La Presse Bisontine 143 - Mai 2013
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Bisontine n° 143 - Mai 2013
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HISTOIRE
La droite avait fait 25,79 % en 2008 Refaire le coup de 1983, en mieux…
Cette année-là, il s’en est fallu de peu pour que Robert Schwint chute face à une droite unie dans un contexte national peu favo- rable à la gauche. Rappel.
mière élection de Jean-Louis Fousseret avait sans doute été plus compliquée à se dessiner à cause de son rapport tendu avec les Verts d’Éric Alauzet qui ont poussé le successeur de Robert Schwint dans ses der- niers retranchements pour obte- nir le soutien des écologistes entre les deux tours. On se sou- vient tous du calamiteux épi- sode du référendum sur la gare T.G.V. La réélection de Jean-Louis Fousseret en mars 2008 s’est faite dans un fauteuil, dès le premier tour, grâce à la liste commune qu’il a négociée avec les Verts avant le scrutin. Jean
Rosselot, à nouveau candidat, fera certes mieux qu’en 2001, avec 25,79 % des suffrages obte- nus, mais il arrive bien loin du score espéré. La cacophonie qui a régné au moment de la dési- gnation du candidat de la droi- te, la vraie fausse candidatu- re grotesque (déjà) du sénateur Humbert, l’immixtion néfaste d’Alain Joyandet dans la pré- paration de la liste, seront fatales à Jean Rosselot qui a, depuis, ramé comme un beau diable pour trouver un sem- blant de cohésion à son hété- roclite groupe qui s’est dislo- qué au fil des ans. J.-F.H.
2 2 814 voix pour le can- didat socialiste Robert Schwint contre 22 163 pour celui de la droi- te Michel Bittard : 50,72 % contre 49,28 %.Àmoins de 700 voix, ce 13 mars 1983, la droite échouait de peu à la conquête de la ville de Besan- çon. Une semaine auparavant, au premier tour, Michel Bit- tard faisait même mieux que le maire sortant avec 46,31 % des suffrages contre 42,72 % à M. Schwint, mettant le maire socialiste dans une inédite situa- tion de ballottage défavorable. Jamais depuis cette année-là le score entre la droite et la gauche n’aura été aussi serré. En 1989, Robert Schwint est réélu pour un troisième man- dat contre la liste R.P.R.-U.D.F. de Raymond Tourrain, beau- coup plus facilement malgré le maintien de la liste écologiste menée par Michèle Follsch- weiller. Six ans plus tard, Robert Schwint rempile pour un qua- trième et dernier mandat, assez
confortablement également (55,54 % contre 34,24 % pour l’U.D.F. Michel Jacquemin) aidé notamment par le maintien de la liste F.N. portée par Robert Sennerich. Les deux premières élections de Jean-Louis Fousseret, en 2001 et en 2008, n’ont pas créé non plus de vrai suspense pour la droite. En 2001, celle-ci espé- rait pourtant profiter de l’ambiance “fin de règne” de Robert Schwint et de son retrait de la vie municipale pour
En mars 2008, Jean-Louis Fousseret triomphe dès le premier tour (photo archive L.P.B.).
emporter la mise. En vain. Son dauphin choisi Jean-Louis Fousseret l’emporte au second tour avec 55,3 % de suf- frages contre un Jean Rosselot candidat du R.P.R. qui avait fait moins de 20 % au premier tour. Cette pre-
Jean Rosselot fera mieux en 2008.
IDÉES
Un club de réflexion
Jean Rosselot compte bien animer le débat Le programme de la droite pour les prochaines municipales est encore très flou. Normal. Pour nourrir le débat, Jean Rosselot anime le club “Synergies et performance”. Prochaine réunion citoyenne le 16 mai à la maison de quartier de Saint-Claude.
O n pense inévitablement à ce que Giscard avait initié à l’époque avec son célèbre club “Perspective et réali- té”. Son club à lui, c’est “Synergies et performance”. Les objec- tifs de Jean Rosselot : créer des syner- gies, développer des coopérations et des mutualisations, puis viser la per- formance, c’est-à-dire rendre lemeilleur service à nos concitoyens à moindre coût. Rien de moins. Après avoir ani- mé une première réunion le 21 février dernier à la maison de quartier de Saint-Ferjeux, devant “une cinquan- taine de personnes” , l’actuel leader de l’oppositionmunicipale en tiendra une deuxième le 16 mai à 20 heures dans le quartier Saint-Claude. Malgré le fait que sa candidature n’ait pas été retenue par les instances pari- siennes de l’U.M.P., Jean Rosselot compte bien jouer les premiers rôles dans la campagne qui s’ouvre. “J’avais dit que je m’effacerais derrière Jacques Grosperrin s’il était investi. En même temps, comment faire fi des douze ans de travail que j’ai effectué dans cette ville ? Nos concitoyens sont en atten-
te des valeurs de persévérance, de sin- cérité, de proximité, d’humilité et de vérité que je pense incarner. Et dans ce dur combat qui s’annonce, ils ne comprendraient pas mon silence. Je suis persuadé qu’avec Jacques nous convergerons vers des objectifs com- muns. Avec lui et moi, je vois un fort tandem intellectuel. Je suis donc ouvert à ses propositions” commente Jean Rosselot. Ceux qui pensaient qu’après douze ans d’investissement, Jean Ros- selot raccrocherait ses gants d’opposant, en seront pour leurs frais. La vocation du club de réflexion de Jean Rosselot est d’outrepasser les habituels clivages politiques avec des thèmes qui dépassent la seule appar- tenance à l’U.M.P. de son animateur. L’ordre du jour de la prochaine réunion du club “Synergies et performance”, c’est “l’efficacité et l’efficience de la dépense publique à Besançon.” Imman- quablement devraient revenir sur le tapis la destruction programmée des bâtiments de la caserne Vauban, des dossiers douloureux pour l’équipe Fous- seret comme la cuisine centrale ou l’inévitable, bien qu’éculé, débat sur la pertinence du tram. Conscient que “même dans un contex- te national très favorable, Besançon reste une terre de mission pour la droi- te” , Jean Rosselot compte bien être un des principaux évangélisateurs de cet- te campagne des municipales qui a déjà commencé pour la droite. Il sait que les réunions, les meetings et les grands discours ne suffiront pas pour contrer une équipe de gauche bien rôdée. “Les gens que l’on croise disent qu’ils en ont marre d’avoir des sei- gneurs en face d’eux. On sent bien le raidissement actuel de cette majorité municipale qui est devenue hégémo- nique. À nous de profiter de ce contex- te” termine Jean Rosselot. Le briscard de la droite bisontine n’a pas dit son dernier mot. J.-F.H.
Jean Rosselot
compte bien jouer un rôle majeur dans la campagne menée par Jacques Grosperrin.
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