La Presse Bisontine 141 - Mars 2013

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 141 - Mars 2013

La cuisine centrale en service à l’automne

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Improvisation Avec sa réforme des rythmes scolaires, le gouvernement donne franchement l’impression d’une totale improvisation. Et pire que cela : il n’hésite pas à refiler allègrement la patate chaude aux collec- tivités locales pour appliquer un texte aux multiples carences. C’est certainement la première fois dans l’histoire qu’un exé- cutif vote une loi en obligeant ceux à qui elle va s’imposer d’en trouver les moda- lités d’application. Dans toutes les villes, les élus locaux sont en train de s’arracher les cheveux pour trouver des solutions à ce casse-tête. À Besançon par exemple, même si l’adjointe Françoise Fellmann estime, elle, que ce n’est pas un casse- tête, la Ville serait contrainte d’embaucher plusieurs dizaines d’adultes à raison d’à peine une heure par jour pour encadrer les enfants libérés plus tôt dans la jour- née de leur programme scolaire. S’il fal- lait une preuve supplémentaire des graves défauts de cette réforme, c’est le choix laissé aux collectivités pour la date d’entrée en vigueur de la réforme, 2013 pour celles qui le peuvent, 2014 pour les autres. Les obstacles qui se posent en 2013 seront les mêmes en 2014. Cette énième loi concernant l’école est non seulement contraignante pour les communes, mais elle a en plus le défaut de dresser contre elle le corps enseignant. Une épine inat- tendue dans le pied du ministre Peillon qui pensait avoir les enseignants dans la poche. Ces derniers, fidèles à leur méfian- ce chronique vis-à-vis de tout change- ment, ont d’ailleurs l’audace de réclamer une revalorisation de leurs salaires, arguant du fait qu’une demi-journée vient s’ajouter à leur planning, oubliant toutefois que leur volume hebdomadaire de 24 heures devant les élèves ne sera pas touché. Ces mêmes enseignants du premier degré ont été étonnamment silencieux quand la droite leur a permis de ne plus tra- vailler le samedi matin… On s’aperçoit donc que de tous côtés - communes, enseignants, clubs de sport ou associa- tions culturelles, transports scolaires… - la réforme gouvernementale comme jetée en pâture, fait l’unanimité contre elle. C’est un couac de plus dans le concert gouvernemental. Et pendant que le mon- de de l’éducation grogne et que les plans sociaux se multiplient dans les entreprises de France, le pouvoir en place continue à faire diversion. Après le psychodrame du mariage homosexuel, on agite désor- mais le chiffon rouge du vote pour les étrangers. On peut favorable à cette réfor- me, on ne peut s’empêcher de penser qu’elle aussi masque la vraie réalité de la situation de notre pays. Jean-François Hauser Éditorial

Dijon : le flop des correspondants de nuit

A lors que Besançon a (re)voté pour 3 ans la pré- sence des correspon- dants de nuit pour un coût total de 950 000 euros par an, le Grand Dijon va au 1 er avril stopper ce service de média- tion sociale chargé de veiller sur les cités H.L.M. notamment, qu’il avait mis en place huit ans auparavant. Le Grand Dijon n’a en effet pas renouvelé son appel d’offres avec l’association char- gée de déployer le personnel alors que Besançon (voir La Pres-

se Bisontine de janvier) poursuit l’opération même si des voix dans l’opposition, à l’instar de Jean Rosselot (U.M.P.), contes- tent l’efficacité du système. L’agglomération dijonnaise jus- tifie le non-renouvellement de son appel d’offres par une “évo- lution des besoins sur les ter- ritoires” et des “contraintes bud- gétaires avec les évolutions des dotations et des aides pour les bailleurs et les collectivités.” A Besançon, les bailleurs sociaux versent par exemple

300 000 euros pour ce service. À Dijon, le service avait un poids assez lourd pour les communes, comme celle de Talant qui devait par exemple verser 37 500 euros par an. Le maire bourguignon François Rebsa- men a été un des premiers à l’utiliser. Aujourd’hui, une qua- rantaine de villes en France possèdent ce système de médiation sociale. La capitale bourguignonne réfléchirait à un nouveau système de média- tion sociale.

La ville avance 4 millions d’euros supplémentaires pour rendre fonctionnelle cette cuisine.

L es travaux de transfor- mation de la cuisine cen- trale s’achèveront l’été prochain. L’opération con- siste à étendre le bâtiment de la rue Jouchoux et à démon- ter les équipements actuels pour les remplacer par un concept de cuisine plus tra- ditionnel. “L’objectif est que les premiers repas soient fab- riqués dès cet automne” annonce Christophe Lime, adjoint en charge des bâti- ments municipaux. 5 500 repas seront concoctés quo- tidiennement à cette adresse, à destination principalement des cantines scolaires. Pour le rendre opérationnel, la ville investit 4 millions d’euros supplémentaires dans cet outil qui lui a coûté 7 mil- lions en 2004. Mais voilà, la belle cuisine high-tech n’a jamais fonctionné. L’histoire

a rapidement tourné au con- tentieux judiciaire entre la ville et le cabinet d’architecture qui a pondu cet équipement alambiqué. Le volet judiciaire n’est tou- jours pas réglé même si les travaux, financés par lamunic- ipalité, sont engagés pour transformer la cuisine cen- trale. La ville espère que les 4 millions d’euros qu’elle débourse sont une avance qui lui sera remboursée par les assurances une fois établie la part de responsabilité des intervenants dans ce projet qui a tourné au fiasco. Pour cela, elle doit attendre que l’expert rende son rapport à la fin de l’année. “Le but , rap- pelle Christophe Lime, est que cette opération ne nous coûte pas plus que ce que nous avons déboursé au départ.”

Le travail des correspondants de nuit est assuré pour 3 ans à Besançon alors qu’il est stoppé à Dijon pour raisons budgétaires et d’efficacité (photo Ville de Besançon).

C’est parti au 6, Madeleine

L e tramway passera à 150 m des loge- ments, argument avancé désormais pour mieux promouvoir un program- me immobilier. Celui du 6, rue de la Madeleine a démarré officiellement le 1er février dernier par la pose dʼune plaque à lʼentrée de cet ensemble immobilier qui sʼétale, de cours intérieurs en trajes, jus- quʼau clos Barbizier et au fort Griffon. Cʼest justement devant le fort Griffon que la S.E.D.D. est en train dʼaménager un par- king souterrain destiné à abriter les véhi-

cules des futurs occupants de ce program- me dʼune quarantaine de logements. Deux opérateurs se partagent le travail : la S.E.D.D. et la société S.M.C.I. La premiè- re mettra à disposition la moitié des lots à un bailleur social qui en fera des logements sociaux et la seconde aménagera une ving- taine dʼappartements du T1 au T6 et quelques “maisons de ville”. Les travaux ont démar- ré. Vers lʼentrée du 6, Madeleine, des com- merces seront installés, dont un magasin Casino Shop qui a confirmé sa venue.

est éditée par la société “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

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Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2013 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, J.C. Sexe (Ville de Besançon), S.E.D.D., Ville de Belfort.

Quatre cours intérieures seront aménagées dans le périmètre du projet.

Le lancement du programme immobilier a été lancé officiellement le 1 er février.

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