La Presse Bisontine 142 - Avril 2013

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 142 - Avril 2013

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ENVIRONNEMENT

Traitement des déchets

Le Sybert veut maîtriser les coûts Christophe Lime, le nouveau président du Sybert, en poste pour un an, va mettre à profit son mandat pour contenir le coût du service de traitement des déchets. Un vrai pari à une période où une série de normes poussent à l’investissement.

Christophe Lime, président du Sybert et Christine Sau- tenet directri- ce serrent toutes les dépenses pour contenir les coûts de fonctionne- ment.

L e 5 février, Christophe Lime a été élu président du Sybert (syndi- cat mixte de Besançon et de sa région pour le traitement des déchets). L’adjoint de Jean-Louis Fousseret, en charge de l’eau, de l’assainissement et des bâtiments municipaux, succède à cette fonction à Éric Alauzet qui en a démissionné après avoir été élu dépu- té. “Je suis président pour un an jus- qu’aux prochaines élections munici- pales. C’est un C.D.D. Néanmoins, j’ai apprécié avoir été élu avec un vote presque unanime” remarque Chris- tophe Lime. En un an, il n’aura pas le temps de mener des grands projets structurants pour le Sybert. Alors il va gérer au mieux l’organisation de ce service pour “maîtriser les coûts. Nous allons tra- vailler sur nos outils, optimiser le fonc- tionnement des déchetteries. Mon but est de transmettre ce mandat de la façon la plus propre possible afin de laisser à mes successeurs une situation claire” dit-il. Maîtriser les coûts n’est pas une mince affaire à une époque où

la France (et l’Europe) est prise d’une diarrhée de normes indigestes (et par- fois absurdes) qui s’imposent aux struc- tures comme le Sybert. “Leur appli- cation nécessite des investissements de plusieurs millions d’euros sur les 18 déchetteries que nous gérons” remarque la directrice Christine Sautenet. “Nous sommes inquiets sur l’évolution de ces normes qui posent problème” complè- te Christophe Lime. Parmi ces normes curieuses, il y a l’obligation d’équiper toutes les déchetteries d’un dispositif

(ils sont estimés à 2 millions d’euros, soit environ de 10 % de son budget). Tout l’enjeu est d’éviter que cela se tra- duise par une hausse sensible de la facture des particuliers qui représen- tent toujours la plus grande source de recette du Sybert. En 2012, sur 28 mil- lions d’euros de budget, les recettes provenaient à 78 % des particuliers. Une part qui a tendance à être conte- nue voire à diminuer puisqu’elle était de 84 % en 2009. L’année dernière enco- re, la gestion des déchets coûtait 76 euros par habitant, alors que la fac- ture est d’environ 120 euros en moyen- ne en France. Les efforts faits par le Sybert pour réduire les coûts de gestion des déchets portent leurs fruits. La structure est économiquement plus performante que d'autres. “Néanmoins nous devons aller chercher des recettes ailleurs” insiste Christophe Lime. La vente de matières

liée au tri en est une piste qui peut encore être creusée. Les recettes qui en dépendent augmenteront au fur et à mesure que la qualité du tri s’amé- liorera dans les déchetteries, et chez les particuliers. L’autre levier que le Sybert active est la chasse aux subventions. Dans le cadre du projet européen “Life”, le syn- dicat devrait bénéficier d’une aide d’1,8 million d’euros pour financer ses diverses actions dans la diminution et la valorisation des déchets. En quatre ans, en encourageant le tri sélectif, la quantité d’ordures résiduelles (bac gris) a diminué de 18 %. La tendance se confirme depuis la mise en place de la redevance incitative. Pour autant, trier mieux pour payer moins est une équation qui ne se vérifie pas, tant les frais de structure qui entrent en ligne de compte dans la gestion ne s’élimi- nent pas, eux.

nale de l’environnement, de l’aména- gement et du logement” remarque le président du Sybert. En revanche, d’autres mesures sont plus légitimes aux yeux du syndicat mixte pour la sécurité du personnel et des usagers des déchetteries comme la construction d’un muret d’un mètre de hauteur au bord des bennes dans lesquels les particuliers déversent les déchets “Cet aménagement va sans doute créer du mécontentement, mais nous ne pouvons pas prendre le risque qu’une personne tombe dans une ben- ne. Les travaux vont démarrer cette année dans les points de collecte les plus importants” déclare Christophe Lime. Dans quelques mois, l’entrée des lieux de collecte sera également régle- mentée et réservée aux personnes titu- laires d’un badge. L’application des normes se traduit par des investissements pour le Sybert

incendie exceptionnel avec une réserve d’eau (120 mètres cubes) et un bassin de récupération des eaux d’incendie (120 mètres cubes). “C’est le genre de norme qui ne correspond pas du tout à nos problématiques de terrain.Nous avons inter- pellé le député ÉricAlau- zet sur ce point et nous sommes en discussion avec la direction régio-

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