La Presse Bisontine 166 - Juin 2015

BESANÇON

17 La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015

L ’ h u m e u r

SOCIAL

8,5 millions d’euros investis

L’E.H.P.A.D. des 7 collines

L undi 27 avril dernier, la nouvelle assemblée dépar- tementale s’est pliée à un exercice obligatoire et fasti- dieux. Ce jour-là, les élus se sont réparti l’ensemble des sièges dans les quelque… 369 commissions et organismes extérieurs dans lesquels le Conseil départemental est repré- senté ! Cela va des syndicats mixtes divers et variés, aux conseils d’administration des collèges, en passant par le comi- té départemental du tourisme, l’établissement public foncier, où des organismes insoupçonnés du grand public tels que le comité régional de la trame verte et bleue, une éma- nation du Grenelle de l’environnement. Ce sont autant d’obligations qui se greffent aux fonctions premières de ces élus. Bref, un peu de simplification serait bien- venue dans cette organisation. Vous avez dit simplification ?

dans de beaux draps

C ette fois, les résidents comme les salariés ont pris leurs marques. Terminé le bruit de machines et les lourdeurs des déménagements consécutifs aux travaux d’extension. L’E.H.P.A.D. des 7 collines à Besançon retrouve la quiétude. Un ouf de sou- lagement : “C’est vrai qu’il a fallu s’organiser lors des travaux, terminés il y a un an et demi” , témoigne la direc- trice Christiane Parmentier. En l’espace Les huit centenaires et autres résidents de la maison de retraite située rue de Belfort bénéficient de nouveaux locaux après l’investissement de la Mutualité française Doubs. Visite.

Des espaces plus colorés pour les résidents.

de quelques mois, la résidence située au 132, rue de Belfort a connu des bou- leversements. Pour la bonne cause. “Il fallait remettre aux normes le bâti- ment. Nous avons par exemple dû répondre aux normes handicapées com- me dans les douches des chambres.

Nous avons une blanchisserie, une cui- sine centrale” explique celle qui gère cet établissement d’hébergement pour personnes âgées. Grâce à la reconstruction et à la réno- vation complète du site piloté par la Mutualité française Doubs, les rési- dents bénéficient d’un cadre de vie plus agréable, fonctionnel et répondant aux dernières normes en vigueur. 8,5 mil- lions d’euros ont été investis par la Mutualité avec l’aide de l’A.R.S., du Conseil départemental duDoubs. “Nous allons par exemple bénéficier d’une nouvelle salle où nous mènerons des

affiche d’ailleurs complet. Le tarif moyen par jour pour un résident est de 71 euros (soit environ 2 100 euros par mois). L’établissement est habili- té à 100 % à l’aide sociale. Il fonction- ne en lien avec “Les Quatre Tilleuls à Besançon” (rue Paul-Bert). Ces deux établissements font désormais partie des établissements du Doubs les plus importants avec 183 lits en héberge- ment complet, dont 30 dédiés spécifi- quement aux résidents désorientés de type Alzheimer. E.Ch.

actions en petits groupes, notamment avec les personnes atteintes de la mala- die d’Alzheimer. Elles pourront par exemple cuisiner” détaille la directri- ce. Les aides-soignantes, infirmières louent ce nouvel espace de travail. L’ancien bâtiment où étaient logés les pensionnaires sera désaffecté. “Pour l’heure, nous n’avons pas encore défi- ni de projet quant à l’avenir de ce bâti- ment” précise la direction de la Mutua- lité française. L’E.H.P.A.D. des 7 collines demeure prisé car situé près du centre-ville. Il

La directrice Chris- tiane Parmentier présente le nouvel E.H.P.A.D. agrandi, rue de Belfort.

H.D.L. renaît de ses cendres SAINT-FERJEUX D25 salariés Les locaux de l’association de conseil en architecture ont été ravagés par les flammes le 5 mai. Dix jours plus tard, le travail reprend. Le maire de Besançon évoque à demi-mot un acte de représailles suite aux arrestations des 408. P ascal Valladont, le directeur de l’association H.D.L. (Habitat et développement local), tout affairé à organiser la sauvegarde

ensuite propagé à une aile du bâtiment, détrui- sant tous les bureaux d’H.D.L. “Heureuse- ment, l’A.D.I.L. qui occupait une autre aile du bâtiment, a déménagé récemment. Nous pou- vons provisoirement nous réinstaller dans cet- te partie” indique Emmanuelle Perrin, res- ponsable de service chez H.D.L.Après l’incendie, une cellule psychologique a été mise en pla- ce à l’accueil (épargné par les flammes) du bâtiment de la rue du Caporal-Peugeot à des- tination des salariés traumatisés par cet incen- die. Le lundi 18 mai, H.D.L. reprenait ses acti- vités. Si l’enquête est toujours en cours, le maire de Besançon laisse entendre que cet incendie dont l’origine criminelle ne fait aucun doute pour- rait être la conséquence, comme d’autres qui ont touché des entreprises bisontines début mai (Hertz, Bonnet…), de l’arrestation un peu plus tôt de délinquants dans le quartier des 408 sui- te à une spectaculaire descente de police. H.D.L. emploie 25 salariés à Besançon et 42 au total avec ses antennes de Montbéliard, Pontarlier et Belfort. L’association travaille dans le domaine de l’habitat et de la rénova- tion à 60 % pour les particuliers et le reste pour les collectivités locales. J.-F.H.

des dossiers de l’association et à organiser le réaménagement provisoire des bureaux ne peut retenir sa colère. Près de lui, des piles de dossiers sauvés du feu sont en train de sécher au soleil. “Quand est-ce qu’on va agir pour faire cesser tout cela ? À quelques mètres de nos locaux, il y a plusieurs hectares d’espaces verts où il se passe des trafics en tout genre, où il y a des squats sauvages… Il suffirait de raser un peu la végétation et ça éviterait ce genre de rassemblements ! Je suis prêt à mon- ter un collectif avec tous ceux qui ont subi des incendies sur Besançon ces derniers temps pour qu’on réagisse enfin.” Quelques minutes après ce coup de gueule, le directeur d’H.D.L. recevait la visite du mai- re Jean-Louis Fousseret en balade dans le quartier. “Ces terrains voisins d’H.D.L. appar- tiennent à l’armée. Nous n’en sommes pas pro- priétaires, c’est très difficile d’agir, mais nous avons entamé des discussions avec l’armée au sujet de l’avenir de ces terrains” tente de ras- surer le maire. C’est en effet de là que cinq véhicules siglés H.D.L. et Conseil général du Doubs ont été la cible de cet incendie qui s’est

Les salariés d’H.D.L. (ici Emmanuelle Perrin) se sont mobilisés pour que le travail repren- ne le plus vite possible.

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