La Presse Bisontine 148 - Novembre 2013
BESANÇON
La Presse Bisontine n° 148 - Novembre 2013
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INTERROGATIONS Semons l’Espoir répond à l’accusation Maison des familles : 100 000 euros de subvention et une interrogation Au Grand Besançon, un élu se demande pourquoi la collectivité donne “aussi facilement” 100 000 euros de subventions à l’association Semons l’Espoir. Favoritisme ? Éléments de réponse.
Charlyne Dornier (au centre) est à l’origine de la Maison des familles qui sera livrée en 2014
derrière le C.H.R.U. de Besançon.
D’autres béné- voles ont suivi depuis.
P ersonne ne conteste l’immense et remar- quable travail de l’association “Semons l’Espoir”. À vrai dire, qui peut s’élever contre des béné- voles qui mettent leur cœur et leur temps pour offrir aux parents d’enfants malades de l’hôpital Minjoz un lieu où dormir pen- dant que leur enfant soigne un cancer ou une leucémie ? Ce lieu est en construction : il s’appelle la Maison des familles, soit 33 chambres sur 1 500 m 2 . Initié par Pierre Dornier et sa femme Charlyne,couple qui a perdu deux de ses enfants emportés par la maladie, le projet sera terminé à la fin du printemps 2014.Au total, environ 4,5 millions d’euros auront été nécessaires dont “la moitié avec les dons” rappelle l’association. Le Grand Besançon apporte sa
pierre à l’édifice après avoir voté le 26 septembre en conseil une subvention de 100 000 euros. Sept élus se sont abstenus. Pour- quoi ? Plus que le chiffre, c’est la manière dont celle-ci a été attri- buée qui fait réagir Roger Ste- pourjine, vice-président à l’agglomération. S’il loue la qua- lité de ce “beau projet qu’est la maison des familles” , il se deman- de “pourquoi la décision a été pri- se si vite alors que le dossier n’a été reçu qu’en juillet. C’est tout de même une somme de 100 000 euros. Comment répondrons-nous à d’autres sollicitations s’il venait à y en avoir ? , s’interroge l’élu. D’un côté on demande des dos- siers ficelés et de l’autre on accep- te rapidement de donner à une association” ajoute-t-il. Pierre Dornier, président de l’association qui œuvre depuis plus 20 ans pour les autres répond
sans ambiguïtés : “Nous avions depuis longtemps présenté un dos- sier de subvention à Besançon. Mais Jean-Louis Fousseret nous a dit que c’était plutôt l’agglomération qu’il fallait contac- ter car peu de parents bisontins utiliseront cet espace. Nous n’avions pas pensé à cette solu-
qui ont apporté leur contribution en matériel. “Nous n’attendons pas les subventions,rappelle Char- lyne Dornier. Une grande majo- rité de laMaison est financée par les dons des nombreuses mani- festations que nous réalisons.” Une interrogation, de taille, demeure pour l’association : le
taux de T.V.A. “Si nous passons à 19,6 % au lieu de 5,5 %, cela représentera un surcoût de 400 000 euros” calcule le prési- dent. Les bénévoles attendent une réponse. Pas de quoi leur fai- re baisser les bras face à ce chan- tier vecteur d’espoir. E.Ch.
tion et avons donc perdu du temps pour déposer le dossier” explique Pierre Dornier, heureux toutefois de bénéficier de cette aide. Projet désigné “d’intérêt public”, la Maison des familles est sub- ventionnée par la Région, le Conseil général qui a donné le terrain et des entreprises privées
NOMINATION
Après dix ans de ministère
M gr Lacrampe s’en va,
M gr Bouilleret arrive Le père André Lacrampe regagnera ses Pyrénées
natales mi-novembre, remplacé par l’évêque d’Amiens, M gr Jean-Luc Bouilleret, natif d’Arbois.
C’ est un Jurassien d’origine qui remplace le Pyrénéen André Lacrampe au ministère d’archevêque de Besançon.Né en 1953, Jean-Luc Bouilleret était jusqu’à pré- sent évêque d’Amiens. Depuis que le père Lacrampe a fait part de sa déci- sion de renoncer à sa charge d’évêque pour raisons de santé, il reste néan- moins l’administrateur apostolique jusqu’à la “passation de pouvoir” qui aura lieu le vendredi 15 novembre à 8 h 30. C’est à cet instant que la “pri- se de possession canonique” de M gr Bouilleret sera officielle. André Lacrampe rejoindra alors ses Pyrénées natales non sans avoir assis- té le 17 novembre à 15 heures en la cathédrale Saint-Jean à l’installation officielle de son successeur.M gr Lacram- pe qui fut le plus jeune évêque de Fran- ce à 42 ans fêtera auparavant à l’occasion d’une célébration le 20 octobre, ses trente années d’épiscopat, qui font de lui l’évêque à la longévité la plus grande. À partir de la mi- novembre, il sera l’évêque retraité le plus jeune de France.
Une retraite qui ne s’annonce pas de si grand repos pour Mgr Lacrampe qui élira domicile à la Cité Saint-Pier- re, au cœur de Lourdes, où il se met- tra “au service des autres. Je travaillerai avec les groupes qui me solliciteront dit-il. Je ne vivrai pas un ministère en solitaire,mais je le vivrai solidaire avec les gens qui frapperont à la porte de la Cité Saint-Pierre.”
André Lacrampe “s’absente” de Franche- Comté, laissant derriè- re lui une région “dont les acteurs pastoraux m’auront marqué.” Même si l’Église “est en mutation et qu’elle est marquée par une sécu- larisation de plus en plus grande dit-il, elle est bien vivante. Si demain les baptisés se mettaient en grève, on en parlerait dans le lan- derneau” termine-t-il dans un sourire. J.-F.H.
À la Cité Saint-Pierre, au cœur de Lourdes.
Monseigneur Jean-Luc Bouilleret sera officiel- lement instal- lé archevêque de Besançon dimanche 17 novembre à Saint-Jean.
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