La Presse Bisontine 166 - Juin 2015

LE GRAND BESANÇON 28

La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015

MAMIROLLE

People

À Mamirolle, le vainqueur de The Voice a signé des autographes à la pelle. L’effet Lilian se ressent jusqu’à l’E.N.I.L. où les candidatures pour rentrer à l’école explosent. Même la mairie reçoit des lettres d’encouragements à transmettre à la famille. Un “Plateau” de fans pour Lilian

Lilian Renaud, vainqueur de The Voice, avec son frère Johan et son neveu Aubin (atteint de la maladie de Prader-Willi). Le chanteur se mobilise pour l’association.

L ilian is back. Mercredi 6mai, à 17 heures, le vain- queur de l’émission The Voice diffusée sur TF1 est arrivé en vedette, conduit par son papa, à la salle polyvalen- te de Mamirolle. Un millier de personnes l’ont ovationné. C’est le comité de soutien à Lilian composé de ses amis, d’une par- tie de sa famille comme son oncle, d’habitants du village, de son ancien club de gym, en collabo- ration avec la mairie, qui a assu- ré l’organisation. Paraît-il que le chanteur à la voix d’or aurait été autant impressionné qu’au dernier prime-time sur TF1 en voyant la foule venir à sa ren- contre à la sortie de la voiture : “Je n’en reviens toujours pas de

re de Lilian, est admiratif du petit dernier. Il l’a suivi à Paris : “Même à la télé, c’est le même qu’à la maison. Il ne fait pas de chichis. Je le trouve même un peu trop décontracté” dit le fran- gin. Il n’en demeure pas moins que l’effet médiatique a chan- gé les habitudes de cette famil- le soudée : “On a un peu l’impression de l’avoir perdu… , commente Johan. Depuis qu’il a gagné, on n’a pas encore pu vraiment le voir.Mais on est heu- reux pour lui.” Lilian n’oublie pas sa famille, ses deux sœurs et ses trois frères. Ni ses neveux et nièce Aubin, Maël et Margot. Son petit neveu Aubin (fils de Johan) est atteint de la mala- die de Prader-Willi. L’argent

ce qui m’arrive. C’est impres- sionnant de voir tout ce monde. Je ne réalise toujours pas” expli- quait Lilian entre deux signa- tures d’autographes immorta- lisées par les caméras de TF1, M6 et autres médias. 1 000 cartes avaient été commandées par le comité de soutien. Pen-

récolté avec la vente de tee-shirts et l’organisation de soirées est reversé à cette organisation. “C’était touchant quand il a cité le prénom de mon fils à la télé” lâche Johan Renaud. De son côté, le maire de Mami- rolle Daniel Huot est heureux. Il a voulu une manifestation “à l’image de Lilian” dit-il. Il a remis la médaille du village où est gravé un fromage. Cela ne s’invente pas. La médiatisation a des effets jusqu’à l’E.N.I.L. où les inscriptions post-bac n’ont jamais été aussi nombreuses. La mairie reçoit des appels et des lettres de félicitations à transmettre à la famille qui rési- de rue des Pommiers. Le site Internet de la commune a connu une recrudescence de visites. Le maire de Besançon (et président d’agglomération) ainsi que le conseiller départemental Ludo- vic Fagaut en ont profité pour remercier le chanteur “d’avoir fait honneur à l’accent franc- comtois” a lâché Jean-Louis Fousseret. Le maire de Mami- rolle n’a pas oublié de rappeler que cette manifestation se vou- lait “festive” sans “récupération politique.” Lilian est devenu la célébrité avec qui poser. Mamirolle nage dans le bonheur avec son chan- teur. Seuls bémols dans ce

dant plus de 2 h 30, la nouvelle star n’a pas rechigné à se faire prendre en photo. Il a chaleu- reusement remer- cié tout le monde… et même fait la bise à quelques grou- pies qui n’avaient d’yeux que pour lui. Johan, grand frè-

“Je ne réalise toujours pas” dit-il.

Près de 2 000 personnes sont venues à la salle polyvalente pour récupé- rer un auto- graphe de la star.

La médaille de la commune remise par le maire à Lilian.

concert de louanges : les fans déçus qui n’ont pas pu appro- cher leur idole, faute de temps. La même mésaventure est arri- vée à des centaines de fans qui avaient sagement attendu leur tour à Micropolis le 14 mai lors

de la Foire comtoise. Un servi- ce de sécurité défaillant n’a pas pu empêcher les resquilleurs de passer devant ceux qui avaient sagement fait la queue et qui se sont vus refouler à l’entrée, faute de places suffisantes.

Le retour de Mademoiselle Chacha NANCRAY Livre jeunesse Sandrine Beau publie fin mai le troisième volet des “aventures mégachouettes” de Mademoiselle Chacha. Une histoire pour les enfants évidemment, dès 9 ans.

L es jeunes lecteurs qui piaffent d’impatience à l’idée de retrou- ver l’histoire de Mademoiselle Chacha n’ont plus que quelques jours à attendre. Le 28 mai sort en librairie le tome III “des aventures méga- chouettes” de Marie-Charlotte. Après “La robe à frous-frous” et “Chacha se cherche un papa”, voici “Chacha au secours des animaux”. Installée à Nancray, l’auteure, San- drine Beau, poursuit la saga de cette petite fille espiègle et pleine d’imagination. L’histoire racontée se déroule sur une centaine de pages illus- trées par Ariane Pinel. Elle s’adresse aux enfants dès l’âge de 9 ans. C’est pour ce public que Sandrine Beau écrit principalement. “J’ai l’impression que c’est trop sérieux d’écrire pour les adultes. En revanche, j’adore cet âge des 9-12 ans. Les enfants sont nature, ils com- mencent à réfléchir, ils ne sont pas enco- re blasés. C’est un vrai bonheur que d’essayer de captiver ces gamins avec des histoires” dit-elle. Depuis 2011, l’année où elle a aban-

donné son métier d’animatrice radio pour se consacrer à l’écriture, elle a déjà publié une qua- rantaine de livres dont certains ont été primés (“L’étrangleur du 15 août”, “Noël en juillet”), d’autres le seront peut-être encore puisque “Toute seule dans la nuit”, un polar paru en 2014 est en lice pour le prix Chronos. Son best- seller est pour l’instant

dire que l’imagination de Sandrine Beau bouillonne d’idées. Beaucoup des sujets qui inspirent ses livres font écho à l’actualité, à des questions de socié- té comme le vivre ensemble, l’acceptation de la différence. Des mes- sages passent à travers ses histoires dont la fin est toujours positive. Elle va publier deux livres en sep- tembre. Le premier entraînera le lec- teur dans les pas d’un jeune enfant sourd qui parle avec les mains. Le second l’emmènera à la rencontre d’une jeune fille qui voit son corps changer à l’arrivée de l’adolescence. Elle voit en même temps changer le regard que portent les autres sur elle. Des livres qui trouveront une résonance auprès de ses jeunes lecteurs. Sandrine Beau intervient aussi dans les écoles à la demande des enseignants.

“Captiver ces gamins avec des histoires.”

“Le petit chaperon qui n’était pas rou- ge” (Éditions Milan 2014). Le livre coup de cœur de la F.N.A.C. a déjà été réim- primé à trois reprises. C’est une petite victoire, lorsque des enfants qui de premier abord semblent réfractaires à la lecture, se plongent dans une de ses aventures palpitantes et dévorent le livre d’une traite. Il faut

Blog : http://sandrinebeau.blogspot.fr/ Internet : http://sites.google.com/site/sandrinebeauauteurjeunesse

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