La Presse Bisontine 166 - Juin 2015
BESANÇON 18
La Presse Bisontine n° 166 - Juin 2015
INNOVATION Université Le leader mondial du cyclisme se développe avec la fac de sports Pourquoi la firme japonaise Shimano a-t-elle choisi l’U-Sports et le chercheur Frédéric Grappe pour concevoir son vélo truffé de capteurs destiné à améliorer la position du cycliste ? Éléments de réponse.
C e n’est plus un vélo.Mais un ordinateur à pédales capable d’analyser la puissance développée par chaque jambe, de corriger la position du cycliste, d’évaluer l’énergie et la dépense perdue à chaque tour de manivelle. Ce vélo “d’appartement” nommé le bikefitting est un concentré de technologie capable de trans-
mettre à un ordinateur les don- nées en temps réel. Ce vélo a été développé par la société Shi- mano - leader mondial de l’équipement pour cycles -, qui a fait appel au Bisontin Frédé- ric Grappe pour mettre en pla- ce, à l’U-Sports de la Bouloie, un programme de formation pro- fessionnelle destiné aux repré- sentants de la marque.
Le matériel, dont il existe deux modèles en France, permet éga- lement au chercheur et aux étu- diants bisontins d’affiner leurs recherches dans l’optimisation de la performance sportive des athlètes. “C’est vraiment le nec plus ultra pour étudier la per- formance. Aujourd’hui, l’entraînement du sportif est de plus en plus poussé. Il faut trou-
La position du cycliste affinée au millimètre est directement transmise à un ordinateur avec le bikefitting.
leur jambe droite qu’avec la gauche. “L’intérêt de ce matériel est de toucher aussi bien le pra- tiquant loisirs qui recherchent du confort que le cycliste de com- pétition qui recherche l’efficience” explique MathieuArrambourg, directeur marketing France de Shimano.
pointe : “Ces collaborations enri- chissent également le cursus de chaque filière et permettent à nos étudiants d’aborder plus concrètement leur domaine de spécialité ” explique Nicolas Tor- di, directeur de l’U-Sports. L’Université a déjà développé de nombreux partenariats dans le milieu sportif avec la Fédé- ration française de gymnastique, le Centre national de ski nor- dique et de moyenne montagne, et plusieurs ligues régionales (tennis, badminton, rugby, gym- nastique). À Besançon, la recherche est en lien direct avec le monde économique.
ver d’autres domaines pour gagner en efficience. La position sur le vélo en fait partie” , témoigne Frédéric Grappe. Le Bisontin qui est aussi consul- tant et directeur de la perfor- mance pour l’équipe cycliste de la Française des Jeux (F.D.J.) où il suit notamment Thibaut Pinot (3 ème du dernier Tour de France), elle-même partenaire depuis 19 ans de la société Shi- mano, a attiré la firme japonaise jusqu’à Besançon. Des cyclistes professionnels de l’équipe F.D.J. ont testé, en début d’année, ce matériel. Certains ont revu leur position sur le vélo. D’autres ont appris qu’ils transmettaient davantage de puissance avec
Les phrases-clés des élus Conseil municipal du 11 mai 2015 Le replay du conseil Au sujet de l’éternelle comparaison avec Dijon dans l’actuel débat sur la fusion des régions, le maire commente : “Pour ne rien vous cacher, il n’y a pas beaucoup de domaines où je fais des complexes par rapport à Dijon. Peut-être le vin… Je ne suis pas sûr en effet que notre vin de Port-Douvot vaudra un Meursault…” Marie-Laure Dalphin (opposition) se plaignait des nuisances sonores du récent festival Circasismic qui se tenait “dans mon quartier” dit-elle. Réponse ironique du maire : “Le quartier où vous habitez où le quartier où vous avez été élue conseillère départementale.” Jacques Grosperrin défend sa co-listière du tac au tac : “Marie-Laure est une élue de la Ville, comme vous M. Fousseret.” Au sujet des Samedis piétons, vrais succès, le conseiller d’opposition Laurent Croizier tempère : “Je constate que le stationnement à Dijon est gratuit entre midi et 14 heures contrairement à Besançon. Il ne faudrait donc pas reprendre d’une main ce qu’on donne de l’autre.” Laurent Croizier reproche aussi qu’aucun élu ne soit venu soutenir les commerçants de la rue Claude-Pouillet pendant les récents travaux de pavage. Le maire s’énerve : “Vous direz à ces commerçants de la rue Claude-Pouillet qu’ils ne sont pas corrects d’affirmer cela. Ce genre de mensonges est inadmissible.” Au moment du vote d’une subvention à attribuer à une association qui organise une soirée d’éducation contre le racisme , un seul élu lève le bras pour voter contre : Philippe Mougin du F.N. Ludovic Fagaut (opposition) met en garde le maire sur les prochains approvisionnements en matériels roulants de la Ville, invitant les élus à choisir du matériel français, et