La Presse Bisontine 142 - Avril 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 142 - Avril 2013

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DÉLINQUANCE Des représailles ? L’accueil des gens du voyage saccagé

L’aire d’accueil des gens du voyage de la Malcombe a subi un incendie dans la nuit du 13 au 14 février dernier qui a ravagé le local du personnel d’accueil. Une dégradation de plus…

bis galeuses, comme par- tout” commente laconi- quement Ludovic Mor- réale, responsable local de la société Vago et hébergé temporairement dans les locaux de la C.A.G.B. à la City en attendant que le local de la Malcombe soit remis en service. En attendant, la société Vago avait mis en place un numéro d’astreinte téléphonique

Une plainte pour destruction de bien public.

U n incident de plus à déplorer dans une aire d’accueil pour les gens du voyage dans le Grand Besan- çon. Après celle de Saône devenue impra- ticable et fermée suite au vandalisme répété de quelques familles, c’est au tour de celle de laMalcombe (20 empla- cements) d’être touchée. Un incendie volontairement provoqué dans la nuit du 13 au 14 février a presque totale- ment détruit l’intérieur du local d’accueil de l’aire où travaille habituellement le personnel de la société Vago, mission- née par la C.A.G.B. pour assurer l’accueil des gens du voyage. Face aux menaces

et aux actes répétés de délinquance, le personnel de la C.A.G.B. avait exprimé sont ras-le-bol et jeté l’éponge. Depuis octobre 2011, c’est à une société privée que la collectivité a délégué la gestion de ses aires. Rien n’y fait, le problème demeure. Une enquête de police est toujours en cours pour déterminer les origines du sinistre et tenter de confondre les auteurs. Mais les relations entre cer- taines familles de gens du voyage et les gestionnaires sont souvent tendues. “Ce genre de problèmes, c’est hélas notre quotidien. Il y a en effet quelques bre-

mais sans présence d’agents sur le ter- rain. Une plainte pour destruction de bien public a été déposée. La tension semble être montée d’un cran avec les gens du voyage pour une sombre histoire d’électricité. Certaines familles à qui l’électricité n’aurait pas été rétablie suite au non-paiement des forfaits demandés se sont rendues au siège de l’Agglo pour y proférer des menaces. L’incendie du local de la Mal- combe en guise de représailles et de pression est une hypothèse évoquée. Outre Saône et la Malcombe, sur les autres aires d’accueil sous la respon- sabilité de la C.A.G.B., les choses se passent mieux. “Nous n’avons aucun souci à Pirey” note Ludovic Morréale. À la Malcombe, les incivilités sont fré- quentes. Comme ces incendies de maté- riaux provoqués volontairement sur le site et qui provoquent des fumées nauséabondes. Les forces de l’ordre s’y rendent régulièrement. J.-F.H.

URBANISME Bientôt connecté au centre-ville Battant casse la frontière Le quartier Battant disposera à la fin de l’année des mêmes pavés que la Grande rue. Les com- merçants réclament d’autres mesures. Le point. B attant ne sera bientôt plus coupé du centre-ville. Le pont, bien sûr, plus large de 5 mètres (il passe de 19 à 24 mètres) recon- nectera - à partir de fin juin - ce quartier si atypique et cher aux Bisontins. Dans le cadre du chantier du tram, les respon- sables ont décidé de briser la barrière visuelle qui existait jadis en recouvrant la rue Battant des mêmes pavés que ceux posés Grande rue. Terminée la nuance sombre d’un côté de la rive et claire de l’autre. “Nous avons décidé de pousser jusqu’à l’église de la Madeleine en rai- son de la perspective. Ce sera un véritable trait d’union entre les deux rives” explique le chef de projet du tramway. Au nœud du carrefour des rues Veil-Picard, des Boucheries, du quai de Strasbourg, un nouvel espace va naître.Aux Bisontins de se l’approprier. Pour le commerce, cette barrière visuelle cassée doit être une force, sachant qu’une vingtaine de boutiques ont leur devanture fermée.

L’intérieur du local d’accueil, à gauche, a été entièrement détruit par les

flammes et les fumées.

EMPLOI

Relever les prix des produits de consommation courante

Familles Rurales recrute des “veilleurs-consommation” Dans l’idéal, la Fédération Départementale souhaiterait pouvoir s’appuyer sur une quinzaine de “veilleurs” chargés d’aller relever les prix dans les magasins. Aujourd’hui, ils ne sont que quatre pour tout le Doubs.

Pour une partie des commerçants, l’arrivée des nouveaux pavés tient de l’anecdote : “Nous avons des inquiétudes sur le planning des travaux, émet Christian Mourey, res- ponsable du commerce Battant Musique et membre du comité de quartier. Nous avons des questions concernant le quai de Strasbourg, s’il restera effectivement bien ouvert à la circulation. Nous avons sollicité une réunion avec la Ville qui ne nous a jamais présenté le projet (la réunion se tenait à l’heure où nous bouclions ces lignes).” Les pro- fessionnels du commerce aimeraient “davantage d’éclairage public des bâtiments et une signalétique pour mettre en avant le riche patrimoine local.” Coupé des réseaux de bus (ligne 3 et 5) depuis sep- tembre 2011, le quartier Battant attend de pied ferme sa (re)connexion vers l’extérieur. E.Ch.

La mise en valeur du patrimoine.

O n les appelle les “veilleurs-consom- mation”. Tout au long de l’année, ces experts relèvent le prix de 35 produits de consommation courante dans des commerces de proximité, des supermarchés, des hypermarchés et des magasins hard-discount pour le compte de Familles Rurales. L’association analyse ensuite ces infor- mations qui lui permettent de mesu- rer l’évolution des prix sur un an. Ain- si, dans son dernier rapport, elle a conclu qu’ils avaient augmenté de 3,49 %. C’est un record depuis 2005, date de création de cet observatoire. Pour réaliser ce travail, Familles Rurales s’appuie sur un réseau de 80 “veilleurs- consommation” qui œuvrent à travers

toute la France, dont quatre dans le départe- ment du Doubs. Pour affi- ner encore son analyse, l’association recrute des experts afin de renforcer les équipes en place. “Si nous pouvions disposer de 15 “veilleurs-consom- mation” pour le Doubs, ce serait l’idéal” indique Marlène Amiotte-Petit, chargée du dossier consommation à la Fédé- ration Départementale de Familles Rurales. L’association n’a pas d’exigences fortes sur le profil des candidats. “Ce

Aider à mieux consommer.

Marlène Amiotte-Petit : “Ce travail s’adresse à toute personne qui s’intéresse à la consommation.”

son réseau “d’enquêteurs”, c’est pour mieux répondre aux attentes des familles. “L’intérêt est de mieux les aider à consommer en mettant par exemple en évidence les pièges de l’étiquetage.”

travail rémunéré s’adresse à toute per- sonne qui s’intéresse à la consomma- tion.” Les veilleurs seront amenés à effectuer six relevés de prix par an. Si Familles Rurales cherche à étoffer

Renseignements : Tél. : 03 81 88 76 84 actionsfamiliales@famillesrurales.org

Les travaux laisseront place à une rue de la Madeleine connectée avec le centre.

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