La Presse Bisontine 147 - Octobre 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 147 - Octobre 2013

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EN BREF

SANTÉ

Le syndrome post-polio La polio n’a pas dit son dernier mot

Lions club 22 ème exposition-vente de peinture et de sculptures organisée par les Lions Clubs Besançon Cité et Besançon Lumière les samedi 19 et dimanche 20 octobre, au Grand Kursaal de Besançon. Cette exposition rassemble une centaine d’exposants. Comme chaque année, l’événement donne lieu à un concours doté de prix du jury et de prix du public. Un concours de copistes est également organisé. C’est l’occasion, pour les visiteurs, d’admirer les talents régionaux tout en faisant œuvre de solidarité. Ouverture samedi 19 octobre, de 14 h à 19 h et dimanche 20 octobre, de 10 h à 18 h. Entrée gratuite. www.lionsclub besanconcite.org Saône Marie-Cécile Casier expose à la médiathèque de Saône L’Outo jusqu’au 28 septembre sur le thème “Arbres”. En octobre, ce sera au tour de Charles Belle avec “Désirs” et en novembre de Daniel Nicod avec “Douze”.

Si la maladie est éradiquée depuis des années en France, les anciens malades de la polio risquent presque tous d’être confrontés à des séquelles encore méconnues de la plupart d’entre eux : le syndrome post-polio.

Jean-Claude Bernard,

à gauche, bénévole de l’A.P.F. du Doubs, et Étienne

L e nombre de personnes vivantes ayant contrac- té il y a plusieurs décen- nies la poliomyélite, cet- te maladie virale invalidante, est estimé à environ un millier en Franche-Comté. Pour la plu- part d’entre eux, la polio est un lointain souvenir.Après en avoir souffert souvent durant leur enfance, ces malades ont réus- si ensuite, comme tout un cha- cun, à mener une vie (presque) normale. Loin de se douter que le virus, tapi dans leur corps, pourrait plusieurs dizaines d’années plus tard, se réveiller. C’est hélas pourtant ce qui se passe pour la majorité d’entre eux. “Il y a trois ans et demi, suite à une chute dans l’escalier, je me suis retrouvé avec un trau- matisme crânien. Les médecins ont posé le diagnostic du syn- drome post-polio” témoigne Jean-Claude Bernard, un ancien infirmier qui a dû stopper sa carrière professionnelle bruta-

lement. “Le syndrome post-polio, c’est la destruction des neurones musculaires qui avaient échap- pé à la destruction initiale” résu- me M. Bernard. Le syndrome post-polio (ou S.P.P.) se mani- feste en général par une gran- de fatigue, une fatigabilité accrue, des douleurs muscu- laires et parfois de l’apnée cen- trale du sommeil, des problèmes de déglutition voire de phona- tion. Le vrai souci, c’est la mécon-

Kauffmann, le directeur de l’association.

presque tout de la polio et sur- tout de ses suites invalidantes. Pour lever le voile sur les séquelles du S.P.P., l’association des paralysés de France, anten- ne du Doubs, organise une gran- de réunion le samedi 5 octobre à Pirey (restaurant Garny, anciennementAchard). “L’objectif premier est déjà de recenser tous les polios duDoubs et de Franche- Comté. Nous n’en connaissons qu’une quarantaine. Ensuite, il s’agit de voir si ces personnes sont suffisamment nombreuses pour convaincre le C.H.U. de

radicalement son mode de vie en sollicitant ses muscles 30 % en dessous de leurs possibilités. “Il faut savoir s’économiser, se ménager. Préférer être assis que debout et couché qu’assis.” Lui a la chance de recevoir un trai- tement à base d’immunoglobulines pour que son quotidien reste - presque - normal. J.-F.H.

mettre sur pied une consulta- tion spécialisée consacrée à ce sujet une fois par mois. Inter- viendra lors de cette journée le docteur Valérie Gillet du Don du souffle. Il y aura notamment une présentation de l’apnée cen- trale du sommeil” explique Étien- ne Kauffmann, le directeur de l’A.P.F. du Doubs. Diagnostiqué post-polio, Jean- Claude Bernard a dû changer

naissance généra- le qui entoure ce syndrome. En effet, grâce au vac- cin obligatoire depuis le milieu des années soixan- te, la polio a été déclarée éradiquée en France en 1994. Si bien que beau- coup de médecins, a fortiori les jeunes, ignorent

“Objectif : recenser tous les polios du Doubs.”

Renseignements sur cette journée du 5 octobre au 03 81 53 34 33

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