La Presse Bisontine 163 - Mars 2015

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n° 163 - Mars 2015

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Commerce : Besançon teste les samedis piétons

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Prix des cantines : l’adjoint réagit

L a hausse des tarifs municipaux a été au centre des débats du conseil en décembre dernier (voir notre précé- dent numéro) et notamment ceux des repas dans les cantines scolaires de la Ville. Pour les familles les plus “aisées”, le prix du tic- ket est passé de 5,50 à 5,80 euros, soit une augmentation brutale de 5,5 %. Ces chiffres, l’adjoint à l’Éducation Yves-Michel Dahoui ne les conteste pas. Ce qu’il contes- te, ce sont les interprétations que l’opposition donne de ses chiffres. “Je rappelle d’abord que le tarif plancher est à 1,50 euro le repas pour les familles modestes. Ce tarif ne bou- ge pas et tous les tarifs sont progressifs en fonction des revenus. Seul le tarif maxi- mal, qui n’avait pas bougé depuis 2010, subit une hausse. Si bien que 75 % des familles ne subissent aucune hausse. Ce réajustement des tarifs qui ne touche donc que 25 % des foyers, ceux qui peuvent le plus y contribuer, est juste une question d’équilibre de gestion” commenteM. Dahoui. Si comme le suggérait l’opposition, l’augmentation avait été régulière depuis 2010, “on aurait abouti à un prix 2015 à 5,88 euros” ajoute l’élu. Si certaines villes pratiquent des tarifs plus modiques que Besançon pour les tranches hautes -

3,95 euros à Caen, 4,55 euros à Limoges ou 4,99 euros à Dijon -, d’autres villes sont plus chères que Besançon souligne M. Dahoui : “Clermont-Ferrand, Nîmes ou Amiens se situent autour de 7 euros Et il faut mettre en parallèle la qualité des repas servis.” À ce propos, la Ville s’apprête à diffuser

largement une vidéo qui montre la chaîne de fabrication et de distribution des repas dans les cantines et les crèches de la vil- le. En moyenne, la cuisine centrale fabrique chaque jour 5 500 repas, dont 4 500 pour les restaurants scolaires (1 600 en mater- nelle et 2 900 en élémentaire) et 1 000 pour les crèches.

La fréquentation du centre-ville est en baisse reconnaît la Ville. L’idée : retrouver le plaisir de faire ses courses en ville (photo J.-C. Sexe – Ville de Besançon).

L a première édition des “Same- dis piétons” aura lieu le same- di 14mars. Ce jour-là, le centre- ville sera “offert” aux piétons. Offert n’est pas forcément le terme appro- prié car les parkings payants seront toujours payants. Mais le centre sera réservé aux piétons, l’accès des bus sera limité aux abords du centre et un chalet d’accueil place du 8-Sep- tembre permettra d’informer la clien- tèle sur l’opération et plus largement sur le patrimoine de la ville. Car l’opération est censée attirer les Bisontins bien sûr, mais bien au-delà. Pour cela, la Ville, l’Union des com- merçants et leurs partenaires débour- sent 45 000 euros en communica- tion pour sept samedis. Deux samedis-tests sont déjà program- més, le 14 mars et le 11 avril, et si l’opération rencontre le succès escompté, elle sera pérennisée tous les deuxièmes samedis de chaque mois. “Le projet consiste à redon- ner aux clients le plaisir de flâner au

centre-ville qui possède des atouts indéniables et des commerces qu’on ne retrouve pas ailleurs” commen- te Pierre Bouvier, le président de l’Union des commerçants de Besan- çon (220 adhérents). “On veut faire passer cette idée que le centre-vil- le est le plus grand centre com- mercial de Besançon. On veut lut- ter contre cette tendance générale que rencontrent toutes les villes de France d’une baisse de la fréquen- tation de leur centre-ville” ajoute le maire de Besançon. Un des points d’amélioration incontestables qu’il reste à engager au sein de l’Union des commerçants, c’est la déli- vrance des Free pass, ces jetons valant ticket de parking ou de bus. Sur les 220 adhérents à l’U.C.B., seuls 26 commerçants jouent le jeu des Free pass. La Ville lance d’autres pistes de réflexion com- me la livraison des colis au domi- cile des clients du centre-ville. Les efforts sont engagés.

(photo J.-C. Sexe - Ville de Besançon).

Plus de 5 000 repas sortent chaque jour de la cuisine municipale rue Jouchoux.

Charlie Hebdo bat des records dans le Doubs

E n kiosque depuis le 14 janvier, le dernier numéro de Charlie Heb- do se vend encore, et se ven- dra sans doute jusqu’à la paru- tion de la nouvelle édition prévue le 25 février. “À l’heure actuelle, nous en sommes à 60 000 exemplaires distribués dans 376 points de vente répar- tis sur le Doubs, la Haute-Saô- ne et le Territoire-de-Belfort. Des diffuseurs nous en com- mandent toujours. C’est du jamais vu” apprenait-on le 11 février auprès du Dépôt de Presse de Serre-les-Sapins. Un record ! À cette date, la Mai- son de la Presse de Besançon en avait déjà passé 650 exem- plaires “et ce n’est pas fini. Les clients nous en demandent encore.” En temps normal, elle en reçoit une dizaine tout au plus. Même constat du côté du bureau de tabac de la rue de L’Orme-de-Chamars près de la maire. “Nous avons vendu 170 journaux. On en a recom- mandé une vingtaine supplé- mentaire. Ceux qui ont patien- té seront servis comme les autres.” 60 000 exemplaires dif-

Le dernier numéro de Charlie Hebdo a été distribué à plus de 60 000 exemplaires dans 376 points de vente du Doubs, de la Haute-Saône et du Territoire-de-Belfort.

fusés sur une partie du terri- toire franc-comtois seulement, c’est l’équivalent de ce que Charlie Hebdo distribuaient dans toute la France avant les attentats. Ce numéro “des sur- vivants” avec en une Mahomet, est entré dans l’Histoire. Le 14 janvier au petit matin, soit une semaine après le drame, dans des rues vides de Besan- çon, des clients attendaient, impatients, devant les bureaux

de presse qui n’avaient pas encore ouvert leur porte, pour acheter le journal satirique. “Ils étaient pris d’une Charlie-mania. C’en était stressant. J’ai cru que j’allais péter les plombs” raconte un buraliste du centre- ville qui attend de voir com- ment va réagir le public à l’arrivée du prochain numéro. “Ce qui est sûr, c’est que je n’en mettrai de côté pour person- ne” dit-il.

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