La Presse Bisontine 148 - Novembre 2013
28 DOSSIER
La Presse Bisontine n° 148 - Novembre 2013
CULTURE
RETOUR Il revient sur le devant de la scène Denis Baud, coordinateur de la campagne, et après… Adjoint de Jean-Louis Fousseret lors de son premier mandat, Denis Baud s’était mis en retrait en 2008 de la vie publique. Aujourd’hui, il revient dans la course en tant que coordina- teur de la campagne du maire sortant.
Il a la confiance du maire Yves-Michel Dahoui, l’avenir ? L’adjoint à la culture se pliera au choix des militants qui auront leur mot à dire sur la liste de Jean-Louis Fousseret. Mais lui a l’envie de repartir pour un tour, voire plus…
C ôté culture, la ville de Besan- çon s’est transformée pendant ce mandat. Plusieurs chantiers ont été engagés et réalisés. La Rodia est née, l’orchestre de Besançon rebaptisé orchestre Victor Hugo- Franche-Comté a été restructuré au même titre que les scènes nationales. Les Prés-de-Vaux accueillent une fabrique culturelle depuis plus d’un an. D’autres projets sont programmés
de compromettre son avenir politique à Besançon, se sont trompés jusque- là. Y.-M.D., c’est un style, il résiste aux critiques sans refuser le débat. Mais c’est d’abord un caractère : on aime ou on n’aime pas. Ajoutons qu’il est un des cadres au par- ti socialiste et qu’il a en plus la confian- ce de Jean-Louis Fousseret, y compris dans l’épreuve. “J’ai une confrontation très directe avec le maire. J’ai une confiance. C’est indispensable pour fai- re un tandem efficace. C’est ce qui a permis que je puisse être un vrai san- glier dans la conduite des dossiers car j’ai été accompagné et soutenu par le maire” affirme-t-il. Dans ces conditions, Yves-Michel Dahoui est prêt à s’engager à nouveau pour lamunicipalité, d’autant qu’en 2014 il sera au milieu du gué dans le déroulé du schéma d’orientation pour la culture 2010-2020 qu’il a ini- tié. “L’envie de poursuivre est là. C’est un projet que j’ai envie de porter jus- qu’au bout.” Mais entre l’envie et le fait de figurer
sur la prochaine liste, il y a encore une étape que l’adjoint à la culture ne veut pas brûler. “Ce sont les militants socia- listes qui décideront. Je me plierai aux règles internes à mon parti. Je ne vais pas m’autoproclamer membre de la lis- te” assume l’élu. L’échéance est encore lointaine et d’ici là de l’eau aura coulé sous les ponts de Besançon, néanmoins Yves-Michel Dahoui fait partie des successeurs pos- sibles à Jean-Louis Fousseret qui entre en campagne pour enlever un troisiè- me mandat. D’ailleurs, l’adjoint n’esquive pas la question. “L’expérience que j’ai acquise, mon envie, me donnent une légitimité pour prétendre un jour à la fonction de maire. J’ai des idées pour cette ville. Mais j’ai aussi un prin- cipe : quand on a bon maire, on le gar- de. Je ne privilégierai pas l’intérêt per- sonnel à l’intérêt collectif. Jean-Louis Fousseret m’a donné les moyens de l’efficacité. Je n’ai aucune raison de contester sa légitimité, je vais au contrai- re le soutenir.”
comme la rénovation du Musée des Beaux-Arts qui va démarrer en 2014 : 18 mois de travaux et 10 mil- lions d’euros ! Dans le der- nier palmarès des villes où il fait bon étudier, le maga- zine L’Étudiant classe Besançon deuxième sur le plan culturel ! Un bon point pour Yves-Michel Dahoui, l’adjoint à la culture. Ceux qui riaient sous cape après l’échec de Sonorama en 2009, persuadés qu’il venait
“Prétendre un jour à la fonction de maire.”
QUARTIERS Jean-Noël Fleury Sera-t-il le futur “Monsieur Planoise”? Arrivé sur le tard dans la majorité municipale suite à la démission d’Éric Alauzet, Jean- Noël Fleury est déjà connu comme étant le porte-parole de Planoise. Il ne sait pas encore s’il figurera sur la liste de Jean-Louis Fousseret, en revanche il a des idées.
Denis Baud : “Si les socialistes jugent que ma candidature est souhaitée, alors je dis oui.”
