La Presse Bisontine 152 - Mars 2014

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 152 - Mars 2014

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POLÉMIQUE Lantenne-Vertière veut voir ailleurs Lantenne-Vertière veut rompre avec le Val Saint-Vitois Le village de 530 habitants, deuxième contributeur de la communauté de communes du Val saint-vitois, veut divorcer pour se marier avec le Val Marnaysien, en Haute-Saône. Un enjeu de taille.

L’ un ne veut pas admettre le divorce. L’autre a - déjà - scellé les fiançailles. Entre la communauté de communauté du Val Saint-Vitois et Lanten- ne-Vertière, c’est un peu du “je t’aime moi non plus”. La com- mune, 530 âmes, échaudée par sa relation qu’elle juge “trop pla- te” avec la C.C.S.V. répète à qui veut l’entendre son désir de rejoindre le Val Marnaysien. Les Haut-Saônois, pas farouches, ouvrent les bras : “Nous avons voté le 13 janvier, à l’unanimi- té, la venue de Lantenne-Ver- tière dans notre communauté de communes qui représente 10 000 habitants” dit Thierry Decosterd, maire de Burgille et président de la communauté de communes du Val Marnaysien qui est à cheval sur le Doubs et la Haute-Saône. Désormais, la décision revient à la commis- sion départementale de coopé- ration intercommunale (C.D.C.I.). À Lantenne-Vertière, village de

Ni une, ni deux, Thierry Male- sieux a alors cédé son bureau et la salle du conseil municipal à deux assistantes maternelles pour que celles-ci puissent créer une maison d’assistantes mater- nelles, actuellement fonction- nelle. “Certes, on est obligés de délocaliser le conseil municipal et nous avons moins de place pour travailler avec la secrétaire de mairie, mais au moins, on a répondu à une attente de la popu- lation.” Ce maire est pragma- tique. Il avance. “Avec le Val Marnaysien, je maintiendrai mon école au village, dit-il. Nous avons aussi des projets touris- tiques. Il ne faut pas croire que la ruralité est un gros mot. Lorsque j’entends Pascal Rou- thier (N.D.L.R. : président de la communauté de communes de Saint-Vit) dire qu’il veut se rap- procher de la C.A.G.B., cela nous conforte dans notre idée d’aller plutôt vers laHaute-Saône. Nous n’avons pas les mêmes centres d’intérêt que l’agglo de Besan- çon. Y a-t-il, derrière, un poids

caractère caractérisé par une usine de tuiles concentrant 200 emplois, le maire et son conseil motivent leur volonté “car nous partageons déjà la compétence scolaire avec le Val Marnaysien” explique le maire Thierry Male- sieux. Si Lantenne argumente son désir de voir ailleurs partir, c’est aussi parce que le village se dit “agacé de ne pas être écouté par Saint-Vit” , lequel concentrerait la majorité des investissements

Le maire de Lantenne-Vertière n’a pas eu de financement de la part de la C.C.S.V. pour la microcrèche. Il a cédé son bureau et la salle du conseil pour permettre la réalisation.

sur sa commune. “On ne sent pas de projets d’avenir ni d’intérêt commu- nautaire, lâche ThierryMalesieux. On a voulu créer une microcrèche ici : nous n’avons pas été aidés finan- cièrement par la C.C.S.V. Nous vou- lons bien payer de l’impôt, à condi- tion qu’il soit bien utilisé.”

l’ancien presbytère où a résidé l’abbé Garneret pour le trans- former en logement pour anciens, bibliothèque, médiathèque. Ce village n’a pas fini d’attiser la convoitise… et de susciter les interrogations, notamment une : à combien la C.C.S.V. fixera le ticket de sortie ? “Nous sommes en train d’étudier cette question” conclut le président, prudent. Seule la C.D.C.I. est en mesu- re de sceller l’union ou le divor- ce… E.Ch.

politique que l’on n’a pas ?” se demande le président du Val Marnaysien ? Avec environ 87 000 euros que dégage Lantenne-Vertière, dont 43 000 sur le budget principal en taxes et 44 000 euros en ordures ménagères, la perte est sensible pour la C.C.S.V. (10 100 habitants). “Si Lantenne-Ver- tière part, cela se traduira par une hausse des impositions à la fois pour les habitants de la com- munauté de communes mais aussi pour ceux de Lantenne-

Vertière, mais ça, le maire n’en parle pas, dit le président Pas- cal Routhier. Je regrette que Thierry Malesieux ait claqué la porte et que nous l’ayons appris de façon détournée.” Ambian- ce… Si la C.C.S.V. n’a pas don- né d’argent public pour lamicro- crèche, c’est que le projet n’était pas selon le président “absor- bable financièrement par la C.C.S.V.” Dans l’attente, Lantenne-Ver- tière poursuit son bonhomme de chemin. Elle refait à neuf

“Si Lantenne- Vertière part : hausse des imposi- tions.”

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