La Presse Bisontine 163 - Mars 2015

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON 26

La Presse Bisontine n° 163 - Mars 2015

A.B.É.O. passe de 90 à 140 millions de chiffres d’affaires

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

tiques” commente Olivier Estèves. L’idée d’un rapprochement est née lors de discussions sur les Jeux Olympiques de Rio. Le grou- pe qui réalisait jusqu’ici environ 90 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont un tiers dans la gymnastique, un tiers dans l’escalade et le solde dans l’aménagement de vestiaires, “passe à 140 millions et réinté- grera de la valeur ajoutée dans nos usines françaises” poursuit le P.D.G. Dans les faits, le site de Rioz pro- cédera à des embauches afin d’étoffer sa “holding”. Les recru- tements effectués, la société haut- saônoise s’ouvrira alors au mar- ché nord-européen pour commercialiser sa “gamme ves- tiaires” produite en Franche-Com- té. “Ce rachat est une évolution importante car il représente 50 % de notre volume d’affaires initial, commente Olivier Estèves. Mais je n’ai pas d’appréhension parti- culière car nous possédons des équipes de qualité” dit-il. Les effectifs se portent désor- mais à 850 personnes, dont 530 hors de France. Le groupe réali- se déjà 68 % de son activité à l’export via 5 sites de production et 22 filiales à l’étranger. Pour cet- te firme spécialisée dans la gym- nastique, le grand écart semble réussi.

E n avril dernier, La Presse Bisontine a consacré un article à la société A.B.É.O. basée à Rioz (Haute-Saône), lea- der dans la fabrication d’équipements sportifs et de loi- sirs. La société détenue par son P.D.G., le Bisontin Olivier Estèves, a franchi en 2015 la barre des 140 millions d’euros de chiffre d’affaires après l’acquisition de son homologue néerlandais, le

groupe familial Janssen-Fritsen, fort de 50 millions d’euros de revenus. A.B.É.O. met donc la main sur son principal concurrent sur le segment de la gymnastique de compétition - qui emploie près de 200 personnes - faisant du groupe le “ leader européen capable d’affronter les défis à venir et notamment la montée de la concurrence des marchés asia-

Gare “fantôme” : M6 fait d’Anne Vignot la nouvelle Cécile Duflot

té d’Auxon comme une “gare fantôme.” Les images sont élo- quentes et le témoignage d’un taxi sans équivoque. Cette gare ne réalise pas ses objectifs en terme de passagers sachant que le projet de la gare Besan- çon Franche-Comté, 1,1 million de voyageurs par an étaient pré- vus, soit 3 000 par jour. Selon la S.N.C.F., il y aurait 1 950 voya- geurs par jour et le prix du billet de train T.G.V. a augmenté de 30 % en 10 ans. “Cette gare est vouée à l’échec car les T.G.V. sont utilisées comme des T.E.R.” explique face caméra l’élue Anne Vignot. Une liberté de ton qui n’a pas plu au maire. Il a recadré son adjointe tout en concédant avoir lui aussi été “piégé” (par Fran- ce 3). Anne Vignot, une nouvel- le Cécile Duflot locale ? “Non, non, dit-elle. Je maintiens mes propos mais je précise que tout n’a pas été gardé lors du mon- tage. Les élus n’ont pas eu le choix de cette gare, qui, je le rap- pelle est construite sur une zone humide, dans la forêt, loin du milieu économique.” Les “grandes” chaînes arriveraient- elles à délier les langues de bois ?

L es politiques bisontins vont- ils réfléchir à deux fois avant d’accorder une interview télévisée à une grande chaî- ne de télévision ? On se souvient que Jean-Louis Fousseret s’était énervé contre une journaliste de France 3 venue réaliser un repor- tage sur l’immobilier où elle citait Besançon comme le “mauvais exemple” de l’investissement locatif au regard des nombreux

logements neufs vides, ce que le maire dément toujours. Même si elle assume, l’adjointe au maire Anne Vignot (Europe Écologie-Les Verts) regrette que l’on n’ait repris “que” quelques passages de son intervention dans l’émission “Capital” diffu- sée sur M6 dimanche 18 jan- vier. Durant plusieurs minutes, le magazine d’enquête décrit la gare Besançon Franche-Com-

La gare Franche- Comté T.G.V.

Le Bisontin Olivier Estèves est le P.D.G. d’A.B.É.O. basée à Rioz, leader mondial dans la fabrication d’équipements sportifs.

rebaptisée “fantôme” par la chaîne M6.

Fusion : les Francs-Comtois de Marseille veulent sauvegarder leur identité

L a fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté pas- sionne jusqu’au pied de la Bonne mère. Dans les Bouches- du-Rhône, un groupe de Francs- Comtois réuni sous l’appellation “Amicale des Francs-Comtois de Marseille” se retrouve pour évo- quer divers sujets plusieurs fois par an. Voilà plus d’un siècle que cela dure : “Notre association a été créée le 22 décembre 1901… Au départ, les Francs-Comtois se réunissaient autour de ban- quets, de promenades cham- pêtres. En bon Comtois, nous avons gardé tous les bulletins et archives” relate Serge Pautot, président de cette amicale depuis 1978. Bisontin de naissance (il a vécu rue des Granges), il parle avec nostalgie de “sa” ville dans laquelle il revient régulièrement pour flâner le long des quais, pla- ce Saint-Pierre (8-Septembre). Dimanche 25 janvier, lors de l’assemblée générale de l’association, un déjeuner-débat a été organisé à Marseille pour tenter de répondre à cette ques- tion : “Que pensez-vous de la nouvelle région Franche-Com- té ?” 40 personnes y ont parti-

Maître Serge Pautot (à droite), président de l’association, brandit le drapeau comtois avec ses compatriotes francs-comtois de Marseille.

cipé. Pour Maître Serge Pautot, il n’y a pas de doute, cette fusion “n’est autre qu’une addition entre deux petites régions, dit-il depuis son domicile marseillais. Cette nouvelle région risque de former un ensemble assez disparate per- mettant de douter d’une nouvelle unité régionale. Comment pour- ra-t-on exister face à une gran- de métropole ?” s’interroge-t-il. Selon lui, certains départements auraient davantage opté pour un rattachement avec la région Rhô- ne-Alpes et le pôle d’attraction que constitue la métropole lyon- naise, et pour la région de Mont- béliard et Belfort, un rattache- ment avec l’Alsace. L’avocat qu’il

est a tenté il y a plusieurs années de “vendre” sa région à ses col- lègues : “J’ai distribué à 800 avo- cats un dépliant pour les attirer dans notre région. Cela n’a pas tropmarché…” Il a lemérite d’avoir essayé. Fiers de leurs origines, les membres sont tombés d’accord sur la nécessité de continuer à agir pour que l’identité franc- comtoise continue d’exister, quel que soit le cadre administratif ou politique imposé par Paris. Ils se sont prononcés pour que l’emblème de la Franche-Com- té (le grand lion aux griffes or) soit présent sur les armoiries de la nouvelle Région.

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