La Presse Bisontine 159 - Novembre 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 159 - Novembre 2014

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ÉDUCATION Université Hauts-du-Chazal : le restaurant universitaire sort de terre En septembre 2015, les étudiants pourront déjeuner, prendre un café ou se détendre dans le futur restaurant universitaire des Hauts-du-Chazal à Besançon. 5 millions d’euros sont investis. L’espace devient un campus digne de ce nom.

Le futur restaurant universitaire à Besançon (Photo cabinet Archi.Tech). La Bouloie : polémique avec les restaurateurs privés E n plus de ce futur restaurant, le C.R.O.U.S. va proposer une res- tauration rapide au 19, rue de lʼÉpitaphe, sur le campus de la Bou- loie. Colèrededeux restaurateurs. Installéeau17, ruede lʼÉpitaphe depuis quatre ans, Fanny Dubouclez qui gère la sandwicherie et le res- taurant “LʼEscapade” est inquiète : “Je ne suis pas contre la concur- rence. Mais pourquoi venir sʼinstaller pile à cet endroit entre la sand- wicherie et le camion (vente de kebabs) dʼun collègue ? , sʼinterroge-t-elle. Cʼest de la concurrence déloyale car les repas sont subventionnés. Si le C.R.O.U.S. choisit la sandwicherie, cʼest parce quʼil y a davan- tage de marge.” Sa société emploie quatre personnes et la vente de sandwiches représente 30 % de son chiffre dʼaffaires. Pour son col- lègue, qui loue un emplacement à la Ville, lʼinquiétude est similaire. Questionné, le C.R.O.U.S. répond quʼil ne sʼagit pas dʼune concur- rence mais la réponse à une demande. Les restaurateurs ont déjà prévu de sʼaligner sur les prix.

consacrentmoins de temps à leur déjeuner, leur pauseméridienne étant réduite à une heure. 59 % ayant répondudéjeunent tous les jours ou presque au restaurant universitaire et 11 % ne déjeu- nent jamais au R.U. Dans ce cas, ils optent souvent pour la res- tauration rapide… Du côté de l’emploi, la création de ce bâtiment - par un cabinet d’architectes bisontins - ne crée- ra pas de postes. “Nous avons travaillé avec le personnel pour en redéployer une partie ici. Il y aura sans doute quelques emplois étudiants” rapporte la directri- ce du C.R.O.U.S. En 2015, les Hauts-du-Chazal ressembleront à un “vrai” cam- pus. Notons que ce type de can- tine - subventionnée - n’est pas ouverte aux privés mais seule- ment aux étudiants, personnel, professeurs. E.Ch.

Ville nous donnera symbolique- ment le terrain ?” À l’heure où les restrictions budgétaires sont sévères,la créationdemètres car- rés supplémentaires dénote.Elle est largement assumée. La Ville de Besançon participe financiè- rement au projet (1 million d’euros), le Conseil Régional (1,65 million d’euros), l’État (2,297 millions d’euros) dans le cadre du Contrat de Plan État- Région (C.P.E.R.). L’opération se chiffre à 4,9 millions d’euros. Le service, devenu nécessaire, manquait aux étudiants. Une attente pas si longue à écouter Guillaume Houzé, directeur du Comité national des œuvres sociales (C.N.O.U.S.) : “Toutes les villes universitaires que je ren- contre n’ont pas cet engagement. Tant mieux” explique-t-il. Reste à savoir si les élèves adop- teront le lieu.LeC.R.O.U.S.adonc lancé une enquête auprès de 17 000 étudiants. Résultat : ils

A vant les coups de four- chettes, place aux coups de truelles. Le chantier de la construction du res- taurant universitaire des Hauts- du-Chazal a été lancé - symbo- liquement - avec la pose de la première pierre jeudi 2 octobre. Les étudiants qui déjeunent actuellement dans un préfabri- qué (installé par la Région) devront patienter jusqu’à la ren- trée prochaine. Après quoi, ils bénéficieront d’un espace flam- bant neuf avec 500 places pour la restauration traditionnelle et 250 en restauration rapide. Pas du luxe. Près de 1 000 repas seront servis ici chaque jour avec une nouveauté : l’espace sera ouvert toute la journée. “C’est la

concrétisation d’un projet très attendu par les étudiants et la communauté universitaire” rap- porte Dominique Froment, direc- trice du C.R.O.U.S. de Besançon qui supporte la maîtrise d’ouvrage. Le bâtiment sera situé au cœur du quartier des Hauts- du-Chazal, entre la bibliothèque de la faculté de médecine et le futur Institut régional du cancer surun terrainde laVilledeBesan- çon. “Et dire qu’il devait se situer au sous-sol de l’actuelle biblio- thèque…” se souvient Éric Mar- tin, recteur de l’académie de Besançon, qui en a profité pour tendre une perche à Dominique Schauss, conseiller communau- taire duGrandBesançon en char- ge des universités : “Peut-être la

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