La Presse Bisontine 167 - Juillet-Août 2015

La Presse Bisontine n° 167 - Juillet-Août 2015

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Besançon La piscine de centre-ville sauvée

Ne l’appelez plus S.N.B. mais Port-Joint La plus vieille piscine de plein air de Besançon a bien failli ne pas rouvrir pour l’été. Le club qui la gérait a dû s’en séparer faute de moyens pour la faire fonctionner. La Ville a retrouvé un repreneur. Des travaux ont été entrepris.

L es Bisontins ont un attache- ment pour le S.N.B. et sa pis- cine en plein air de centre-vil- le accolée au Doubs. Des générations de baigneurs se sont jetées à l’eau depuis 1910 dans cet espace créé par un club qui fête cette année ses 150 ans. L’histoire aurait pu s’arrêter là : “Nous avons décidé en fin d’année dernière de ne pas reconduire le bail

emphytéotique qui nous liait à la mai- rie car l’entretien et le coût de fonc- tionnement devenaient trop durs à gérer pour notre association” explique le pré- sident de la Société nautique bisonti- ne Laurent François, dont le club a choisi de se recentrer sur le fonction- nement de ses sections canoë-kayak et aviron. Ce qui a précipité cette déci- sion : “Les deux dernières mauvaises

Candidate à la repri- se, l’association Pro- fession Sport 25 a vu son projet retenu et s’est engagée à ver- ser pour toute la pério- de d’occupation du domaine public une redevance de 18 000 euros à la Vil- le. Pour Profession

Des animations festives (concerts, soi- rée cirque le 5 juillet, soirée couleur, baptême de plongée les 11 juillet et 1 er et 14 août) et, au quotidien, un mini- club enfants, sont programmées. Par ailleurs, la partie restauration rapide (salades, grillades…) a été confiée à un ancien de Profession Sport 25 aujour- d’hui restaurateur, Fouad Chellah. Les jeudis, vendredis, samedis soirs, des soirées au restaurant sont prévus. Seul bémol pour les baigneurs : le prix d’entrée qui a été revu à la hausse pour passer à 5,60 euros pour un adulte (+ 30 centimes). “Nous avons toutefois fait des efforts sur la carte des entrées, le prix pour les enfants ne change pas” dit Jean-Marc Faivre. 620 personnes par jour peuvent être accueillies ici. Le bassin résonnera cet été au son des cris de joie des enfants. E.Ch.

années en terme de fréquentation avec une météo mauvaise qui a plombé les comptes… C’est de l’affect mais il fal- lait se résoudre et la décision a été pri- se en conseil d’administration sans ten- sion interne” témoigne le président. Gérée par des bénévoles, la piscine devenait chronophage. La Ville de Besançon a fait le choix de ne pas laisser tomber le bassin. Elle a investi 120 000 euros et trouvé un candidat avant l’été : “Pour le maire, il n’était pas question que la piscine soit fermée pour l’été. Soit on retrou- vait un gestionnaire soit on la gérait en régie…” relate l’adjoint aux sports Abdel Ghezali. Douches, sanitaires, dalle de la piscine, plage, ont été réno- vés. L’espace en avait besoin. Finale- ment, un repreneur a été trouvé pour une durée provisoire de trois mois.

“18 000 euros l’occupation.”

Le mois de juin a été très bon en fréquenta- tion pour la piscine Port-Joint (ex-S.N.B.) à Besançon.

Sport 25, qui depuis 5 ans accompa- gnait le S.N.B. pour la partie gestion du site, le début de saison a démarré en fanfare : “Le week-end du 6 et 7 juin, nous avons dû refuser du monde… Mais on reste prudent” témoigne son directeur Jean-Marc Faivre. Ouverte depuis le 30 mai, elle mobilise 7 per- sonnes dont 5 en permanence jusqu’au dimanche 13 septembre.

Champagne-sur-Loue

C.A.G.B.

À 30 minutes de Besançon

Trois questions à Jean-Yves Pralon

Bain de bulles à

“La bonne décision serait peut-être de rester sur les sites existants” Le vice-président de l’Agglomération en charge du tourisme en dit un peu plus sur le grand projet de créer un centre aquatique et ludique digne de ce nom autour de Besançon.