rappelant à cette occasion l’épisode des Ford américaines commandées par l’armée française pour remplacer les Peugeot P4. Christophe Lime (P.C.) réagit : “Je suis toujours un peu surpris de ces gens qui sont pour le libre-échange, le libre marché en nous faisant de grandes démonstrations sur son bien-fondé et qui s’étonnent que de temps en temps, dans le cadre d’un appel d’offres, quand on perd un marché, ils soient les premiers à hurler comme des loups. Il faut assumer l’ensemble de votre politique, de plus bas au plus haut.” La séance du conseil, bientôt terminée, se tend soudain quand au moment où on évoque à nouveau la fusion Bourgogne-Franche-Comté , Philippe Gonon (U.D.I.) se lève pour apporter au maire un casque militaire et une trousse à pharmacie, symboles selon lui des attaques qu’il va falloir supporter de la part des Dijonnais et des plaies qu’il va falloir soigner. Jean-Louis Fousseret explose et suspend la séance : “Ici, on n’est pas au cirque, votre attitude est inacceptable. Nous ne sommes pas des clowns, je me bats tous les jours pour défendre les intérêts de Besançon et vous, vous êtes en campagne permanente dans la perspective des régionales. Faites votre cirque où vous voulez, mais pas ici. Je n’accepterai plus aucune clownerie de ce type ! Quelqu’un comme vous qui ne croit pas à sa ville, ça m’inquiète !” Pascal Bonnet (opposition) tente d’apaiser le climat par un trait d’humour : “Bon, on va remplacer le casque par un Bonnet pendant quelques instants…” Jacques Grosperrin, inquiet : “J’entends déjà des agences immobilières me dire que des Bisontins cherchent déjà un logement sur Dijon.” Jean-Louis Fousseret avance un argument de plus pour défendre la possibilité de partager la gouvernance entre Dijon et Besançon : “J’ai expliqué au ministre Cazeneuve qu’on mettait moins de temps pour aller de Besançon à Dijon que de la Défense à Bercy. C’est un argument qui a été entendu.”
Pour l’Université de Franche-Com- té, l’investissement de Shimano à Besançon confor- te le laboratoire C3S (Culture, sport, santé, société) comme l’un des plus à la
“Pour profes-
-sionnels et amateurs.”
E.Ch.
STATISTIQUES
Les sites bisontins
Mention très bien pour la Citadelle, bonnet d’âne pour le F.R.A.C. L’observatoire du tourisme du Grand Besançon a fait ses comptes : le nombre de visiteurs est en hausse dans la presque totalité des sites touristiques. La Citadelle a frôlé les 300 000 visiteurs.
A près une année 2013 déjà orientée à la hausse de + 9,7 % par rapport à l’année précédente, la Citadelle a fait une excellente saison 2014 avec une nouvelle augmentation de 11 % du nombre d’entrées. La météo maussade de l’été dernier s’est fait sentir sur les mois de juillet et d’août mais n’est pas venue ternir les excellents résul- tats que le site avait enregistrés en début d’année. Le site Vauban a fini en beauté avec précisément 299 168 entrées comptabilisées. Au palmarès des sites bisontins les plus fré- quentés on trouve ensuite la cathédrale Saint- Jean qui a totalisé 122 798 visiteurs (le site dispose d’un système de comptage depuis juillet 2013). “Sur les mois d’été, la cathédra- le a accueilli près de 27 000 visiteurs étran- gers de 63 nationalités différentes, soit 85 % des visiteurs sur cette période” précise l’observatoire qui vient de rendre publics ces chiffres. La fréquentation du Musée du Temps, elle, est en dents de scie. Après une année 2013 en for- te baisse, le site a affiché une fréquentation instable en 2014, avec de très mauvais résul- tats au printemps qui gâchent l’excellente pro- gression de l’été. Au final, le Musée du Temps
termine à 40 147 visiteurs, contre 38 960 en 2013. Le F.R.A.C. en revanche déçoit. Après l’année de lancement en 2013 qui a attiré des milliers de visiteurs en avril, la fréquentation s’écroule. Le F.R.A.C. n’a attiré que 884 curieux en décembre 2014, c’est moins de 30 personnes par jour… Et la part des visiteurs étrangers y est très faible. Au total, le F.R.A.C. aura atti- ré 23 837 visiteurs sur toute l’année 2014, contre 30 519 en 2013. La maisonVictor-Hugo déçoit également. Dans l’engouement de son ouverture, le site avait attiré près de 15 000 visiteurs en 2013 en à
peine quatre mois, de son ouver- ture en septembre jusqu’à décembre. En 2014, la fré- quentation dépasse tout juste les 15 000, mais sur toute l’année. 15 % des visiteurs sont des étrangers. Avec les visites, les nuitées dans les hôtels et toutes les dépenses confondues, l’observatoire éva- lue les retombées touristiques à 120 millions d’euros par an à l’échelle du Grand Besançon.
La maison Victor-Hugo déçoit également.
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