La Presse Bisontine 144 - Juin 2013

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 144 - Juin 2013

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HORLOGERIE Installée au Locle Julien Coudray 1518, la renaissance Une nouvelle marque

HORLOGERIE Une nouvelle équipe Un directeur financier de Microsoft chez Péquignet La nouvelle direction de l’horloger mortuacien Péquignet accueille à la présidence du Conseil de surveillance Guillaume Burfin, qui est directeur financier au siège Europe de Microsoft. Il remplace à ce poste Didier Leibundgut.

E n Suisse, l’émulation hor- logère a donné naissance au Locle à “Julien Coudray 1518”. Cette nouvelle marque, qui fait son entrée dans le giron du luxe, porte le nom de celui qui fut l’horloger des rois Louis XII et François 1 er . L’artisan blésois serait même, dit-on, l’inventeur de la montre portable en 1518. En endossant l’identité du personnage historique, “Julien Coudray 1518” nous donne la clé de son positionnement : perpétuer l'héritage du passé par le savoir- faire et la technologie. Innover, sans trahir les origines du métier, c’est le pari relevé par son fonda- teur Fabien Lamarche, 44 ans, qui a dédié vingt ans de sa vie “à la création de montres mécaniques dont la fabrication fait appel aux origines du savoir-faire horloger. fait son entrée sur le marché de l’horlogerie de luxe. Il s’agit de Julien Coudray 1518, qui se distingue par la

modernes ont évidemment leur place dans le processus de fabri- cation des montres “Julien Cou- dray 1518”, afin d’accompagner l’innovation, mais elles ne s’imposent pas au travail de l’artisan. Cette entreprise laisse à d’autres la course à la produc- tion. Dans lamanufacture du Locle, on accorde le temps nécessaire à la fabrication de chaque montre (quatre semaines pour un cadran), des pièces uniques, qui relèvent de l’œuvre d’art. Fidèle à sa philosophie, “Julien Coudray 1518” travaille des métaux précieux tels que l’or ou le platine, sans compromis. Un kilo d’or est nécessaire pour fabri- quer une montre (mouvement, cadran, boîte, couronne, boucle). La manufacture utilise 1,5 kg de platine pour réaliser une autre montre dans ce métal. Au regard de cette exigence de fabrication, “nous ne produirons jamais plus de 200 à 300 montres pas an” remarque Fabien Lamarche. Tout l’enjeu désormais pour “Julien Coudray 1518” est d’asseoir sa notoriété et son image de marque sur le marché international de l’horlogerie de luxe. T.C.

réalisation d’un idéal horloger” confie-t-il. Un idéal qui prend forme depuis cinq ans au sein de la manufac- ture du Locle dans laquelle coha- bitent 40 métiers et autant de col- laborateurs, dont la plupart sont desmétiers d’art,manuels (angleur, graveur, émailleur, entre autres). “Julien Coudray 1518” fabrique les pièces de chaque montre, de l’échappement au boîtier. “Il faut dix à trente ans d’expérience pour

L a rumeur court actuellement à Mor- teau et plus largement dans le micro- cosme horloger franco-suisse. Didier Leibundgut aurait quitté l’entreprise Péqui- gnet qu’il a dirigée jusqu’à sa reprise l’été dernier par deux nouveaux actionnaires, Philippe Spruch et Laurent Katz. La nou- velle direction aurait procédé “au grand ménage de printemps” apprenait-on le 10 avril sur le site Internet d’informations Business Montres. La réalité n’est pas exac- tement celle-là.À l’heure où nous bouclons cette édition, Didier Leibundgut est “tou- jours salarié de l’entreprise” apprend-on auprès de la direction de la société horlo- gère mortuacienne. En revanche, “il a quit- té certaines de ses fonctions.” En effet, le

Didier Leibundgut dans l’organigramme de la société où travaille toujours un de ses fils.Par contre, on sait qui le remplace à la présidence du Conseil de surveillan- ce. Il s’agit d’une pointure de la gestion qui vient d’être nommée. Cette personne est Guillaume Burfin, qui est directeur finan- cier au siège Europe de Microsoft ! Son arrivée n’est sans doute pas étrangère au passé de Philippe Spruch et de Laurent Katz qui ont fait de la société LaCie, spé- cialisée dans la fabrication de matériel informatique de stockage de données, une success story . Les connaisseurs diront que l’horlogerie est un secteur à part, où les ingrédients de la réussite ne sont pas forcément ceux qui ont permis de s’imposer ailleurs. Dans le cas de Péquignet, l’avenir le dira. En tout cas, si la nouvelle direction renforce son cercle de compétence, c’est bien pour mettre toutes les chances de réussite de son côté. “Nous investissons lourdement dans cette entreprise. Nous voulons tout faire pour réussir le challenge” insiste Lau- rent Katz. Le changement ne se fera pas d’un simple clic. La nouvelle direction pren- dra le temps nécessaire pour redresser la barre. Les effets de sa stratégie seront visibles à moyen terme. T.C.

maîtriser certains de ces métiers. Il m’a fallu une quinzaine d’années pour constituer mon équi- pe” raconte Fabien Lamarche. Dans les ateliers du Locle, on répète les mêmes gestes que les pion- niers de l’horlogerie qui parvenaient à donner naissance entre leurs mains à des montres méca- niques d’exception sans l’outillage actuel. “Mon but est de leur rendre hom- mage” poursuit l’entrepreneur. Les technologies

“200 à 300 montres par an.”

père du Calibre Royal, qui avait fait de ce mouvement le symbole de la marque ces dernières années, n’est plus président du Conseil de sur- veillance. Il a démissionné de ce poste fin 2012. Cela n’a rien de surprenant dans un contex- te où une nouvelle équipe s’est installée aux commandes de Péquignet, et qu’elle élabore un projet d’avenir pour l’entreprise. Nous ne savons pas quel rôle a désormais

“Tout faire pour réussir le challenge.”

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