La Presse Bisontine 159 - Novembre 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 159 - Novembre 2014 13

Sale temps pour la C.A.P.E.B. PALENTE Une baisse des adhérents Maintenant que ses anciens locaux sont détruits rue du Muguet à Besançon, la Chambre de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment du Doubs (C.A.P.E.B.) a des projets pour ce site. Mais c’est sans compter les querelles intestines qui la tenaillent depuis quelques années.

D’ abord il y a eu ce sinistre survenu en septembre 2012 au siège de la C.A.P.E.B. 6, rue du Muguet à Besançon. Le toit de la Chambre de l’artisanat et des petites entre- prises du bâtiment du Doubs s’est partiellement effondré sui- te à une accumulation d’eau de pluie qui ne s’est pas évacuée, engendrant d’importants dégâts. L’organisation professionnelle a trouvé une solution de reloge- ment chemin de Palente. En parallèle, au regard de la situa- tion, la C.A.P.E.B. s’est résignée il y a quelques mois à démolir le bâtiment sinistré dont elle est propriétaire depuis les années quatre-vingt-dix. La construc- tion de 1 600 mètres carrés datant de 1955, qui était “une passoire thermique” , disent ceux qui l’occupaient, a donc été entiè- rement rasée. Rue du Muguet, il ne reste donc qu’un tas de gra-

vats. Mais le site ne devrait pas rester en friche ad vitam aeter- nam. Selon nos informations, la C.A.P.E.B. aurait en projet la construction de nouveaux locaux à cet emplacement,idée qui serait même bien avancée. Interrogé, Philippe Henriot, le président de l’organisation professionnel- le est beaucoup plus réservé. “Pour l’instant, il n’y a rien de signé. Tout est encore possible, y

dans une conjoncture écono- mique tendue. Par ricochets, les organisations professionnelles pâtissent aussi de ces difficul- tés. La C.A.P.E.B. perd des adhé- rents. “Nous sommes 588, nous étions 602 l’année dernière et 619 l’année d’avant. La crise a taillé dur” apprend-on auprès de l’organisation professionnelle qui il y a quelques années comp- tait près de 900 adhérents. Ces chiffres confirment la tendance observée par la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs qui déplore une aug- mentation de 20 % du nombre de radiations entre juillet 2013 et juillet 2014 dont beaucoup surviennent dans le secteur du bâtiment. Mais la conjoncture n’est visi- blement pas la seule raison qui freine en cemoment la C.A.P.E.B. dans ses projets. “À la crise éco- nomique s’ajoute une crise ins- titutionnelle qui a démarré en

Le bâtiment de la C.A.P.E.B. rue du Muguet à Besançon a été détruit.

membre du bureau qui a pris ses distances avec la C.A.P.E.B. À l’entendre, les suspicions ne seraient pas fondées. Cependant, des crispations se sont cristallisées autour de l’ancien secrétaire général de l’organisation professionnelle dont l’intégrité a été mise en cause sur la base de suspicions, une action judiciaire ayant même été engagée par le syndicat pro- fessionnel. Le secrétaire en ques- tion ne travaille plus à la C.A.P.E.B. depuis quatre ans, mais il est toujours rémunéré. Cela fait 50 mois qu’il perçoit son salaire. Empêtrée dans un étonnant imbroglio dans lequel elle s’est mise, la C.A.P.E.B. n’est

pas encore parvenue à le licen- cier, faute, semble-t-il, d’unmotif valable.Ainsi, le secrétaire géné- ral sur la touche coûterait à la C.A.P.E.B. près de 90 000 euros par an alors qu’il n’est plus en poste (soit l’équivalent de 252 adhésions sachant que la coti- sation 2014 est de 356 euros) ! La situation est ubuesque et finit par coûter cher à l’organisation professionnelle qui a dû recru- ter par ailleurs un secrétaire général de substitution. Le sujet est devenu extrêmement sen- sible au sein de cet organisme qui se refuse pour l’instant à tout commentaire.

2010 avec un renversement du pouvoir politique” note une sour- ce proche du dossier. Depuis, la C.A.P.E.B. 25 est en proie à des guerres intestines entre l’actuel conseil d’administration et des membres de l’ancienne équipe qui se verraient reprocher des choses dans la manière dont ils ont conduit les affaires de la C.A.P.E.B. Il régnerait depuis un climat délétère tissé sur fond de règlements de compte dont une des traductions a été la com- mande d’un audit interne au Cabinet Ernst & Young. “Il a coûté 33 000 euros. On a reçu également la visite de la briga- de financière. Tout cela n’a rien donné” affirme un ancien

compris une délocalisation de la C.A.P.E.B.” dit-il. Compre- nons que la Chambre de l’artisanat pour- rait donc aussi décider de se séparer de cette propriété. Il faut dire que les entreprises du bâtiment ne sont pas à la fête

“La visite de la brigade financière.”

T.C.

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