La Presse Bisontine 151 - Février 2014

LE GRAND BESANÇON

28 La Presse Bisontine n° 151 - Février 2014

CULTURE

Un ouvrage insolite pour découvrir 59 communes Sous leur plume, ils cachaient 250 lieux extraordinaires

Les journalistes Blandine et Philippe Sauter ont sillonné et exploré le Grand Besançon à la recherche de sujets qui les ont conduits dans des lieux insolites. Ils ont rédigé un ouvrage sous la forme d’un dictionnaire, qui, c’est sûr, révélera au lecteur un lieu inattendu. 59 communes à la loupe.

B landine, elle, retient sa rencontre à Châtillon- le-Duc qui lui a fait revivre un épisode de Tintin. Philippe, lui, met en avant le porche - insoli- te - de l’église de Boussières. Sur les 250 lieux extraordinaires dans le Grand Besançon qu’ils ont repérés, les deux co-auteurs sont comme un vrai couple : ils ne sont pas toujours d’accord. Mais sur le fond, ils se rejoi- gnent. Ensemble dans la vie de tous les jours, Philippe et Blan- dine Sauter partagent le même métier : celui de journaliste. Et la même passion : la curiosité. Les deux se sont fixé un objec- tif. Raconter 250 lieux insolites, inattendus, connus ou moins connus, qui sont autant d’anecdotes, d’étapes, ou de sujets

qu’ils ont traités pour remplir les pages de leur journal. Philippe est journaliste à L’Est Républicain. Blandine est indé- pendante. À Châtillon-le-Duc, Blandine a - donc - rejoué un épisode de Tintin (page 148) en rencontrant deux personnages insolites qui vouent une pas-

n’est pas pour décorer, dit Phi- lippe. Cela correspond à une cérémonie religieuse qui avait lieu à Pâques : deux personnes en conflit entraient à la messe, chacune par l’une des deux entrées latérales, et ressortaient ensemble, accompagnées d’un prêtre. Réconciliées.” Pour dénicher ces trouvailles, les Sauter ont ouvert leurs sens. “Nous avons mis six mois, mais ça a parfois viré à l’obsessionnel. Partout où l’on passait, on essayait de se demander s’il y avait un lieu insolite. On a ren- contré beaucoup de personnes et de fil en aiguille, on a trouvé au moins un lieu pour chacune des communes du Grand Besançon” dit Blandine. Sur les 59, aucune n’est oubliée de A (Amagney) àV (Vorges-les-

sion pour la plon- gée en scaphan- drier, passion qu’ils font partager à d’autres. Philippe a retenu Bous- sières (page 133) pour le symbole que l’église du vil- lage transmet, un message de “récon- ciliation”. “S’il y a trois entrées sous l’avant-porche, ce

Braillans et Nicolas Sarkozy.

Blandine et Philippe Sauter, journalistes, publient non pas un guide touristique mais “un guide des curiosités du Grand Besançon”. Ils sont ici devant l’une des dernières stations-service classées monument historique.

SPORT

Du 4 au 8 février Championnat de France de tir : 15 000 personnes attendues Besançon accueille pour la première fois le championnat de France de tir sportif. 12 000 personnes sont attendues à Micropolis du 4 au 8 février.

Pins). “On avait 270 lieux inso- lites… mais on a dû faire un choix. Ce ne fut pas simple” témoigne Philippe. Bien sûr, c’est à Besançon qu’il y en a le plus. À Beure, on apprend par exemple que la station-service (notre photo) est classée aux monuments historiques. Il n’en reste que deux de ce type en France. À Montfaucon, c’est un aquarium avec des truites à l’intérieur qui sert de (premier) contrôle en cas de pollution de l’usine de traitement des eaux. ÀRoche-lez-Beaupré, on apprend qu’une usine (toujours en pla- ce) fut la première à découvrir le White-spirit. Une histoire - savoureuse - lie Braillans à Nico- las Sarkozy. À Chalezeule, on parle de tennis et de Roland- Garros. À vous, pour la suite, d’éveiller votre curiosité en pio- chant dans cet ouvrage “comme

