La Presse Bisontine 142 - Avril 2013

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 142 - Avril 2013

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SAÔNE

Depuis le 4 mars

L’école n’est pas terminée mais est déjà occupée

Les travaux de construction du groupe scolaire de Saône s’achèveront à l’été. Mais sept classes de primaire ont déjà pris possession des lieux.

L e déménagement a eu lieu pendant les vacances de février. Les agents muni- cipaux et les enseignants ont œuvré pour que la majori- té des élèves du primaire puis- sent rentrer le 4 mars dans la nouvelle école de Saône. Sept classes occupent désormais ces locaux flambant neufs à la satis- faction des parents. “C’est super. Les salles sont grandes, il y a de la place dans les couloirs et c’est lumineux. Les enfants travaillent dans de très bonnes conditions. C’est plus moderne et plus confor- table que les anciennes salles de la mairie” remarque Sandrine qui attend son fils à la sortie de l’école. L’enthousiasme est partagé par

Michel Guyon, le directeur du groupe scolaire. Selon lui, l’oreille attentive que la municipalité a prêté aux attentes de l’équipe pédagogique a conduit à la réus- site de ce projet. “C’est un bel outil. Le bâtiment est fonction- nel. Les sallesmesurent 65mètres carrés, c’est au-delà des normes. Nous allons les moderniser avec

de la vidéo-projec- tion. Il y a de l’espace à l’intérieur et à l’extérieur puis- qu’il y a deux cours de récréation pour les enfants” dit-il. Ajoutons encore un terrain de sport et une salle d’activité de 150 mètres car-

“C’était le meilleur choix.”

La cour de l’école sera recouverte d’enrobé prochainement.

rés ! Pour le directeur, l’autre atout de cette structure est qu’elle va permettre de réunir enfin, sous un même toit, tous les enfants du primaire scolarisés à Saône. Car pour l’instant il y a encore trois classes dans la petite éco- le de la Messarde qui se situe sur les hauteurs du village. “Chaque année, c’est un casse- tête pour répartir les élèves sur deux sites. Désormais nous n’aurons plus ce problème. Le fait que tout soit regroupé sur un même lieu nous permettra par ailleurs d’être plus efficace d’un point de vue de l’action pédagogique et de la communi- cation entre les enseignants.” La Messarde fermera ses portes en juin. Le bâtiment sera pro- bablement transformé en mai- son des associations. Les trois classes qu’il abrite pour quelques mois encore seront transférées dans le groupe scolaire à la ren- trée de septembre, date à laquel-

le la cantine, le pôle adminis- tratif et les deux autres salles d’activité seront terminés. La mairie de Saône investit 3,6 millions d’euros dans ce pro- jet structurant pour le bourg. Les commentaires que le mai- re Alain Viennet a sur la nou- velle école le confortent dans l’idée que “c’était le meilleur choix de la maintenir au centre du village plutôt que de construi- re un bâtiment à l’extérieur de Saône” comme cela avait été envisagé. “Cela permet de gar- der la vie au centre du village, de croiser les générations et de faire vivre les commerces” esti- me l’élu. Seule ombre au tableau : à la rentrée 2013, au regard de la nouvelle carte scolaire, l’école primaire de Saône qui compte actuellement 218 élèves perd une classe. Les parents sont prêts à se mobiliser pour faire appel de cette décision. T.C.

POLITIQUE FONCIÈRE Agriculture Le réveil agricole de Montfaucon

M ontfaucon, son château, son belvédère, ses paysages ouverts. Ce bourg de 1 600 âmes ne manque pas de char- me. “On vit dans une commune privi- légiée en matière de paysages et la seu- le manière de les préserver passe par une politique de soutien à l’activité agri- cole” , note le maire Pierre Contoz. Sur toute la commune, il ne reste plus qu’un seul agriculteur installé à laMala- te. Les bonnes terres sont toujours Grâce à une politique foncière efficace, la commune de Montfaucon a favorisé l’installation de plusieurs porteurs de projets agricoles. Coup de pouce.

