La Presse Bisontine 164 - Avril 2015

LE GRAND BESANÇON 30

La Presse Bisontine n° 164 - Avril 2015

ROCHE-LEZ-BEAUPRÉ Numéro 1 en France Power Composite : glissade maîtrisée sur les toboggans

France féminine qui a partici- pé aux Jeux olympiques.” Très rapidement, la société va rencontrer des difficultés, concur- rencée par des pagaies venues de l’Europe de l’Est, de bonne facture et moins chères. En 2006, grâce à un contact, la “petite” entreprise noue un partenariat avec une société spécialisée dans la création de toboggans qui lui demande de créer les structures. Avec l’appui de deux personnes, ils créent par exemple des struc- tures à Passy-sur-Eure, Pont-à- Mousson. Mais la société qui commande ces pièces ne pour- suit pas l’activité. “Power com- posite” choisit de prendre une autre vague : celle de l’entretien. Rendue obligatoire pour des rai- sons de sécurité, la visite des toboggans est devenue l’affaire de cette société qui emploie deux personnes, bientôt trois. “Nous avons des contrats avec de nom- breuses villes en France (dont Besançon) qui sont pénalement responsables si elles ne réalisent pas les entretiens. Cela repré- sente 80 % de notre chiffre d’affaires.” L’autre partie étant réalisée par la vente de pièces et la réparation d’objets en car- bone. “Beaucoup d’objets sont aujourd’hui en carbone…Nous savons les réparer, comme les vélos” explique le chef d’entreprise. Pour se développer, Power com- posite a quitté en mars son pré-

Spécialisée au départ dans le carbone et la création de pagaies pour canoë-kayak, la société s’est diversifiée pour devenir leader français dans l’entretien de toboggans en France. Elle s’agrandit à Roche-lez-Beaupré

R ien au départ ne pré- destinait Patrick Bou- lay à devenir un spé- cialiste du carbone et des matériaux composites. Enco- re moins de devenir le leader du contrôle et de la réparation

de toboggans en France.Ancien salarié de l’industrie dans une entreprise bisontine, il quitte la société en 2002 après un plan de départ et décide de se lancer dans le monde de l’entreprise. Passionné de canoë-kayak, il

crée avec un ami (Patrick Sur- any) une société à Chalèze qui créé des pagaies en carbone haut de gamme. “Il y avait un poten- tiel et un marché, se souvient l’entrepreneur. Nous avons notamment fourni l’équipe de

Patrick Boulay, et sa société Power composite, conçoit, répare et entretien des toboggans dans toute la France. Il est ici aux Fins.

fabriqué de Chalèze pour un bâtiment flambant neuf situé dans la zone économique de Roche-lez-Beaupré. “Nous aurons davantage de place pour tra-

mettant de cacher les antennes téléphoniques (notre photo) sources parfois de polémiques lorsqu’elles sont installées à proximité des habitations. Der- nier chantier de taille réalisé, la création en fibre de verre du clocher de l’église de Saint-Loup- sur-Semouse qui cache une antenne-relais. Elle vient de réa- liser une fausse croix de 2mètres de hauteur qui permet à l’opérateur d’y placer une autre antenne. Elle sera installée en Meurthe-et-Moselle. Power com- posite a plusieurs cordes à son arc… E.Ch.

vailler et gagne- rons en confort” explique Patrick Boulay. Olivier, le fils, a rejoint l’aventure. Fabien, le second fils, développe une autre activité, véri- table marché de niche : la création de mobiliers de décoration per-

L’entretien, 80 % du chiffre d’affaires.

La société intègre ce mois-ci un nouveau bâtiment créé dans la zone économique de Roche-lez-Beaupré.

SOCIAL

La Maison de l’Adolescent

Les ados bienvenus rue des Jardins La Maison de l’Adolescent accompagne chaque année 800 jeunes qui ont un mal-être. Dans cet établissement, ils sont accompagnés par des professionnels qui vont les aider à résoudre leurs difficultés.