on pioche dans une boîte de cho- colat” image la co-auteure. C’est simple à lire. Les deux journalistes ont fait le pari de ne pas illustrer leur livre avec des photos en cou- leurs : “Cela aurait été plus cher et surtout, cela incite les per- sonnes à se rendre sur place” dit Philippe. Pour - seulement - 12 euros, vous apprendrez quelle vague artifi- cielle de 600 m 3 attire des sur- feurs du monde entier, qui a dénoncé ses bourreaux nazis à l’aide de simples recettes de cui- sine, d’où vient ce fromage qui a la forme de Gouda, quelle est cette ferme où se suivent depuis 500 ans les membres d’une même famille, où la Suisse s’approvisionne en pétrole…Eh oui, tout cela se passe dans le Grand Besançon. E.Ch.

S ix clubs s’étaient portés candi- dats et c’est finalement Besan- çon qui a été retenue pour rece- voir et organiser les 37 èmes championnats de France de tir sportif, le rendez-vous le plus important de l’année pour les amateurs. 3 000 tireurs auxquels s’ajouteront 3 000 accompa- gnateurs et officiels, sans compter les 6 000 spectateurs attendus : au moins 12 000 personnes devraient donc fou- ler les allées de Micropolis entre le 4 et le 8 février. Une manière de mieux fai- re connaître cette discipline sportive qui fera partie intégrante des J.O. de Sotchi avec les épreuves de biathlon où

le tir a toute sa place. Sur les traces de Philippe Héberlé, pre- mier champion olympique à la carabi- ne à 10 mètres, notre région compte de nombreux champions de la discipline dont les Pontissaliens Émilie Évesque, vice-championne du monde en 2011 et JérémyMonnier,médaille d’or aux cham- pionnats d’Europe en 2009. “Deux épreuves phares sont au programme : la carabine et le pistolet à 10 mètres. Il y aura une discipline étonnante à décou- vrir : l’arbalète à 18 mètres” note Marie- Agathe Leroux, membre de la société de tir de Besançon qui organise l’événement sur place. La société de tir

de Besançon est née en 2003 de la fusion de quatre clubs qui cohabitaient sur Besançon. “Cette fusion a permis de mutualiser les moyens et les locaux de chacun des clubs. Le nombre de licen- ciés au sein de notre club ne cesse de croître : de 163 licenciés en 2008, nous sommes passés à 372 aujourd’hui, dont 26 femmes dont les performances sont souvent meilleures que les hommes” sou- rit-elle. Une quarantaine d’entre eux pratique régulièrement la compétition jusqu’au plan national. L’organisation de ces championnats de France à Besançon peut également don- ner l’occasion de redresser l’image du tir, une discipline qui souffre encore parfois d’une image de “sport de guer- re” qui lui colle à la peau. “Contraire- ment aux idées reçues, le tir n’est pas un sport violent ni un sport de destruction. Ses performances exigent maîtrise, pré- cision des gestes et doigté. Il nécessite le geste technique le plus fin du sport.” Même s’il est classé sport à risque en raison de l’utilisation d’armes, il n’est pas plus dangereux qu’un autre et les accidents liés à sa pratique restent raris- simes. L’usage des armes fait de ce sport un véritable outil pédagogique de concen- tration, de souci de la sécurité, de res- pect de l’autre. Le tir est un des plus anciens sports français, issu des compagnies d’arquebusiers. D’ailleurs, le baron De Coubertin à qui l’on doit la rénovation des Jeux olympiques était un tireur émérite. Il fut sept fois champion de France de tir au pistolet. Ses qualités ont eu une influence déterminante pour la présence du tir sportif aux J.O. Une discipline à découvrir.

On ne sait pas que la minoterie d’Avanne-Aveney produit des aliments… pour escargots.

La société de tir de Besançon qui accueille ces championnats est le principal club de la région avec 372 licenciés.

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