exploitées par des exploitants deTorpes, Morre etMérey-sous-Montrond.Ailleurs l’enfrichement menace comme c’est le cas par exemple dans la vallée du châ- teau. “Si on ne réagit pas, on ira bien- tôt là-bas en traversant une forêt alors que les promeneurs apprécient davan- tage les espaces de clairière.” Montfaucon a les défauts de ses qua- lités : relief accidenté, parcellaire très morcelé. Autant d’obstacles qui lui confèrent une faible attractivité agri- cole alors qu’elle doit faire face à une

mune de se doter d’un portefeuille d’une vingtaine d’hectares de terres et friches agricoles.” Montfaucon a entrepris de réviser ses documents d’urbanisme sans augmenter la surface constructible mais en cher- chant plutôt à la densifier. Décision a été prise de réduire le morcellement en procédant à un remembrement. “On a proposé aux exploitants de regrouper les terres sans changer les baux. On a réussi à surpasser les conflits fami- liaux. Ce travail a été mené avec la chambre d’agriculture car il a fallu jon- gler avec les primes.” La commune s’est ainsi mise dans les conditions favo- rables à l’accueil de porteurs de pro- jets. La série a débuté avec un pro- ducteur de petits fruits. Pour convaincre les propriétaires à signer un bail, la commune a accepté à prendre à sa char- ge d’éventuelles indemnités d’éviction. Elle disposait aussi de 10 hectares de terrain réhabilités avec les fonds du pastoralisme européen. Cet espace a permis à une agricultrice installée en G.A.E.C. avec son frère de se diversi- fier en ouvrant les Écuries du Mont. Construite sur les hauts de Montfau- con, cette structure accueille des che- vaux en pension avec une capacité de 28 boxes. “Grâce au portefeuille, on a pu procéder à des échanges pour qu’elle puisse construire son bâtiment” , justi- fie Pierre Contoz. Le renouveau agricole de Montfaucon, c’est aussi l’arrivée de Fibule, une exploi- tation maraîchère gérée par deux filles qui fait aujourd’hui un tabac. Et ce n’est pas fini car la commune accom- pagne une jeune agricultrice encore en formation qui projette d’ouvrir une chèvrerie en 2014. Elle s’occupera d’un troupeau d’une cinquantaine de chèvres laitières utilisées à des fins froma- gères. Elle aura aussi comme obliga- tion d’avoir un autre troupeau plus orienté vers le défrichement. D’autres projets pourraient surgir à plus ou moins long terme. La commune a récem- ment acquis 18 hectares de terrain militaire. Au cas où…

très forte demande d’urbanisation sur laquelle comptent éga- lement les proprié- taires. “On a choisi de dire halte à la consom- mation de foncier agri- cole. Plusieurs actions ont été engagées dans ce sens. On achète tous les terrains agricoles mis en vente. Cette stra- tégie évite la spécula- tion et permet à la com-

Halte à la consomma-

tion de foncier agricole.

EN BREF

Enseignement 24 heures dans le supérieur. Un concept original pour vivre une journée dans une formation de l’enseignement supérieur de Franche-Comté : B.T.S., D.U.T., classes prépa… Cette opportunité est donnée par l’O.N.I.S.E.P. à tous les lycéens, du 2 au 5 avril. inscriptions auprès de l’établissement supérieur d’accueil. Renseignements au 03 81 65 74 90. Tramway Suite à l’article paru dans notre précédente édition dans laquelle élu bisontin Michel Omouri affirme avoir estimé à 620 le nombre d’emplois perdus à cause des travaux du tram, à partir d’un travail effectué en partenariat avec un expert de l’I.N.S.E.E., le directeur régional de l’I.N.S.E.E. Patrick Pétour fait savoir que “si un agent de l’I.N.S.E.E. a contribué à ces estimations, il l’a fait à titre personnel.” L’I.N.S.E.E. qui dit ne disposer d’aucun outil qui lui permettrait de mesurer avec précision l’impact des travaux du tramway, ne confirme donc pas les chiffres avancés par l’élu d’opposition. Impôts La campagne pour la révision des valeurs locatives des locaux professionnels a débuté mi-février et s’achèvera le 6 mai au plus tard. Cette révision a été instaurée par la loi du 29 décembre 2010. Depuis le 12 février, tous les propriétaires de locaux professionnels ont reçu une déclaration afin de décrire leur local. La date limite pour le dépôt de la déclaration papier est fixée au 8 avril. Précisions au 03 81 65 40 53.

Pierre Contoz devant le bâtiment des Écuries du Mont qui a vu le jour grâce à une politique communale très favorable à l’agriculture.

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