme à feu afin que les municipaux ne dévient pas de leur rôle. “Ce n’est pas à eux de prendre le rôle de la police nationale” a-t-il

En septembre, les policiers municipaux auront un bâton télescopique et un taser par binôme.

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