La Presse Bisontine 162 - Février 2015

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La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015

R e n d e z- V o u s

Musique Rétro cassÉ, le premier album solo de Yenich Après quatre albums avec Frères d’armes, (Rap, Besançon), Yenich lance son projet solo et sort son premier album “Rétro cassÉ”. Artiste hors format, Yenich se révèle à travers les mots et ses mots révèlent Yenich. “Rétro cassÉ”, un album qui va au-delà des frontières de styles, 15 titres et des mots qui glissent, qui frappent, qui saignent, qui frôlent, qui claquent, qui RaPent… Des mots qui balisent l’asphalte d’un espace musical et d’écriture qui n’appartient qu’à lui, où la lueur du feu d’un campement fait danser les ombres et le talent de ceux qui l’entourent vibrer la lumière. “Rétro cassÉ”, des couleurs musicales composées par son beatmaker - et complice - San Cesco, mises en son par ses musiciens de haut niveau, compagnons fidèles de studio et de scène, sortent subtilement le genre musical de son stéréotype, du rock à la soul, du spleen de l’accordéon à l’électro ou au reggae, tout en gardant l’âme hip-hop. Écouter l’album en ligne : “Rétro Cassé, by Yenich” Après un vibrant Swan Lake, accueilli aux 2 Scènes la saison dernière, Dada Masilo revisite Carmen, un autre classique du ballet. Dans une version très personnelle, la chorégraphe et danseuse sud-africaine cherche à explorer la part de vulnérabilité de la belle bohémienne, sous son apparente froideur et son côté manipulateur. De là à dire que don José a ses chances… “Si tu ne m'aimes pas, je t’aime.” Entre Carmen et Dada Masilo, il n’est pas question d’amour impossible. Sur une partition de Bizet, Chtchedrin et Pärt, la chorégraphe a choisi d'explorer la part de fragilité (toute relative) de la belle hautaine. Dans cette version de Carmen, elle continue à creuser le sillon d’une danse qui se défie de toute abstraction, pour raconter des histoires, dans lesquelles chacun peut aisément se retrouver. Avec sa compagnie The Dance Factory, Dada Masilo mêle ici danse contemporaine et traces de flamenco pour livrer une vision sans fard de ce classique où se mêlent sexe, manipulation, douleur, ambition et mort. Rien qui ne soit étranger au monde d'aujourd'hui, en somme. Carmen - Samedi 24 janvier à 19 heures et dimanche 25 à 16 heures Théâtre Ledoux à Besançon - Renseignements au 03 81 87 85 85 Livre “La bouteille étoilée”, l’autobiographie de Daniel Ducommun L’auteur bisontin Daniel Ducommun se raconte dans “La bouteille étoilée”, son dernier livre paru aux éditions Mélibée. Au fil des pages, il nous ouvre sa vie, celle d’un gamin de Battant qui n’a jamais connu son père. Il a grandi dans les conditions misérables du milieu ouvrier de l’époque aux côtés d’une mère aimante et d’un grand-père qui lui a donné une éducation solide. Sa volonté farouche de s’en sortir ne l’a jamais quitté. Enfant, il allait chercher les bouteilles étoilées dans les décharges de la ville pour les déconsigner et aider ainsi sa mère à payer le loyer. Son rêve était de devenir médecin. Le destin en décidera autrement. Sa carrière, il la fera à la S.N.C.F. en tant que conducteur de trains. Daniel Ducommun aura plusieurs vies en dehors de son métier dont une de militant socialiste, un parti qu’il rejoint en 1978. Il aura aussi une vie de footballeur puisqu’il jouera en professionnel au R.C.F.C. et sera International S.N.C.F. En 1979, il est élu président de l’Union Sportive des Cheminots Bisontins, une fonction qu’il occupe encore aujourd’hui. Pour vous procurer ce livre - Éditions Mélibée : 05 61 59 96 82 Emploi LesCompagnons dudevoir ouvrent leurs portes Les 23 et 24 janvier, l’association ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France ouvre ses portes à Besançon au Centre de Formation des Apprentis de la rue Jean-Wyrsch. Ce sera l’occasion de découvrir les formations et les métiers proposés par le Compagnons qui sont autant de tremplins vers l’emploi pour les jeunes. 90 % des apprentis engagés dans les différentes filières ont un travail au terme de leur cursus. Ils deviennent des artisans d’excellence dans les métiers du bâtiment, de l’industrie et de la métallurgie, des matériaux souples, du vivant, de l’aménagement et de la finition du bâtiment, et les métiers du goût. Les Compagnons du devoir offrent aussi la possibilité aux jeunes d’aller affiner leur savoir-faire à l’étranger. Portes ouvertes Compagnons du devoir - 23 et 24 janvier - C.F.A. rue Jean-Wyrsch à Besançon www.compagnons-du-devoir.com Danse Intemporelle Carmen

