La Presse Bisontine 161 - Janvier 2015

‘ 30 à 50 % 11 La Presse Bisontine n° 161 - Janvier 2015

BESANÇON

L e c h if f re

Quel avenir pour le C.I.S. ? HÉBERGEMENT 18 salariés

Placé en redressement judiciaire depuis le 1 er septembre, le Centre International de Séjour (C.I.S.) attend toujours un coup de pouce des collectivités pour se remettre sur les rails.

tifs. Sauf que cette compensation n’a jamais été réévaluée.” A cela s’ajoute aussi le poids des charges de fonc- tionnement qui n’ont pas changé pen- dant les derniers travaux de rénova- tion de l’établissement engagés par la Ville et co-financés par le Conseil géné- ral et le Conseil régional. “Pendant les trois ans de travaux, on a maintenu la structure en puisant dans nos fonds propres sans toucher de compensations si ce n’est l’exonération de loyer.” La question du renouvellement de cet- te exonération suscite d’ailleurs un vif débat entre les élus bisontins. Certains C.I.S. membre du réseau Éthics Étapes comme Besançon occupent des locaux mis gracieusement à disposition par les collectivités propriétaires. C’est le cas à Dijon par exemple. “On souhai- terait vraiment que le C.I.S. s’inscrive

C’ est la baisse du montant de leurs indemnités à laquelle les élus du conseil municipal de Besançon risquent d’être soumis en cas d’absentéisme. Pour ne pas renouveler l’expérience malheureuse du précédent mandat au cours duquel quelques élus avaient brillé par leur absence pendant six ans, le maire de Besançon a vou- lu donner un vrai signe. Le nouveau règlement intérieur du conseil municipal a retenu le principe d’une modulation des indemnités allouées aux élus en fonction de leur parti- cipation aux séances du conseil ou aux commissions. C’est ainsi qu’à compter du 1 er janvier 2015, 30 % à 50 %d’absences non justifiées constatées sur un semestre échu donneront lieu à un abattement de 30 % de l’indemnité mensuelle ser- vie. Et au-delà de 50 % d’absences non justifiées constatées durant le semestre, le montant de l’indemnité men- suelle servie subira un abattement de 50 %. Un bel exercice de transparence votée par l’unanimité des groupes politiques au conseil municipal. Il est tout de même précisé que le dispositif ne s’appliquera pas à M. le Maire, président de droit des diverses commissions…

L a période de redressement s’étale jusqu’en février. D’ici là, rien ne change au C.I.S. qui continue à offrir les mêmes prestations que ce soit en terme d’hébergement, de res- tauration ou de location de salles. “Le mandataire doit faire des demandes auprès des collectivités” , observe San- drine Sigonney. La directrice du C.I.S. explique que les difficultés financières ne sont pas le fait d’une baisse d’activité mais d’une augmentation des charges. Association de gestion créée de toutes

pièces par les collectivités il y a plus de 30 ans, le C.I.S. avait et a toujours pour mission d’accueillir les groupes de sportifs et autres à Besançon. Au départ, le loyer versé à la Ville pro- priétaire des locaux s’élevait à l’équivalent de 30 000 euros. Le mon- tant a été réactualisé chaque année suivant l’indice de la construction pour atteindre près de 90 000 euros. “La convention qui nous lie à la Ville prend en compte le loyer mais aussi une com- pensation versée pour l’accueil des spor-

dans la politique de Besançon voire de la Région. On a besoin d’avoir des réponses précises des collectivités par rapport à la vocation du C.I.S. On ne peut pas envisager un prévisionnel sans savoir ce que les collectivités attendent de nous” ajoute la directrice. En 2013, le chiffre d’affaires du C.I.S. s’élevait à 1,1 million d’euros, pour un déficit de 15 000 euros sans prendre en compte l’exonération de loyer. L’accueil des sportifs représente aujour- d’hui 30 % de l’activité.Au fil du temps, le C.I.S. s’est orienté vers la mixité des publics. “On travaille avec les groupes

et les individuels. Des sportifs mais aussi des scolaires, des touristes et la clientèle des autocaristes.” Sur le plan de l’hébergement, le taux de remplissage atteint 56 % de la capa- cité sachant que le C.I.S. comprend 55 chambres et 103 lits. La location de salles fonctionne toujours bien. Le ten- don d’Achille du C.I.S. concerne pro- bablement la restauration en perte de vitesse. “Cette activité ne demande qu’à évoluer si on parvenait à rénover ce service” , suggère la directrice à la tête d’une structure de 18 salariés.

Le Centre International de Séjour est situé 3, avenue des Montboucons à Besançon, au cœur des pôles sportifs.

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