La Presse Bisontine 148 - Novembre 2013
ÉCONOMIE
La Presse Bisontine n° 148 - Novembre 2013
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BESANÇON Immobilier de bureau Le parc locatif est plutôt cher et vieillissant Dans son dernier rapport, l’agence Desaulles- C.B.R.E. observe que sur les 19 300 mètres carrés proposés à la location à Besançon, 15 % seulement sont neufs ou restructurés. Un point faible.
À Besançon, le marché de l’immobi- lier d’entreprise se maintient. C’est en tout cas ce qui ressort de la der- nière enquête publiée par l’agence locale Desaulles-C.B.R.E. Installée à Témis, elle est spécialisée dans le conseil en immo- bilier d’entreprise comme l’ensemble des filiales du groupe présentes dans les grandes villes de France. Le rapport indique qu’au 30 juin 2013, 7 100mètres carrés de bureaux ont été placés à Besançon depuis le début de l’année, soit presque autant qu’à Mul- house (7 300 m 2 ), mais plus qu’au Havre (5 500 m 2 ) ou à Avignon (2 500 m 2 ). Sur cet ensemble, la part des locaux neufs ou restruc- turés est de 73 %. Un signe plutôt positif, mais cet indicateur cache une autre réali- té, moins enthousiasmante, celle des sur- faces disponibles. Comparée aux autres agglomérations, l’offre en immobilier de bureau est faible dans la capitale comtoise. Au 30 juin dernier, elle était de 19 300mètres carrés selon C.B.R.E., contre 68 150 m 2 à Mulhouse et 34 000 m 2 au Havre. Sur ce volume restant, la part du neuf (ou restructuré) est de 15 % seulement, ce qui signifie que le parc immobilier vide
est vieillissant. “Ces produits ne corres- pondent pas à la qualité demandée aujour- d’hui. Ils ne sont pas aux normes. Pourtant d’ici 2015, il faudra que ces locaux soient plus performants d’un point de vue énergé- tique, et accessibles aux personnes handi- capées” remarque Joël Delbart, responsable de l’agence Desaules-C.B.R.E. En revanche, les prix de location des bureaux sont à la fois stables et plutôt élevés. Dans le neuf, le mètre carré se loue entre 120 et 160 euros (hors charges, hors taxes/m 2 /an).
Joël Delbart de l’agence
qui se lancent. “Un jeune qui veut créer sa société ne peut pas louer de locaux ici. C’est trop cher et les surfaces sont trop grandes. L’offre ne correspond pas à la demande. En effet, il y a la pépinière d’entreprises. Mais une société qui en sort n’a pas forcément les moyens de payer des loyers qui atteignent 155 euros le mètre carré à Témis. Pour cet- te raison, elle préférera s’installer à Belfort ou à Dijon.” Le contexte protectionniste est la conséquence, selon C.B.R.E., de la situa- tion géographique enclavée de Besançon. “Il y a assez peu de brassage comparé à une ville comme Mulhouse. Le marché s’est déve- loppé avec les acteurs locaux” poursuit Joël Delbart. Le tissu économique s’est construit principalement avec des entreprises d’ici qui se sont développées localement. Les demandes d’installation de sociétés exté-
rieures à la capitale régionale sont rares, mais cela change. Témis devient une vitri- ne sur laquelle lorgnent les investisseurs. La venue prochaine de Cartier est un exemple. Selon C.B.R.E., 60%des demandes d’implantation exprimées sont pour cette zone d’activité alors qu’elle ne propose que “2 % de l’offre immédiate.” Le problème est que les entreprises qui veulent s’y instal- ler doivent répondre à un certain nombre de critères. Une exigence qui peut priver la capitale régionale d’opportunités, ce qui est regrettable dans le contexte économique actuel. Si la situation bisontine est perfec- tible, la ville a des atouts selon Joël Del- bart, qui peuvent faire la différence comme la qualité de vie et la main-d’œuvre quali- fiée. T.C.
Desaulles-C.B.R.E. a effectué pendant un an un recense- ment précis de tous les locaux disponibles dans les zones d’activités de Besançon et du Grand Besançon.
Une fourchette équivalente à celle de Toulouse, Valence ou Nice. Dans l’ancien, elle s’éche- lonne de 50 à 130 euros. “Nous sommes à Besançon dans un contexte de prix élevés qui tient le marché. Ces prix ne bougent pas car nous sommes sur un marché assez protectionniste. Cette stabilité est plutôt un bon indicateur pour les investis- seurs” remarque Joël Delbart. S’ils sont pertinents pour les investisseurs, ces prix sont pro- hibitifs pour les entrepreneurs
Témis devient une vraie vitrine.
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