La Presse Bisontine 162 - Février 2015

La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015

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RÉACTION

Le président Claude Jeannerot “Cette élection est loin d’être perdue” À bientôt 70 ans et après trois mandats de conseiller général, le président du Conseil général du Doubs a décidé de se représenter à sa propre succession. Ce qui ne l’empêche pas de prôner le renouvellement. Éclairage.

vous souhaite

une bonne annee

L a Presse Bisontine : Vous êtes donc candidat à votre succession au pos- te de conseiller général, sur le nou- veau canton de “Besançon 6” qui regroupe une partie de la ville de Besançon et douze communes de la périphérie. Pour- quoi ne pas passer la main ? Claude Jeannerot : Parce qu’en premier lieu je considère que le bilan qui est le nôtre correspond strictement aux engagements que nous avions pris devant nos électeurs. Je suis fier du bilan et du travail accompli. J’ai accep- té aussi l’appel de mon équipe qui m’a demandé de conduire cette campagne. Cette décision n’allait pas forcément de soi, c’est vrai, mais je le fais d’autant plus volontiers que j’ai une équipe très soudée autour de moi. Ma fierté est aussi de voir que les résultats sont au rendez-vous de nos promesses. Nous avons dit ce que nous ferions et nous avons fait ce que nous avions dit. La dernière raison, c’est que je me suis toujours attaché à me situer au-delà des clivages politiques et de rassem- bler autour de ce qui est la raison d’être du Département, la solidarité. Je veux me poser en rassembleur. L.P.B. : Vous vous représentez, toute comme Vincent Fuster, Gérard Gal- liot, Danièle Nevers, Yves- Michel Dahoui, etc. Où est le renouvellement ?

dé d’arrêter. Pour constituer notre nou- velle équipe, nous avons fait attention de garder l’équilibre entre un néces- saire renouvellement et une base d’expérience. Il y aura 38 nouveaux conseillers généraux. Donc au moins 24 nouveaux titulaires, puis que nous ne comptons que 14 sortants.Ajoutons à cela, 38 nouveaux suppléants, ce qui fait donc 62 nouvelles “têtes” sur 76 au total (19 quadrinômes). Il y a donc un très fort renouvellement. L.P.B. : Dans le contexte national actuel, la gauche risque fort de se prendre une claque ! C.J. : Les partis politiques, à droite, vont sans doute s’efforcer d’en faire une élection nationale. Mais ce qui fait la spécificité de cette élection, c’est son ancrage local. Ce contexte défavorable, je veux croire qu’il ne nous sera pas fatal. Notre force, c’est l’ancrage local de nos élus. Je considère que cette élec- tion est loin d’être perdue. L.P.B. : Comment pouvez-vous aligner des can- didats et choisir des profils performants alors même que l’on ne sait toujours pas quelles seront les missions du nouveau Conseil dépar- temental ? C.J. : Nous savons déjà qu’il y a deux points d’appui qui ne subiront pas d’évolution : la compétence sociale et les solidarités territoriales (accompa- gnement des communes et des com- munautés de communes). Il y a un domaine qui risque de bouger : les routes, que nous revendiquons de gar- der. Comment imaginer que les routes départementales du Haut-Doubs par exemple soient gérées depuis Dijon ? Je crois que cette question traverse les clivages gauche-droite. Il y a aus- si la question des transports. Ceux en autocar devraient logiquement reve- nir à la Région. Mais les transports scolaires qui sont de la véritable den- telle, avec 40 000 km parcourus tous les jours, je ne vois pas comment sa gestion peut être changée.

L.P.B. : En fait, presque rien ne changera ! Reconnaissez que cette réforme est bancale ! C.J. : J’ai fait part de mon désaccord sur ce qui a été à mon sens une vision beaucoup trop urbaine de la réalité territoriale. À partir du moment où on affiche la volonté de créer de grandes régions, ce n’était pas le moment de supprimer des collectivités de proxi- mité. C’est pourquoi, je pense qu’au final, le législateur va s’orienter vers une réaffirmation du rôle des Dépar- tements dans leur ensemble, sauf dans les zones couvertes par des métro- poles. Propos recueillis par J.-F.H.

Meilleurs voeux !

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RÉFORME 19 cantons au lieu de 35 La nouvelle carte des cantons du Doubs Les 35 actuels cantons du Doubs ont été entièrement redécoupés.

Pour le scrutin des 22 et 29 mars prochains, le Doubs ne compteront plus que 19 cantons dans lesquels deux conseillers départementaux seront élus, soit 38 élus au total.

“Je veux me poser en rassembleur.”

C.J. : L’équipe que nous présentons n’est pas res- tée enclavée dans le P.S. On s’est attaché à pra- tiquer l’ouverture vers la société civile et cela justement dans le soin de nous ouvrir à des nouvelles générations et à d’autres catégories socio-professionnelles. Sur les 22 conseillers généraux de la majori- té actuelle, 14 se repré- sentent, donc 8 ont déci-

Claude Jeannerot brigue un quatrième mandat de conseiller général, et un nouveau mandat de président (photo archive L.P.B.).

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