La Presse Bisontine 138 - Décembre 2012

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 138 - Décembre 2012

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“La Citadelle n’est pas positionnée pour battre des records de fréquentation” Le directeur général de la Citadelle parle de la dynamique qui est en marche qui va permettre de donner à la forteresse une dimension nouvelle. BESANÇON - PHILIPPE MATHIEU

L a Presse Bisontine :Le chantier de restauration de la demi-lune est en cours. Y a-t-il d’autres travaux programmés à la Citadelle ? Philippe Mathieu : La demi-lune devrait être terminée à la fin de l’été prochain.D’autres vont suivre notamment dans le Front de Secours, aumilieu du jardin zoo- logique, qui nécessitent d’intégrer les risques de dérangement des animaux. Ces travaux seront réa- lisés dans le cadre du contrat de projet État-Région qui prévoyait une enveloppe de 12 millions d’euros sur cinq ans. Il s’achève en 2013. Un nouveau contrat de projet pourrait être déterminé. Une réflexion est engagée en ce sens entre les services de la Vil- le et la Citadelle. L.P.B. :Depuis plusieurs années,des tra- vaux importants sont engagés sur les murs de la Citadelle. Mais des investis- sements sont-ils prévus dans des ani- mations permanentes ? P.M. : Le chantier prioritaire est la réalisation d’un dispositif de type immersif multimédias à l’intérieur de la chapelle Saint-

ne vont pas au-delà du parc Saint- Etienne dont l’accès est gratuit. Pour 2012, jusqu’au mois de sep- tembre, la fréquentation baisse de 3 %. Cela s’explique par une météo défavorable et des travaux du tram qui ont freiné les auto- caristes. Cependant, on ne peut pas parler d’effondrement. Je rap- pelle que 50 % des visiteurs sont des Franc-Comtois et 12 % des étrangers. L.P.B. :Peut-on imaginer que la Citadelle accueille un jour 350 000 voire 450 000 visiteurs ? P.M. : Ce site n’est pas positionné pour battre des records de fré- quentation à 400 000 visiteurs. En revanche, il y a une volonté d’accentuer le nombre de visiteurs durablement en s’adressant à tous les publics. Pour cela, il faut amé- liorer la qualité de l’offre et les conditions d’accueil. La visite doit être de plus en plus intéressan- te afin de ne pas lasser les visi- teurs, notamment les régionaux. L.P.B. : Qu’est-ce qui motive le public régional à venir plusieurs fois par an à

le contenu a pris le pas sur le contenant. L’œuvre de Vauban a été jusque-là insuffisamment expli- quée. Grâce à cette animation, cette œuvre sera replacée dans son contexte. L.P.B. : L’enjeu est de piquer la curiosi- té du public… P.M. : C’est indispensable de renou- veler l’offre pour l’intérêt de la visite. Dans le cas contraire, le risque est d’assister à un tasse- ment de la fréquentation. L.P.B. : Comment évolue justement la fréquentation de la Citadelle ?

Étienne. Pendant 15 minutes, le visiteur sera immergé, entouré d’images virtuelles, qui le feront entrer dans la conquête de Besan- çon par Louis XIV désireux d’agrandir le royaume de Fran- ce. On vivra ensuite la construc- tion de la Citadelle. Chaque per- sonne comprendra ainsi l’histoire de ce monument complexe que l’on découvre actuellement par petitsmorceaux. Cette animation fera une introduction idéale à la visite de la Citadelle pour les per- sonnes qui le souhaitent puisqu’il n’y aura pas de parcours imposé. L.P.B. : Cette animation sera disponible à partir de quand ? P.M. : Elle sera opérationnelle en 2014. Nous venons de lancer les appels d’offres. Le budget est esti- mé à 1million d’euros hors taxes. L.P.B. : La citadelle s’ouvre à la moder- nité et aux nouvelles technologies ? P.M. : Ce dispositif est la parfaite illustration de la volonté dumai- re de rééquilibrer l’offre sur la Citadelle à partir de l’inscription Unesco. Pendant des décennies,

est clos.Il n’est pas questiond’avoir une Citadelle sans animaux, ni de diminuer l’espace qui leur est dédié. L’idée est de valoriserVau- ban et en même temps le jardin zoologique qui a pour rôle de pré- server la biodiversité.Cela va aus- si dans le sens de l’Unesco. Je rap- pelle que nous sommes engagés dans beaucoup de programmes de préservation d’espèces. En 10 ans, le nombre d’espèces proté- gées présentes à la Citadelle est passé de 10 % à 75 %. L’inauguration de la clinique vété- rinaire est la preuve de notre engagement dans cette voie qui a du sens pour tous les publics, y compris les scientifiques.

la Citadelle ? P.M. : Il y a deux motivations. La première est l’envie de profiter du site dans la totalité de son contenu. À titre d’exemple, un quart des visiteurs voient lemusée de la Résistance. La secondemoti- vation, ce sont les animaux. L.P.B. : Quels projets avez-vous pour le jardin zoologique ? Peut-il prendre davan- tage de place qu’aujourd’hui ? Est-il envisageable au contraire de l’externaliser pour dédier l’espace qu’il occupe à une autre activité ? P.M. : Un temps, la question a été posée de savoir s’il fallait main- tenir les animaux à la Citadelle. On se demandait si cela était com- patible avec l’Unesco. Le débat

P.M. : L’année der- nière, la fré- quentation a aug- menté de 10 %. Nous avons comptabilisé 256 500 entrées payantes sur les 283 000 visiteurs qui passent le premier porche. Ce qui signifie que plus de 20 000 visiteurs

“Le festival de musique est le bien- venu.”

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