La Presse Bisontine 162 - Février 2015

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 162 - Février 2015

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2015, NOUVELLE ANNÉE ÉLECTORALE

Avec les régionales en décembre et les départementales en mars, 2015 sera une année chargée en scrutins. Commençons par la plus proche : les 22 et 29 mars prochains, les électeurs du Doubs sont appelés aux urnes pour choisir leurs nouveaux conseillers départementaux, qui remplaceront les actuels conseillers généraux, avec une nouveauté : 19 cantons au lieu des 35 actuels, et autant de femmes élues que d’hommes.

La majorité de gauche joue la carte de la sécurité ENJEUX Des ténors veulent rempiler Pour l’instant, la gauche est largement majoritaire au Conseil général du Doubs avec 22 élus sur les 35 conseillers généraux. Sur ces 22 élus, 14 ne se représentent pas. Avec 19 binômes à élire, les jeux sont ouverts, mais la gauche compte sur ses valeurs sûres.

P rime au sortant : tel a été le mot d’ordre de la majorité départementale à l’approche des prochaines élections dépar- tementales qui ont lieu les 22 et 29 mars. Quatorze des vingt-deux actuels conseillers généraux ont déci- dé de se représenter, huit seulement ont donc décidé de raccrocher. Il s’agit de Jacques Breuil (Quingey), Claude Girard (Besançon), PierreHélias (Mont- béliard), Patricia Olivarès (Besançon), Paul Coizet (Audincourt), Michel Ron- dot (Étupes), Philippe Beluche (Mar- chaux) et Jean-Marie Bart (Hérimon- court). Quatorze valeurs sûres repartent. À commencer par Claude Jeannerot, le président sortant du Conseil général qui, à bientôt 70 ans, a décidé de bri- guer un nouveau mandat sur son can- ton bisontin. D’autres ténors expéri- mentés veulent également rempiler comme Vincent Fuster (72 ans cette année) qui avait pourtant annoncé dans nos colonnes en 2011 que son actuel troisième mandat serait sans doute le dernier. Il y a aussiYves-Michel Dahoui, élu en 2001 qui sollicite un troisième mandat sur un autre canton bisontin. À Rougemont, la socialiste Danièle Nevers brigue un troisième mandat. Gérard Galliot, dans le nouveau can-

ton de Besançon 1, sollicite également un troisièmemandat. Sur ce canton qui empiète désormais sur une partie de Besançon, le conseiller général actuel de Planoise Lotfi Saïd se verrait pro- poser un autre canton bisontin, côté Est, pour laisser la place à M. Galliot. D’autres sortants comme Rémy Nap- pey (L’Isle-sur-le-Doubs),Noël Gauthier (Sochaux-Grand-Charmont) ou encore Gilles Robert (nouveau canton de Mor- teau) voudront aussi rempiler. Qua- torze des dix-neuf nouveaux cantons sont déjà brigués par des candidats sor- tants. Du côté de la gauche, la nou- veauté viendra donc des cinq cantons restants, ainsi que des dix-neuf candi- dats qui composeront le binôme dans

Baume-les-Dames) qui arrête après 33 ans de mandat consécutifs ! Dans le Haut-Doubs, plusieurs ténors lui emboî- tent le pas comme Jean-Marie Pobelle à Pierrefontaine-les-Varans et Albert Rognon à Morteau. D’autres sont bien déterminés à conserver leur mandat commeAnnick Jacquemet (Boussières) sur le nouveau canton de Saint-Vit, Fré- déric Cartier (Clerval) sur le nouveau canton de Bavans ou Christine Bou- quin à Maîche. Sur les cantons bison- tins, des élus ou anciens élus de lamino- ritémunicipale vont tenter de conquérir un siège de conseiller départemental. On peut citer entre autresMichel Omou- ri sur Besançon 1, Françoise Branget et Michel Vienet sur Besançon 2,Marie- Laure Dalphin et Philippe Gonon sur Besançon 3, Odile Faivre-Petitjean et Alain Loriguet (maire de Thise) sur Besançon 4, Catherine Comte-Deleuze et Ludovic Fagaut sur Besançon 5 ou encore Pascal Bonnet sur Besançon 6. Peu de nouvelles têtes là encore, sauf à attendre le nom des suppléants. La droite compte également sur ses valeurs sûres. Son défi : conquérir au moins dix des dix-neuf nouveaux can- tons pour faire basculer le Départe- ment, détenu par la gauche depuis 2004. J.-F.H.

La gauche est aux commandes du Département du Doubs depuis 2004. La droite compte sur ce scrutin aux nouvelles règles pour reprendre la majorité. Élections, mode d’emploi En mars, les élections cantonales seront remplacées par les élections départementales. Conséquence : les conseillers généraux seront rem- placés par les conseillers départementaux. Avec la grande nouveauté : un binôme homme-femme dans chaque canton.

L e Doubs comprend depuis des décennies 35 cantons, donc 35 élus, conseillers généraux. Après la réforme, le nombre de cantons sera réduit à 19, mais le nombre dʼélus ne sera pas inférieur car dans chaque can- ton, deux candidats seront élus, deux par canton, soit 38 conseillers dépar- tementaux. Pour chaque canton, cʼest un binôme homme-femme qui sera élu. La parité est la grande innovation de cette réforme des élections départe- mentales.

Pour être élu au premier tour, le binô- me doit obtenir au moins la majorité des voix (soit plus de 50 %) et un nombre de suffrages égal à au moins 25 % des électeurs inscrits. Si aucun binôme nʼest élu au premier tour, on procède à un deuxième tour et ce sont les deux binômes arrivés en tête qui se maintiennent. Les autres binômes peuvent se maintenir uniquement sʼils ont obtenu un nombre de suffrages égal à 12,5 % des élec- teurs inscrits. Et le binôme obtenant le plus de voix au second tour est élu.

chaque canton. “Sur les 38 personnes qui com- poseront les 19 binômes, 24 seront donc des nou- velles têtes” résume Claude Jeannerot, le président actuel. À droite, qui compte actuellement 13 élus sur 35, certains élus “historiques” ont déci- dé de raccrocher. Par- mi ceux-ci, le plus emblématique estMarc Pètrement (canton de

Quatorze des dix-neuf cantons brigués par des sortants.

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