La Presse Bisontine 164 - Avril 2015
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BESANÇON
La Presse Bisontine n° 164 - Avril 2015
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Contre-conférence L ’ h u m e u r
SÉCURITÉ
Armement de la police municipale
Un taser plutôt qu’un pistolet Les policiers municipaux de Besançon ont récemment rencontré le maire pour lui faire part de leur souhait d’être équipés d’une arme à feu. Finalement, même si la question n’est pas encore tranchée, le choix serait plutôt celui du taser.
L undi 16 mars, les journalistes de la presse régio- nale étaient convoqués par la Chambre de Com- merce et d’Industrie du Doubs pour une confé- rence de presse consacrée à la hausse de la fiscalité dans le Grand Besançon, touchant toutes les entre- prises. Apprenant la tenue de ce point-presse, le prési- dent du Grand Besançon Jean-Louis Fousseret a impro- visé en urgence une “contre-conférence” de presse ce même lundi matin dont la presse n’a été prévenue que trois jours plus tôt, chose inhabituelle dans le fonc- tionnement de la C.A.G.B. Le point-presse dirigé par Jean-Louis Fousseret était étonnamment consacré à la fiscalité dans le Grand Besançon, alors que ce thème avait déjà été l’objet d’une précédente conférence de presse quelques semaines plus tôt. La C.A.G.B. rétor- quera que cette conférence de presse du lundi 16 était motivée par la tenue d’un conseil communau- taire trois jours plus tard. On ne peut s’empêcher néanmoins de croire qu’elle n’avait d’autre but que de torpiller l’initiative de la C.C.I. et de tenter de faire passer la grogne des entrepreneurs au second plan.
V endredi 13 mars, les représen- tants du Syndicat National de la Police Municipale (S.N.P.M.) avaient rendez-vous avec Jean- Louis Fousseret. Ils ont demandé au maire de Besançon de les équiper d’une arme à feu comme en portent leurs col- lègues dans d’autres villes de France (C’est le cas à Nice par exemple). “Dans notre travail quotidien, nous ne nous sentons plus en sécurité. Comment vou- lez-vous, dans ces conditions, que l’on assure la sécurité des gens ? Lameilleu- re façon d’atténuer ce sentiment d’insécurité, c’est d’avoir une arme à la ceinture” disent les représentants syn- dicaux qui indiquent que la majorité des 50 policiers municipaux sont favo- rables à cette évolution. Si pour eux le port d’une arme létale est devenu une nécessité dans l’exercice de leurs fonctions, ils sentent bien que la municipalité de Besançon n’est pas prête à franchir le pas. Lors du dernier conseil municipal, Jean-Louis Fousse- ret a d’ailleurs laissé entendre que le débat restait ouvert,mais qu’il ne pren- drait pas de décision dans la précipi- tation. On sait que le maire est réser- vé sur le port d’une arme à feu par les policiers municipaux. “Ce n’est par jouer les cow-boys” insistent les délégués du S.N.P.M. de Besançon qui rappellent que le port d’arme est soumis à des for- mations spécifiques et continues.
Selon nos informations, le 13 mars, le maire les a écoutés. Mais il ne s’est pas engagé à accéder à leur demande. Au contraire, la réflexion porterait plutôt sur une solution intermédiaire.À défaut
craint, c’est un armement à minima, que nous n’ayons pas tous un taser. Parallèlement, les armes à feu ne coû- teraient rien à la Ville puisque l’État a 4 000 pistolets en stock qu’il est dispo- sé à donner” ajoutent les représentants syndicaux. Ils souhaitent être associés aux discussions à venir et aux déci- sions que prendra la municipalité. Les policiers municipaux savent qu’une arme à feu ne réglera pas tout, mais elle leur permettrait d’asseoir leur auto- rité dans des situations où, aujourd’hui, ils se sentent menacés.
d’obtenir une arme à feu, les policiers municipaux pourraient être équipés d’un taser (une arme qui envoie une décharge élec- trique). Cette option n’enchante pas vraiment le S.N.P.M. “Le taser est coûteux, environ 3 800 euros. Ce que l’on ‘
“Un armement a minima.”
Les policiers municipaux redoutent que la municipalité n’accède jamais à leur demande de les équiper d’une arme à feu.
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