Les jeunes âgés de 11

L es

semaines d’information sur la san- té mentale se déroulent du 16 au 29 mars. Elles

que moi, un regard sur l’adolescence”. Dans l’après-midi du 24 mars cette fois, La Mai- son de l’Adolescent recevra dans ses locaux des élèves du L.E.P. Saint-Joseph de Besançon pour découvrir l’exposition “Paroles en tête” et échanger avec les pro- fessionnels autour des thèmes de la violence, du respect, des conduites à risque, les relations intra-familiales. Ces sujets sont récurrents dans le quotidien de la Maison de l’Adolescent. Elle reçoit chaque

à 20 ans peuvent

exprimer leur mal-être à des professionnels à la Maison de l’Adolescent.

auront pour thème “Être ado- lescent aujourd’hui.” La Maison de l’Adolescent de Besançon et le réseau Res’Ado auquel elle est adossée sont impliqués dans cette opération (N.D.L.R. : Res’Ado est une antenne de l’hôpital de Novillars qui coor- donne les interventions des dif- férents acteurs concernés par la prise en charge des adolescents). Les deux structures proposent ensemble trois rendez-vous dans le cadre de ces journées. Le 23 mars tout d’abord, la Mai- son de l’Adolescent qui a ouvert ses portes il y a 10 ans rue des Jardins à Besançon accueillera ses partenaires pour un bilan. Le soir à 20 heures, le grand public est invité au Petit Kur- saal à assister à une table ron- de qui suivra la diffusion du documentaire-débat “Cet autre

tionnelles dans le cercle fami- lial. Les ados qui se déplacent spontanément sont plus rares. Ce lieu d’écoute n’a pas voca- tion à gérer l’urgence ni à assu- rer une prise en charge de long terme. “En moyenne, nous avons cinq entretiens avec un adoles- cent.” Les rencontres sont indi- viduelles. Parfois, certains jeunes se sentent plus à l’aise en grou- pe pour parler des difficultés qu’ils rencontrent. C’est pour-

quoi la Maison de l’Adolescent a mis en place quatre groupes de parole qui abordent des thé- matiques différentes. Ces ren- dez-vous suffisent en général à apporter des réponses à un ado- lescent. Mais si son état néces- site une prise en charge plus approfondie, sur la durée, la Maison de l’Adolescent l’orientera vers les structures compétentes. T.C.

cadre de la santé globale de l’enfant” indique le docteur Clai- re Poignand. Elle est respon- sable de la Maison de l’Adolescent qui emploie dix équivalents temps plein. Au fil de ces dix années de fonc- tionnement, l’établissement s’est adapté au mal-être d’un jeune public qui évolue enmême temps que la société change. “Il y a des éléments dépressifs qui traver- sent les âges. Ce qu’on observe aujourd’hui, ce sont les troubles addictifs liés aux jeux vidéo par exemple. C’est aussi le harcèle- ment à l’école, les réseaux sociaux

qui amplifient le phénomène de rumeur, de mise à l’écart. La phobie scolaire est également très présente. Ses causes peuvent être multiples. Elle peut être liée, notamment, à un problème fami- lial” détaillent Claire Poignand, Édith Gandillet, coordinatrice Res’Ado et Ingrid Plathey, cadre de santé à la Maison de l’Adolescent. La plupart des jeunes qui se présentent rue des Jardins sont accompagnés. Souvent, ce sont les parents qui ont sollicité un rendez-vous pour tenter de résoudre des difficultés rela-

année 800 jeunes âgés de 11 à 20 ans dont la situation nécessite un accom- pagnement. Sur pla- ce, ils peuvent être reçus par des méde- cins, une assistante sociale, un juriste, un psychologue, un édu- cateur. “C’est une pri- se en charge pluri- disciplinaire dans le

Lutter contre la phobie scolaire.

Du 16 au 29 mars, semaines d’information sur la santé mentale - “Être adolescent aujourd’hui”

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