La Presse Bisontine 141 - Mars 2013

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ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 141 - Mars 2013 37

INTERVIEW

Le président du tribunal de commerce

“Les défaillances s’étendent désormais aux P.M.E. d’une certaine taille” Jacques Dardy a présenté le 27 janvier dernier l’activité 2012 du tribunal de commerce de Besançon qui tenait ce jour-là son audience solennelle de rentrée. Tendances.

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Il n’y a pas que les petits com- merces qui mettent la clé sous la porte.

L a Presse Bisontine : Avec la crise, 2012 a-t-elle été une année particulière en matière écono- mique dans le Doubs ? Jacques Dardy : La hausse de 6 % du nombre de procédures collectives, redressements ou liqui- dations judiciaires, n’est pas énorme. Mais ce qui est plus significatif, c’est que ces procé- dures ont touché des affaires d’une certaine importance. Concentrés jusqu’ici sur une popu- lation deT.P.E. et petites P.M.E., les défaillances s’étendent désormais aux P.M.E. d’une cer- taine taille, de 10 à 50 salariés et de plus de 50 salariés. Cela se traduit d’une façon spec- taculaire dans les statistiques concernant le nombre de salariés et l’importance du chiffre d’affaires traité. En 2011, le chiffre d’affaires cumulé des entreprises en procédure collecti- ve était de 78 millions d’euros. En 2012, ce chiffre était de 145 millions. C’est une haus- se de 85 %. Et si on additionne le nombre de salariés concernés par ces mêmes ouvertures de procédures, on atteint une hausse de 44 %. Le nombre de salariés dans ces entreprises en redressement ou en liquidation passe ain- si de 712 en 2011 à 1 023 en 2012. Les procé- dures touchent maintenant des affaires impor- tantes, c’est sans doute la grande nouveauté de ce bilan 2012. L.P.B. : De quoi s’inquiéter pour la suite ? J.D. : Ces statistiques sont tout de même à rela- tiviser. Car ces sociétés ne sont heureusement pas toutes vouées à disparaître. Certaines ont fait l’objet d’une liquidation suivie d’une ces- sion qui permet de pérenniser l’entreprise et sauvegarder tout ou partie des emplois. Exemple avec l’entreprise horlogère Péquignet qui était en redressement et compte tenu de sa repri- se peut espérer connaître une croissance. Mais de manière générale, les procédures auront touché en 2012 plus d’entreprises d’une cer- taine taille. Péquignet est un exemple, il y a eu les cuisines Legrand ou encore les papete- ries de Novillars. L.P.B. : Le nombre d’emplois menacés est également significatif avec cette hausse de 44 % par rapport à l’année précédente ! J.D. : Pour certaines entreprises, c’est en effet du “sec”. Si les papeteries de Novillars ne sont pas reprises, ce sera terminé pour plusieurs dizaines de salariés d’un coup. Avec les effets induits que ce genre de disparition comporte avec les sous-traitants. L.P.B. : Les secteurs d’activité les plus touchés par ces procédures collectives sont le commerce et la construc- tion. Ils sont plus fragiles que d’autres ? J.D. : 73 procédures concernaient en effet le B.T.P. et la construction. Dans ce secteur d’activité, il s’est créé ces dernières années beaucoup de toutes petites entreprises, sans

salarié, dans le secondœuvre, la pose de fenêtres ou encore les panneaux photovoltaïques, qui profitaient de certains dispositifs d’incitation, et qui n’ont pas résisté. Il y a aussi toutes ces entreprises au chiffre d’affaires inférieur à 80 000 euros qui se basaient sur un projet d’entreprise flou, une activité non rentable, un besoin en fond de roulement non assuré et celles-ci correspondent à 50 % des défaillances enregistrées. Une grande partie de ces T.P.E. étaient condamnées d’avance. L.P.B. : Comment se présente 2013 ? J.D. : Pour l’instant, on assiste à quelque cho- se d’incroyable : on n’a jamais eu d’audiences du tribunal de commerce si calmes en janvier. Quasiment aucune affaire. Mais ça ne présa- ge pas de la suite. On sent tout de même que les entreprises se battent dans ce contexte compliqué mais avec des trésoreries très ten- dues, qui tiennent jusqu’à présent, mais jus- qu’à quand ? L.P.B. : Dans les commerces liquidés ou en redresse- ment, il y en a eu 75 dans le secteur du commerce. Est- ce imputable en partie à l’effet tramway pour les com- merces implantés à Besançon ? J.D. : Les défaillances des commerçants ne sont pas toutes conjoncturelles, il y a aussi de belles affaires qui souffrent aussi. Et dans certains secteurs comme l’avenue Carnot ou le bout de l’avenue Fontaine-Argent àBesançon,il est clair qu’ils ont été littéralement sinistrés. Certains ne voyaient personne de la journée. Il y a eu des dégâts liés au tram, c’est indéniable. Propos recueillis par J.-F.H. Les chiffres-clés Moins de créations, plus de radiations - 935 immatriculations dʼentreprises nouvelles ont été enregistrées dans le Doubs en 2012, mais 1 107 radiations. Soit un solde négatif de 172 opérations. - 299 procédures collectives ouvertes en 2012 dont 102 redressements judiciaires, 159 liqui- dations judiciaires, 32 résolutions de plans, 6 jugements de sauvegarde et 3 jugements arrê- tant le plan de sauvegarde. Les secteurs dʼactivité les plus touchés sont : - Le commerce (75 procédures). - La construction : 73 procédures. - Lʼhôtellerie-restauration : 39 procédures. - Lʼindustrie : 28 procédures, principalement les sous-traitants de lʼautomobile.

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