La Presse Bisontine 141 - Mars 2013

BESANÇON

16 La Presse Bisontine n° 141 - Mars 2013

TRANSPORT Autorail hors service Train des horlogers : les usagers bisontins en colère Les conditions de circulation sur la ligne Besançon-Chaux-de-Fonds se dégradent depuis une quinzaine de jours. D’où l’agacement des voyageurs peu satisfaits des alternatives mises en place par la S.N.C.F.

Il y a souvent

des pannes sur la ligne.

L e vendredi 15 février res- tera probablement une journée marquée d’une pierre noire pour les voyageurs bisontins en partance pour Mor- teau et la Suisse. Les bus de substitution censés remplacer les T.E.R. en souffrance sur cet- te ligne n’étaient pas au départ en raison d’un droit de retrait des chauffeurs des Monts-Jura protestant contre l’agression de l’un d’entre eux. “On s’est entas- sé dans des taxis qui nous ont

blèmes techniques expliquent ces désagréments. Depuis deux semaines, les conditions sont difficiles entre Morteau et la Chaux-de-Fonds où circulent uniquement 4 appareils équi- pés du système de sécurité Signum. “Actuellement, nous avons deux de ces autorails qui sont hors-service, le premier sui- te à un choc avec un rocher qui s’est détaché de la falaise et le deuxième suite au choc avec une congère due aux chutes de nei- ge” indique sur le blog “Maligne- TER”, Jean-François Dumont responsable de la ligne Besan- çon-Morteau-Suisse. Des bus ont donc été mis en ser- vice le temps de procéder aux réparations des engins immo- bilisés. La situation a même failli tourner au cauchemar lun- di 11 février avec la panne d’un troisième autorail heureuse- ment réparé dans la journée. “Pour votre information, le coût de cet équipement (ndlr system signum) est de l’ordre d’un mil-

tent aussi pour signaler les per- turbations récurrentes sur cet- te ligne à fréquentation variable. “Le train est bondé tous les ven- dredis soirs avec le retour des

lion d’euros par engin. La Suis- se étudie actuellement la possi- bilité de faire évoluer son systè- me. Actuellement tous nos engins sont utilisés lors des pointes du

matin et du soir et nous n’avons pas de matériel en réserve” , pour- suit Jean-François Dumont sur le blog interactif. Les usagers bisontins en profi-

internes mortuaciens. Résultat : on est souvent contraint de voya- ger debout entre Morteau et Besançon.” Soit 1 h 30 à patien- ter en fâcheuse posture.

FOOTBALL

Reconversion d’un pro

Michaël Isabey veille sur le Racing Besançon Désormais à la retraite, le footballeur professionnel est de retour au stade Léo-Lagrange pour gérer les équipes du club. L’ancien milieu de terrain du F.C. Sochaux engage un retour aux sources sous forme de bénévolat. Le dépôt de bilan a précipité son engagement.

transportés jus- qu’àValdahon où d’autres taxis devaient prendre le relais” , explique cet usager qui, las d’attendre, a fina- lement sollicité son entreprise mortuacienne pour venir le récu- pérer en gare de Valdahon. Le ras-le-bol est patent. Des pro-

Voyager debout entre Morteau et Besançon

M ichaël Isabey est revenu. Comme s’il n’était jamais parti de Besançon, club qui l’a révélé au grand jour en Ligue 2, l’ancien milieu de milieu de terrain du F.C. Sochaux-Montbéliard - où il a joué 338 matches - a retrouvé certains de ses anciens éducateurs et supporters qu’il avait côtoyés en 1997. “Il n’a pas changéMicka” dit l’und’entre eux en buvant son café au club-house. Arrivé en septembre comme coordina- teur des équipes du Racing club de Besançon, Michaël apporte sa notorié- té et sa vision technique au nouveau club bisontin, né du dépôt de bilan du B.R.C.Après une finde carrière qui s’est terminée en queue de poisson en

dans la gestion de l’organisation spor- tive à Lyon. Son arrivée au Racing lui permet donc de valider son stage. Sur les raisons qui ont conduit au dépôt de bilan, Isabey s’étend peu. Il préfère préparer l’avenir. “Disons que le dépôt de bilan a accéléré ma reconversion. J’avais des propositions dans des clubs de Nationale, mais je voulais finir cor- rectement. On a tout pour réussir ici. Les jeunes sont là (N.D.L.R. : 400 envi- ron), les bénévoles également. Ce qui est dommage, c’est que le club ait été inter- dit par la ligue de Franche-Comté de repartir endivisionhonneur.C’était donc lemoment pourmoi de revenir” explique- t-il,conscient qu’il faut tout reconstruire. Outre son expérience,leBisontin appor- te ses connaissances.Pour l’entraînement des gardiens, il a fait appel à son ami Teddy Richert (ex-gardien duF.C.S.M.) et prépare la venue d’unattaquant pour apprendre à ses recrues les rudiments devant le but. Le nom est tenu secret. Ses deux fils, l’un de 14 ans, l’autre de 6 ans, ont pris une licence dans le nou- veau club.Comment voit-il l’avenir ici ? “Garder cette solidarité, se serrer les coudes, être patients. On peut espérer faire remonter nos équipes de jeunes. Il y a des pépites ici” conclut l’ancien pro qui a enfilé les crampons avec l’équipe première avec les amateurs. L’appel de la pelouse est plus fort que lui… E.Ch.

août 2012 à Dijon, Isabey rebondit, même s’il aurait préféré une conclusion dif- férente en Bourgogne. Désormais domicilié dans la capitale régionale, il a accepté “de donner un peu de mon temps pour aider “mon”club à se structurer” dit-il humblement. Un moyen également pour lui de préparer sa reconver- sion sachant qu’il possède le diplôme d’entraîneur fédéral (D.E.F.) pour enca- drer une équipe. Il suit en ce moment une formation

Ses deux fils ont pris une licence ici.

Michaël Isabey

retrouve le stade Léo- Lagrange et aide le Racing à se structurer.

Made with FlippingBook - Online catalogs