La Presse Bisontine 149 - Décembre 2013
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 149 - Décembre 2013
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SANTÉ
Contamination dans un bloc opératoire Hôpital : un mystérieux champignon fait fermer un bloc opératoire L’îlot B du bloc opératoire du service urologie-gynécologie de l’hôpital Minjoz a été condamné durant une semaine après la découverte d’une forme microscopique de cham- pignon. Une entreprise est venue décontaminer l’espace.
L es combinaisons des personnes engagées pour décontaminer le bloc opératoire d’urologie-gynécologie ont laissé place aux blouses des médecins. À l’hôpital Minjoz de Besançon, tout est rentré dans l’ordre… ou presque. Si rien n’a filtré de la part de l’instance dirigeante, la direc- tion du C.H.R.U. de Besançon s’est vue contrainte d’engager, entre le 19 et le 27 octobre, une grande opération de nettoyage du bloc d’urologie-gynécologie en s’adjoignant les services d’une entreprise spécialisée. Un fait rarissime. Dans ce bloc de quatre pièces, professeurs et médecins opè- rent les malades atteints de problèmes urinaires, cancers, et tout ce qui concerne la gyné-
cile de répondre. La direction de l’établissement que nous avons contactée se veut rassu- rante : “Il s’agit d’une forme microscopique de champignon. Les risques pour le patient sont connus, extrêmement limités et contrôlés” affirme le C.H.R.U. Néanmoins, la cavalerie lour- de a été engagée pour éradi- quer ce “mystérieux” contami- nant. “Face à la présence de ce micro-organisme, par précau- tion et dans un objectif de sécu- rité maximale pour l’usager, la décision a été prise de réaliser une désinfection par voie aérien- ne par le peroxyde d’hydrogène sur l’ensemble de l’îlot” ajoute l’hôpital. Durant cette semai- ne, les urologues et les gynéco- logues ont pris en charge les urgences dans un autre îlot. Les activités programmées ont repris
cologie. Un lieu qui, dans les faits, doit être totalement asep- tisé pour éviter un risque de contamination du patient. Mais lors de la dernière campagne de prélèvements réalisée par le service d’hygiène hospitalière, une présence résiduelle de
Quelques cas d’infections superficielles U n praticien bisontin, spécialisé dans la surveillance de lʼépidémiologie, apporte une explication quand à ce mystérieux champignon : “Les Chaetomium sont des espèces fongiques. Ils sont très fréquents dans le sol et sur les matières végétales en décomposition. Ils sont donc fréquemment présents sur les maté- riaux contenant de la cellulose, type cartons, papiers… La crois- sance de ce champignon est favorisée par lʼhumidité. Ce nʼest pas une espèce pathogène pour lʼhomme. Quelques cas dʼinfections superficielles ont été rapportés et de très rares infections profondes chez les patients très fortement immunodéprimés” .
lundi 28 octobre. L’opération a, toujours selon la direction, été une réussite. Le vendredi, len- demain de la dispersion du pro- duit, des enfants admis au ser- vice pédiatrie ont été pris de maux de tête. Coïncidence ? Per- sonne ne répond. E.Ch. L’hôpital de Besançon a dû décontaminer le bloc urologie-gynécologie pour le débarrasser d’un champignon.
“Chaetomium sp” a été détectée. Selon nos infor- mations, ce n’est pas la première fois que ce type de champignon fait son appari- tion : il aurait déjà sévi dans l’ancien hôpital Saint-Jacques, au centre-ville. Aurait-il démé- nagé avec le matériel ? Diffi-
Des risques limités selon l’hôpital.
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