La Presse Bisontine 165 - Mai 2015

LE DOSSIER

La Presse Bisontine n° 165 - Mai 2015

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MAISONS ET APPARTEMENTS À VENDRE LES MEILLEURS PLANS À MOINS DE 250 000 EUROS

Avec les premiers rayons du soleil printanier, l’optimisme pointe le bout de son nez chez les professionnels bisontins de l’immobilier. Ils constatent un léger regain d’intérêt de la part des acquéreurs potentiels. Pour La Presse Bisontine, ils ont sélectionné les opportunités du moment à des prix abordables.

Les prix continuent à se tasser sur le Grand Besançon Conjoncture De 120 000 à 83 000 euros

R écemment, Matthieu Sertout de l’Immobilière Comtoise, une des plus anciennes agences de la place bisontine a vendu un très bel appartement plein de cachet, mouluré, doté de boiseries et d’un magnifique parquet. UnT2 pla- ce Victor-Hugo, au cœur de la Boucle et au pied du quartier Saint-Jean. On aurait pu penser que ce genre de bien se vendrait en quinze jours. Ces temps- là sont révolus pour de bon. En vente depuis janvier 2014 au prix affiché de 135 000 euros, cet appartement bour- geois a finalement été cédé en février dernier, plus d’un an après sa mise en vente pour… 115 000 euros. Soit 15 % de baisse en un an. Même scénario chez Marc Vernier, le co-gérant de l’Office Immobilier en haut de la rue des Granges. Dans la périphérie bisontine cette fois. Une maison des années soixante, au cœur du village de Pirey, sur un terrain de 10 ares : 5 pièces, un sous-sol complet, quelques travaux à prévoir certes, mais un prix défiant toute concurrence : elle vient de partir pour 160 000 euros ! Dans le quartier de la rue de Vesoul, ce même professionnel de l’immobilier vient d’écouler un bien que sa pro- priétaire désespérait de vendre. Elle l’avait acheté 120 000 euros en 2007, en pleine période d’euphorie.Après des mois de tentative, elle a enfin réussi à vendre son appartement, après s’est résignée à consentir plusieurs baisses

Si 2015 démarre sous de meilleurs auspices que 2014, les professionnels de l’immobilier bisontins constatent toujours des prix orientés à la baisse. Les acheteurs font désormais la loi.

successives. L’appartement s’est négo- cié à 83 000 euros. “C’est moins cher qu’un loyer” constate Marc Vernier. Des bonnes affaires, il y en a des dizaines actuel- lement dans le Grand Besançon, appartements et maisons confondus. Et le corollaire de cette sur- abondance de biens, c’est que les acheteurs “sont beaucoup plus exigeants

de vente moyens se situent désormais entre six mois et un an. Mais, nuance Marc Vernier, “cela ne signifie pas non plus qu’il n’y ait pas de temps en temps encore des surenchères sur certains biens très prisés où les acquéreurs se battent pour l’avoir et donc font grim- per les prix.” Dans le neuf également, il y a de bonnes affaires à dénicher. “Nous avons de belles opportunités en ce moment pour inciter les acquéreurs à se décider, pour- suit Matthieu Sertout. Par exemple, dans certains programmes neufs que nous proposons à la vente, nous ins- tallons et nous offrons la cuisine com- plètement équipée. Et les investisseurs en plus se retrouvent à bénéficier de la loi Pinel.” Le constat est le même en ce qui concer- ne la location. “Les moins beaux appar- tements ne trouvent plus de locataires actuellement. Il faut que les proprié- taires mettent leur bien au goût du jour et ils auront alors une chance de le louer. L’époque où un propriétaire pou- vait louer unT2 ancien en fond de cour est révolue” indique Matthieu Sertout. Dans ce contexte où les prix sont plus bas qu’en 2007, l’activité des agences immobilières est en train de reprendre des couleurs. Elles commencent d’ailleurs à revoir quelques primo-accé- dants, pour peu que les banques confir- ment leur intention de rouvrir les vannes du crédit. J.-F.H.

Des délais de vente entre six mois et un an.

aujourd’hui parce qu’ils ont le choix” poursuit Marc Vernier. Pour Matthieu Sertout, “les prix ne sont pas sacrifiés, pas à ce point-là, mais ils se sont tas- sés, c’est évident.” Le marché ne s’est pas écroulé pour autant. “Il y a des transactions, mais à des niveaux de prix plus bas” confirme le profession- nel. Après plusieurs mois de mise en vente, à des prix parfois un peu hauts, les vendeurs se voient contraints de baisser leurs prétentions s’ils veulent écouler leur bien. “Les acheteurs conti- nuent à négocier à la baisse, de 2 à 5 %” estime cet autre agent qui cite cet exemple d’une maison actuellement en vente à Geneuille.Affichée au départ 280 000 euros, elle l’est actuellement à 250 000 euros et “je pense que le ven- deur est prêt à la lâcher si on lui pro- pose 225 000 euros” note ce profes- sionnel bisontin. Sur Besançon et sa couronne, les délais

Marc Vernier, de l’Office Immobilier à Besançon : “Les ache- teurs sont beaucoup plus exigeants parce qu’ils ont le choix.”

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