Champagne-sur-Loue

L a basse vallée de la Loue a enco- re quelques merveilles à révé- ler. Et ce n’est pas pour rien qu’elle se nomme “Le Val d’Amour”. À Champagne-sur-Loue, non loin de Buffard, Port-Lesney,Arc-et-Senans, la Loue se fait plus large, plus cal- me, mais demeure fraîche et trans- lucide. Situé à la frontière entre le Doubs et le Jura, le village voit sa population augmenter dès les pre- miers pics de chaleur. Les baigneurs viennent en masse. Pour accéder à Champagne-sur-Loue (en venant depuis Liesle), il faut tra- verser l’unique pont enjambant la Loue. C’est ici que de nombreux tou- ristes, habitants et même Grands Bisontins ont l’habitude de poser leur serviette, dans l’un des espaces prévus à cet effet. Après le pont, à droite, un parking permet de se sta- tionner. De là, on peut accéder à la rivière. De nombreux canoë partent d’ici pour une descente du cours d’eau. Mais si vous n’avez pas peur de mar- cher un peu, l’aval de la Loue cache des endroits magnifiques et moins Champagne-sur-Loue est connu par une poignée de baigneurs pour ses cas- cades et la fraîcheur de sa rivière. L’accès est possible par le pont ou le parking. Entre Quingey et Arc-et- Senans, le village de

L a Presse Bisontine :Où en est le fameux projet de centre aqualudique porté par l’Agglo dont on parle depuis plusieurs années ? Jean-Yves Pralon : On en discute beau- coup en ce moment. Une étude a été lancée l’année dernière dans la lignée du projet d’agglomération validé en 2012. Cette étude pilotée conjointe- ment par la Ville et l’Agglo a été offi- ciellement lancée en septembre avec deux cabinets d’études missionnés sur ce sujet,Mission H2O et Propolis, pour une enveloppe de 63 000 euros. Le constat avait été fait qu’il manque

Puis en étudiant tous les scénarios possibles. Enfin en approfondissant le ou les scénarios que nous retien- drons. Le rendu du diagnostic a été fait en ce début d’année et il s’avère que le contexte concurrentiel est favo- rable pour implanter quelque chose dans l’agglomération. Les autres plans d’eau sont suffisamment éloignés. Les faiblesses des sites existants ont été identifiées : ancienneté, réputation pas toujours bonne pour Chalezeule, éloignement pour Osselle et nécessi- té d’une desserte en bus. La question est donc de savoir si on décide de réha- biliter ces sites ou si on fait un autre équipement. L.P.B. : Votre position ? J.-Y.P. : Nous prendrons notre décision d’ici l’automne. Il semble que la bon- ne décision serait peut-être de rester sur les sites existants. On ne peut sur- tout pas négliger cette hypothèse. Osselle pourrait être le plan d’eau d’agglomération, à l’image du lac de Vesoul-Vaivre, tandis que Chalezeu- le, avec des équipements nouveaux et une rénovation, resterait le centre aquatique des Bisontins. Ce projet pourrait aussi être monté par des par- tenariats public-privés. Propos recueillis par J.-F.H.

À cheval entre le Jura et le Doubs, Champagne-sur- Loue est un coin apprécié des baigneurs à la recherche de frais ou de tranquillité.

dans notre aggloméra- tion un lieu de détente, de baignade et de pro- menade. Nous avons à Besançon une piscine de Chalezeule sur un site magnifique mais elle est vétuste et en zone inon- dable. Il faut réfléchir à d’autres alternatives. L.P.B. : Où en est le cabinet d’études ? J.-Y.P. : Il procède en trois phases. D’abord en fai- sant un diagnostic des sites existants et du contexte concurrentiel.

fréquentés. À 500 mètres en aval du pont se dresse un ancienmoulin. Une petite cascade, facilement accessible, permet de goûter aux bains bouillon- nants. Il n’y a ici aucun lieu de bai- gnade surveillée. L’accès aux champs et aux berges nécessite de ne pas tra- verser lorsque les prés ne sont pas fauchés. Lors des vagues de chaleur, il faut parfois chercher pour trouver le meilleur endroit où poser sa serviette. Les truites, habituées le reste de l’année à la quiétude, se cachent sous les pierres. C’est de la baignade “cam- pagnarde” par excellence plutôt des- tinée à ceux qui n’ont pas peur de

salir leurs sandales. La beauté du lieu est néanmoins garantie. Et si l’envie vous en prend, un vigne- ron (Gérard Servant) ouvre sa cave aux touristes (itinéraire fléché). Il existe également une très bonne table à Buffard (à 10 minutes) ou la pos- sibilité d’aller visiter la Saline roya- le d’Arc-et-Senans. Y aller : Champagne-sur-Loue (au niveau du pont), à 30 minutes de Besançon. Accès gratuit.

“Nous prendrons notre décision cet automne.”

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