La Presse Bisontine 141 - Mars 2013

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La Presse Bisontine n° 141 - Mars 2013

THÉÂTRE 15 et 16 mars La compagnie Keichad fête ses dix ans Locataire du “Off” rue de la Vieille-

ressenti le besoin de créer des choses pour moi-même” dit-il. Sa compagnie créée, il aborde alors les créations théâtrales à raison d’environ une création par an, “avec ce fil conducteur de créer une passerelle entre l’art dramatique, la danse et la culture urbaine” ajoute Quen- tin Juy. Sa compagnie est rapi- dement repérée par la Cita- delle de Besançon qui lui confie plusieurs étés de suite l’animation de ses soirées esti- vales sur le thème de Vauban.

Monnaie, la compagnie créée par Quentin Juy tente de se faire une place au soleil du paysage culturel local. Anniversaire.

T héâtre, danse, culture classique, culture urbai- ne. La compagnie bison- tine Keichad se veut une passerelle entre tous ces mondes finalement pas si éloi- gnés. Quentin Juy est un ancien

élève du conservatoire de Besançon et pensionnaire du théâtre du Pilier à Belfort. Le jeune comédien pétri de hip- hop et de capoeira avait tout juste 23 ans quand il décide de créer sa propre compagnie.“J’ai

Les spectacles de Keichad s’appuient souvent sur le patrimoine.

C’est durant le week-end du 15 et 16 mars que la compa- gnie Keichad soufflera offi- ciellement ses dix bougies, au Off où est hébergé également le théâtre Bacchus. “À cette occasion, nous recréons un spec- tacle autour de Pablo Neruda qui était déjà au centre de notre premier spectacle. Cette créa- tion est à base de danse, de textes et de grafs .” La compagnie Keichad, c’est à peine cinq personnes qui ten- tent d’imposer leur vision de la culture dans le grand bouillonnement bisontin. “Ce n’est pas évident, reconnaît Quentin Juy. On a un peu l’impression d’être un cas à part dans la région de par notre cré- neau, mais on a un lieu pour créer et travailler, c’est déjà bien.” La compagnie a touché

à peine 4 000 euros de sub- ventions en dix ans. C’est peu, sans pour autant que cela cha- grine le directeur qui estime ne pas avoir à réclamer de l’argent public, “sauf quand on en a vraiment besoin.”

Dans les cartons de la compa- gnie, la création d’un autre spectacle intitulé “ode : 0”, sor- te de “poésie épique autour du personnage de Neruda avec un contenu visuel et de musique électronique.” Pour l’été pro- chain, Keichad est à nouveau pressenti pour assurer les noc- turnes dumois d’août à la Cita- delle. Autant d’occasions de découvrir cette jeune compa- gnie déjà expérimentée. “On est reconnu, mais on n’est pas encore connu” résume Quen- tin Juy. Le quotidien de bon nombre de troupes qui tentent de se faire une place dans le vaste monde du théâtre. J.-F.H.

À côté de son tra- vail de création, la compagnie bisontine anime plusieurs ateliers de théâtre et de hip-hop, notam- ment à Pesmes d’où est originai- re le comédien, et dans plusieurs communes du Grand Besançon.

“Reconnu, mais pas encore connu.”

Renseignements au 06 71 70 91 97 www.keichad.com

Quentin Juy est le fondateur de cette compagnie créée en 2003.