La Presse Bisontine 138 - Décembre 2012

ÉCONOMIE 38

La Presse Bisontine n° 138 - Décembre 2012

EN BREF

IMMOBILIER L’après-Scellier Les promoteurs-constructeurs se mobilisent

Parking Depuis que le parking visiteurs de l’hôpital Minjoz est payant à partir de 2 h 30 de stationnement, 88 % des stationnements sont inférieurs à 2 h 30. Grâce à ce nouveau système, les usagers trouvent toujours une place. Pour les usagers ou leurs familles contraintes de stationner plusieurs jours et de façon récurrente, le conseil municipal de Besançon a voté un forfait de 5 euros par semaine. 200 forfaits gratuits par an pourraient être confiés à des familles en grande précarité. Entreprises Jeudi 29 novembre, c’est la journée de l’international à la C.C.I. du Doubs. Les entreprises franc- comtoises sont invitées de 9 h 30 à 20 heures à rencontrer les partenaires locaux et internationaux de leur développement. Table- ronde en fin d’après- midi sur le thème “Pourquoi vous avez raison d’être à l’international”, avec la participation de dirigeants francs- comtois. Renseignements au 03 81 25 25 25.

La fédération des promoteurs immobiliers s’est mobilisé pour faire plier le gouverne- ment concernant les zones éligibles à la nouvelle loi Duflot, qui avait carrément “zappé” la Franche-Comté.

Plus de 1 200 logements sont vendus chaque année en Franche- Comté. Ce chiffre serait tombé à 700 pour l’année 2012.

A u moment où le dispositif Scellier se meurt et vit ses derniers instants, c’est la loi Duflot qui s’apprête à régle- menter les investissements immobiliers. On la dit plus inté- ressante et plus contraignante que la loi Scellier, sauf que… aucun investisseur ici ne pou- vait utiliser cette nouvelle pos- sibilité de défiscaliser, jusu- qu’aux derniers ajustements de la loi qui autorise, provisoire- ment, 120 communes du Grand Besançon à utiliser le Duflot. Une autorisation-test qui court jusqu’en juin 2013. Car le Grand Besançon, comme l’ensemble de la Franche-Comté d’ailleurs et même des grandes villes proches, avaient été complètement exclues avant le vote du projet de loi intervenu mi-novembre à l’Assemblée Nationale. La profession, secouée par des pers- pectives conjoncturelles peu enthousiasmantes, avait réagi. “À notre échelle, nous avons plu- sieurs fois alerté les élus locaux et les parlementaires, la même initiative a été prise dans d’autres

régions, nous espérions toujours faire plier le gouvernement” note Fabrice Jeannot, le président régional de la fédération des promoteurs immobiliers (F.P.I.). Si la loi Duflot ne fera peut-être pas de miracles en matière de relance de la construction, elle pourrait sans doute “limiter la casse”. Fabrice Jeannot avance dans son argumentaire les chiffres de la construction : “Au plan national, il s’est construit

vertigineuse du nombre d’investisseurs privés qui a recu- lé de 45 % au premier semestre 2012 par rapport à la même période de 2011. Sur ces bases, la prévision s’établit à 30 000 logements vendus à des inves- tisseurs privés pour l’année 2012, en recul de près de 28 000 loge- ments par rapport à 2011. “Jus- qu’ici pour la Franche-Comté, les chiffres sont de 1 200 logements produits par an environ, dont 700 acquis par des investisseurs dans le cadre du dispositif Scel- lier.” Mais les prévisions 2012 sont catastrophiques pour les investissements : avec le coup de rabot infligé au Scellier, le nombre de logements vendus aux investisseurs en Franche- Comté est passé de 700 à 200 selon l’estimation de la F.P.I. Les dispositions du projet de loi

de finances 2013 ne rendaient les communes éligibles auDuflot en zone B2 (le cas de Besançon et de la Franche-Comté), que sur agrément du préfet.Fabrice Jean- not et les adhérents de la F.P.I. prônaient donc une autremétho- de. “Plutôt que de monter un dos- sier qui mettra au moins un an à être accepté par l’État, soyons directement éligibles au Duflot et soumettons-nous à une éven- tuelle exclusion du dispositif s’il ne répond pas aux besoins du marché.” La pression aura payé. Dans l’hypothèse où Besançon était définitivement exclu du Duflot après juin 2013, et même si les élus locaux ne semblent voir que peu d’intérêt au dispo- sitif, un vrai risque pèse sur l’attractivité du territoire selon les promoteurs de la région. “Si Besançon et sa région ne peuvent

pas bénéficier à terme du dispo- sitif Duflot, nous allons favori- ser lamigration des investisseurs dans les grandes villes comme Lyon, Paris ou Marseille. Notre ville sera de plus en plus faible, audétriment de ces grandes agglo- mérations qui seront de plus en plus fortes” argumente Fabrice Jeannot. Avec cette levée de boucliers,c’est évidemment leur activité que défendent ces promoteurs mais bien au-delà, c’est aussi l’emploi de toutes les entreprises de construction à qui elles confient du travail. “Ne laissons pas dégringoler notre outil de pro- duction. Nous aurions du mal à nous en remettre” terminent les constructeurs qui ne baissent pas la garde.

115 000 loge- ments neufs en 2010, 103 000 en 2011 et les chiffres 2012 seront de l’ordre de 75 000. Sachant qu’un logement neuf créé génère deux emplois, il est facile d’imaginer les conséquences sociales de cette baisse.” Une des raisons qui expli- quent cette bais- se, c’est la chute

“Nous allons favoriser la migration des inves- tisseurs.”

J.-F.H.

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