La Presse Bisontine 148 - Novembre 2013
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23 La Presse Bisontine n° 148 - Novembre 2013
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JEAN-LOUIS FOUSSERET : LE DERNIER COMBAT
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Le maire sortant de Besançon a officiellement été investi par 96,67 % des militants socialistes (145 voix sur les 149 suffrages exprimés) le 10 octobre dernier. Sa mission : conserver Besançon, ce bastion historique de la gauche. Pour lui, il s’agira d’effectuer un troisième mandat qu’il annonce comme le dernier, et en cas de victoire, de préparer sa succession d’ici 2020. Après une première victoire assez large en 2001 mais rendue difficile par un début de mandat chahuté, notamment pas ses alliés verts, le candidat socialiste a confirmé son enracinement en 2008 avec une large victoire dès le premier tour. Les motifs d’incertitude sont plus nombreux aujourd’hui avec une droite partie très tôt dans la bataille, un sentiment d’insécurité prégnant donc un Front National en embuscade, et un contexte national peu favorable pour l’instant au socialisme. À 67 ans, Jean-Louis Fousseret se prépare à livrer la dernière grosse bataille de sa carrière politique démarrée il y a trente ans.
PARTI SOCIALISTE Les militants réunis Le maire entre en campagne
I l a l’habitude de dire, comme le lui a enseigné son prédécesseur Robert Schwint, qu’une campagne démarre le soir même d’une élec- tion. Cela fait donc plus de cinq ans que Jean-Louis Fousseret se considè- re en campagne, mais pour le coup, c’est au soir du 30 septembre dernier qu’il est vraiment entré dans le vif du sujet. Ce soir-là, dans une salle de la Malcombe pleine, ils étaient tous là, ou presque, les militants habituels. Plus de 450 personnes venues applau- dir le seul candidat en lice pour défendre les couleurs du Parti socialiste à Besan- çon. La quasi-totalité de son actuelle équipe était également présente et même la fidèle Paulette Guinchard venue épauler celui qui a démarré en même temps qu’elle sa carrière poli- tique, il y a trente ans. Et trente ans après, Jean-Louis Fousseret l’assure : “On a vraiment envie de continuer.” Il précise aussi à l’endroit de ceux qui en douteraient encore : “Ce sera mon dernier mandat et ma dernière élec- tion.” Avant sa désignation officielle par le parti le 10 octobre, Jean-Louis Fousseret avait déjà réuni ses militants fin septembre pour mobiliser ses troupes. Le ton est donné.
Le maire- candidat n’a pas
manqué de lancer des
qu’elles permettent “d’identifier l’infime minorité de ceux dont l’objectif est de rendre difficile la vie de la majorité d’entre nous. Quand la ligne blanche est franchie, il faut sanctionner” assè- ne-t-il. Confiant et étonnamment zen en ce début de période électorale, Jean- Louis Fousseret estime tout de même que cette prochaine campagne sera beaucoup plus compliquée que la pré- cédente notamment parce que “nos adversaires ne reculeront devant rien, devant aucune méthode. Je le sais, je suis prêt” affirme le maire sortant.
Le challenge de Jean-Louis Fousseret aujourd’hui : tout faire pour consti- tuer une liste d’union avec les actuels partenaires de la majorité, dans un contexte où la droite répète à l’envi qu’elle a une chance historique de l’emporter et que le vote contestatai- re n’a jamais été aussi menaçant que cette année et qui plus est, dans un contexte national où la gauche socia- liste n’est plus vraiment en odeur de sainteté. “L’heure de la mobilisation est venue” exhorte-t-il à tous ses mili- tants. J.-F.H.
piques à “ceux qui attisent les divisions. Suivez mon regard” a-t-il dit à l’endroit du candidat Grosperrin.
Son discours inaugural de candidat, il l’a articulé autour d’un bilan. Sur ce point, le maire-candidat affirme que “plus de 90 % des projets annoncés ont été réalisés ou sont en cours de l’être” , citant notamment la réhabilitation de Clairs-Soleils et de Planoise. M. Fous- seret évoque aussi les projets lancés mais pas encore finalisés comme “Saint- Jacques, les Vaîtes, Vauban, l’îlot des
ajoutant que nous “avons bien fait de ne pas céder aux sirènes qui auraient conduit à une escalade des subven- tions.” Bien évidemment il ne pouvait pas fai- re l’impasse sur le dossier tramway dans ce premier discours de campagne, rejetant une nouvelle fois les accusa- tions concernant un supposé “caprice du maire” et vantant les mérites pro- chains de ce mode de transport qui doit selon lui “transformer la ville et en changer notre vision. Avec les grues, les travaux, les barrières roses, chacun réalise que la “belle endormie” est désor- mais la “belle dynamique.” Pour le com- merce et plus globalement le centre- ville, Jean-Louis Fousseret livre déjà la promesse de mettre en œuvre un “plan global de soutien et de dévelop- pement qui sera détaillé dans notre programme.” Le candidat Fousseret semble également avoir saisi tout l’enjeu des questions de sécurité, un thème qu’il ne veut surtout pas laisser à la droite. Sur les caméras de vidéo-pro- tection par exemple, le maire estime
pompiers ou la gareViot- te.” Sur le volet éduca- tion, le maire a insisté sur le fait que Besan- çon soit “la seule ville de France à offrir gra- tuitement une aide aux devoirs pour les enfants de primaire.” Le maire sortant concè- de tout de même dans ce concert d’autopromotion quelques échecs comme la disparition de “cer- taines équipes sportives de haut niveau” , tout en
“Plus de 90 % des projets réalisés.”
Plus de 450 personnes sont venues écouter le premier discours de – presque – candidat de Jean-Louis Fousseret.
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