Lionel Estavoyer : “Tout ce que j’ai montré dans ce livre, c’est tout ce que j’aime.”

d’urbanisme ! Si Besançon était au bord de la mer, elle serait une réfé- rence absolue. L.P.B. : A quoi ressemblerait Besançon si, à l’époque, la ville avait eu les moyens de ses ambitions ? L.E. : Je pense notamment à un grand projet qui consistait à créer une artère entre la rue de la Préfectu- re et le quartier militaire Ruty. On éventrait tout pour aller jusqu’au Doubs. Les années soixante-dix auraient pu être redoutables éga- lement pour le patrimoine. Il était prévu de couper les platanes de Cha- mars pour installer à la place un parking aérien. Lorsqu’on regarde aujourd’hui la qualité des aména- gements urbains qui ont été faits dans le cadre du chantier du tram, Chamars est devenu un lieu somp- tueux. L.P.B. : La porte Battant a pourtant été démolie… L.E. : La porte Battant qui datait de Napoléon III a été détruite dans les années cinquante, et on en parle encore.

L.P.B. : Faut-il redouter que les générations futures ne portent pas autant d’intérêt à la sauvegarde de ce patrimoine historique que les précédentes ? L.E. : Je me refuse à imaginer cela. Je ne suis pas capable de répondre sur l’attention que porteront les générations futures au patrimoine. Ce qui me préoccupe davantage, c’est l’appauvrissement des moyens financiers déployés pour sauve- garder ce patrimoine. Aujourd’hui, les collectivités financent, et nous avons une fois encore la chance d’avoir à Besançon une municipa- lité qui s’intéresse de près à ce patri- moine et à son entretien, grâce aus- si au concours de l’État. Mais si demain les collectivités ne paient plus, que se passera-t-il ? Le pro- blème ne vient pas du désintérêt possible des nouvelles générations pour le patrimoine, mais des res- trictions budgétaires. Espérons que cela ne durera qu’un temps. Mais ne perdons pas de vue que le patri- moine, c’est aussi de l’économie.

Propos recueillis par T.C.

“Besançon ville d’art et d’histoire” Éditions du Belvédère - Textes : Lionel Estavoyer Photographies : Jack Varlet

POINTS DE VENTE Géant, Carrefour, Forum, Cultura, Fnac, Leclerc, Magasins U, Digitick, Tickenet,…

MALIK BENTALHA

Exposition Mutations - mise en forme

Les œuvres de Pablo Siquier, Vassilis Salpistis et Marie Voignier sont réunies pour la première fois au Gymnase à Besançon. Quand un artiste argentin rencontre à Besançon une vidéaste parisienne et un artiste grec, cela donne lieu à une belle exposition portée à la fois par le 19 - Centre régional d’art contemporain et l’Université de Franche-Comté. Pablo Siquier va réaliser un dessin mural monumental de 8 mètres sur le mur du Gymnase-espace culturel. Mis en regard avec le film d'essai de 15 minutes réalisé à Athènes par Marie Voignier, les empilements de roches et céramiques inspirés de dessins de Goethe (signés Vassilis Salpistis et Marie Voignier) font de “Mutations-mise en forme” une exposition éclectique qui interroge sur nos liens au réel et à sa représentation. Ces trois artistes questionnent également le thème de la ruine et les concepts d'espace- temps qui lui sont inhérents. Trois étudiantes de licence Pro M.E.T.I. participent à ce projet d’exposition dans le cadre de leur projet tuteuré. Gymnase-espace culturel de l’université - Fort Griffon Tous les jours (visites accompagnées les dimanches à 16 heures) - Entrée libre

INFORMATIONS & RENSEIGNEMENTS www.ngproductions.fr NG Productions 1 bis rue de la Madeleine 25000 Besançon 03 81 54 20 47

MER. 13 MAI 2015 20h30 KURSAAL BESANÇON

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