J ean-Noël Fleury n’est pas un cal- culateur louvoyant pour atteindre un objectif. Franc et direct, il est de ceux qui s’engagent sincère- ment pour la défense d’une cause : cel- le de Planoise en ce qui le concerne. Il y a longtemps que ce conseiller muni- cipal élu sur le tard, (délégué au com- merce de proximité dans les quartiers, il a rejoint l’assemblée il y a quelques mois suite au départ d’Éric Alauzet), se bat avec quelques autres, dans l’intérêt de ce quartier de 20 000 habi- tants où se concentrent les problèmes d’insécurité, commerciaux, d’aménagement, de cohabitation. Ce quartier, il le connaît par cœur. Suf- fisamment en tout cas pour dire que ce secteur de la ville fera partie des enjeux d’un prochain mandat munici- pal. “À Planoise comme sur Palente- Orchamps d’ailleurs, il y a une déses- pérance de la population. C’est un vrai sujet. Il faut tendre la main à la jeu- nesse qui y vit.Àmon sens, un des objec- tifs sera de se réapproprier ces terri- toires” dit l’élu issu de la société civile. Jean-Noël Fleury ne sait pas encore si
À celui de retour, Denis Baud préfère le terme de continuité. Celui qui fut adjoint à la politique de ville de Jean-Louis Fousseret lors de son premier mandat, et qui en 2008 s’est mis en retrait de la vie publique suite à des démêlés judiciaires consécutifs à des ennuis personnels, n’a jamais décroché de la politique. Depuis, il est discret, mais il n’en reste pas moins une personnalité qui compte au P.S. Lors de la dernière campagne présidentielle, c’est lui qui a orga- nisé l’opération “porte à porte” sur la première et la deuxième cir- conscription du Doubs. Denis Baud est un militant de la première heu- re qui, par ailleurs, est au point sur les problématiques de logement. Rien d’étonnant à ce que Jean-Louis Fousseret l’ait rappelé à ses côtés pour préparer ce prochain rendez-vous électoral. Denis Baud est en effet le coordinateur de la campagne du maire sortant. Un rôle d’homme de l’ombre qui lui convient. “Cela me va très bien d’être dans la coulis- se. Je sais pour qui je travaille et dans quel objectif” dit-il. Le but : gagner. Le socialiste sait ce qu’il a à faire. “Je veux parvenir à ce que toutes les énergies, y compris les plus divisées, aillent dans le même sens, à l’intérieur du P.S. comme à l’extérieur” explique le coordinateur.
Jean-Noël Fleu- ry : “Quand Jean-Louis Fousseret est venu me chercher en 2008, c’est parce qu’il jugeait que j’étais un acteur sincère de
Planoise, une personne de référence de proximité.”
Le camp du maire sortant entre dans le dur de la cam- pagne. “On essaie d’être méthodique. Nous procéderons par étapes. Jean-Louis Fousseret entre dans le débat. Au- delà du travail de fond, il y aura une information sur le bilan. On le sait, on ne gagne pas une élection sur un bilan, mais cela ne veut pas dire qu’il faut le négliger. Fin janvier viendra le temps du projet à défendre. Insécuri- té, dynamisme économique et connaissance des dossiers, c’est sur ces points que se jouera l’élection” déroule l’ancien adjoint. Lorsqu’on l’interroge pour savoir si son rôle de coordinateur n’est qu’une étape dans son parcours qui pourrait se poursuivre par un engagement sur la liste de Jean-Louis Fousseret, Denis Baud ne botte pas en touche. Il ne dit pas non, mais chaque chose en son temps. “Si les socialistes jugent que ma candidature est sou- haitée, si je sens qu’il y a un bon équilibre, et qu’on peut continuer un travail collectif sur le prochain mandat, alors je dis “oui”. Je ne suis pas un fanfaron. Ce sont les adhérents qui décideront.” En attendant, Denis Baud mobilise ses troupes de cam- pagne qui ont déjà investi les quartiers. Objectif : mobi- liser et “éviter l’abstention.”
“Cela me va très bien d’être dans la coulisse.”
tallé dans ce quartier un “Monsieur Planoise”, sorte de “super-élu” fonc- tionnant en binôme avec un techni- cien, “capable de chapeauter toutes les actions entreprises par la ville” se concré- tisera peut-être. Selon Jean-Noël Fleu- ry, cette fonction serait salutaire pour le quartier où la présence de la ville mérite d’être accentuée. Il estime enco- re qu’il faudrait “un bureau de la mai- rie à Planoise. Un lieu identifié. Jean- Louis Fousseret est déterminé, il veut donner une vraie perspective à sa vil- le pour demain. J’y crois.” Jean-Noël Fleury pourrait être ce “Monsieur Pla- noise” qu’il décrit, un adjoint aux com- pétences élargies. L’avenir le dira. T.C.
pugnace et j’ai des idées à défendre” assure-t-il. Au conseil, on lui reproche parfois son entrain, son envie de mobiliser tous les moyens pour ce quartier. Car il en faut de la détermination pour changer Pla- noise. “S’engager en politique est le seul moyen d’être utile à ce quartier.” Alors qu’il arrivait en fin de mandat, la majo- rité lui a fait comprendre qu’elle ne pouvait pas tout bousculer pour lui. Ce n’est peut-être que partie remise. Jean- Noël Fleury est une personnalité qui a du poids à Planoise et qui peut aider Jean-Louis Fousseret lors des pro- chaines élections. À ce titre, il pourrait donc faire partie de la prochaine équi- pe municipale. Son espoir de voir ins-
son nom figurera sur la liste de Jean-Louis Fous- seret. En tout cas, s’il a l’opportunité de faire partie de la prochaine équipe, il la saisira à condition qu’il sente une volonté farouche d’apporter un souffle nouveau sur un quartier comme Planoise. “Je ne suis pas élu pour faire de la figuration. Je suis
“Le seul moyen d’être utile.”
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