La Presse Bisontine 167 - Juillet-Août 2015

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 167 - Juillet-Août 2015 32

TOURISME

Pierre Simon

“Il y a un réel intérêt à avoir une vraie piste cyclable autour du lac” Le jeune conseiller départemental a été porté à la tête du Comité départemental du tourisme du Doubs (C.D.T. 25). S’il prend le temps de s’imprégner de sa nouvelle mission, il a déjà des avis bien précis sur le développement touristique.

L a Presse Bisontine :Vous travaillez à Paris, êtes élu dans le Doubs et maintenant président du C.D.T. 25. Comment orga- nisez-vous votre emploi du temps ? Pierre Simon : Comme je travaille en tant que chargé d’études au Sénat à Paris, j’ai réduit mon temps de travail à 60 % afin de pouvoir assumer mes nouvelles fonctions électives. Si ça varie un peu d’une semaine sur l’autre, je suis en gros le mardi et le mercredi à Paris, et dans le Doubs du jeudi au lundi. Quand je suis à Paris, je compense l’éloignement par la réactivité de l’informatique. L.P.B. : Comment appréhendez-vous votre nou- velle fonction de président du Comité dépar- temental du tourisme ? P.S. : Je connais déjà le tourisme du point de vue législatif. C’est un sujet capital, notamment pour le Haut-Doubs et notre canton. Il y a tellement de choses à faire encore car on est sur une thématique multi-acteurs. Il y a d’ailleurs tellement d’articulations entre les organismes et les acteurs du tourisme qu’il y aura forcément déjà des choses à simplifier. La fusion entre le C.D.T. et l’union départementale des offices de tourisme et syndicats

cation. Mais avec des actions sans dou- te plus ciblées comme ce qu’a déjà com- mencé à faire le C.D.T., auprès de cer- tains publics précis comme les motards ou les pêcheurs par exemple. Tout cela ne veut pas dire plus de dépenses en communication, mais des actions tou- jours plus ciblées. Il faut mettre en avant nos têtes de pont comme Méta- bief, la Citadelle de Besançon, le lac Saint-Point,Arc-et-Senans ou le musée Peugeot et qu’à partir de là, on irrigue vers les plus petits sites ou musées qui de leur côté, auraient intérêt à se fédé- rer et se structurer entre eux. L.P.B. : Pour ceux qui ne connaissent pas enco- re Pierre Simon, résumez-nous votre par- cours ? P.S. : Je suis né à Pontarlier oùma famil- le réside toujours. Enfant, j’ai habité Chapelle-d’Huin, Les Grangettes, Dom- martin… au fil des postes de mon père qui était fromager. Je suis resté à Pon- tarlier jusqu’à 18 ans Je suis parti ensuite faire une prépa physique-chi- mie au lycée Victor-Hugo à Besançon avant d’enchaîner sur une école d’ingénieur à Strasbourg. Après l’obtention de mon diplôme d’ingénieur chimiste, j’ai fait un an de coopération

d’initiative qui sera opérationnelle en 2016 est déjà une bonne chose. D’autres mutualisations seront nécessaires. Il faudra que le C.D.T. soit encore plus attaché à la question du territoire d’autant plus dans le contexte pro- chain de la fusion des régions. L’extension de la région va conforter notre rôle de proximité. Je voudrais renforcer des dossiers comme l’aide au montage de projets pour ceux qui inves- tissent dans le tourisme et l’aide à la transmission également, si complexe actuellement.Une demes priorités sera aussi d’améliorer

l’hébergement touristique dans ce département, tant dupoint de vue de la quan- tité que de la qualité. L.P.B. :Avec quelles ambitions ? P.S. : Le Doubs ne sera jamais le premier dépar- tement de France en matière de tourisme,mais quand à Paris on me dit “Ah bon, il y a du touris- me dans le Doubs ?” , ça laisse penser qu’il y a encore beaucoup à faire en matière de communi-

“Il faut poursuivre les investis- sements à Métabief.”

Pierre Simon a été élu le 19 mai dernier à la tête du Comité départemental de tourisme du Doubs (photo C.G. 25 - L. Georges).

scientifique à l’ambassade de France en Suisse à Berne. Puis j’ai voulu reprendre des études en bifurquant complètement. J’ai passé le concours de Sciences-Po Paris où j’ai été admis. C’est l’attrait pour la chose publique qui m’a incité à me réorienter ainsi. Et depuis 2006, date de ma sortie de Sciences-Po, je travaille dans des ins-

titutions publiques. J’ai été assistant parlementaire au Sénat, puis collabo- rateur de groupe, puis j’ai travaillé dans des cabinets ministériels. En 2012, j’étais chef de cabinet du garde des Sceaux Michel Mercier. Depuis octobre 2012, je retravaille au Sénat pour le groupe des élus centristes. Propos recueillis par J.-F.H.

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