La Presse Bisontine 138 - Décembre 2012

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 138 - Décembre 2012

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TENDANCE Un secteur qui a résisté à la crise Quel poids pour l’économie sociale et solidaire à Besançon ? Ce secteur aurait mieux résisté à la crise. L’économie sociale et solidaire emploie plus de 13 000 personnes dans la zone d’emploi bisontine. Connue dans l’agriculture avec les coopératives, elle s’est surtout développée dans le domaine tertiaire.

L a Mutualité Française Doubs, le Crédit Agricole de Franche-Com- té, la Banque populaire Bour- gogne-Franche-Comté, les Salins de Bregille, la Coopérative agricoleTer- re Comtoise ou encore l’Association d’hygiène sociale de Franche-Comté. Voici quelques exemples des princi- paux employeurs bisontins de l’économie sociale et solidaire (E.S.S.), qui, selon François Baulard, “auraient mieux résisté à la crise que d’autres secteurs.”

ments” calcule la chambre dans son rapport.C’est l’action sociale qui emploie le plus de personne (36 % des 13 191) devant l’activité financière (16,1 %) et l’enseignement(13,1 %). En Franche- Comté, elle représente 45 000 emplois, soit 12 % de l’emploi salarié régional. Elle est présente dans les secteurs agri- coles avec les coopératives bien connues dans le Haut-Doubs, l’industrie, les ser- vices et le tertiaire. Si moins d’emplois ont été détruits dans ce secteur, c’est parce qu’ils “sont non délocalisables affirme le président de la chambre. On voit mal une personne délocaliser son emploi loin de chez lui” dit-il. Concer- nant les rémunérations des personnes travaillant dans ce secteur, la chambre a des éléments.Ainsi, un salarié d’une activité financière et d’assurance peut espérer 38 141 euros bruts par an (en moyenne), 28 958 dans l’agriculture et l’industrie, 32 995 dans la santé. Des salaires largement au-dessus de la moyenne qui contrastent avec ceux qui

sont employés dans les structures des sports et loisirs (22 604 euros) et de l’action sociale(22 486 euros). Conscien- te que beaucoup d’emplois sont pré- caires (style C.D.D. ou temps partiel), cette branche cherche à se profession- naliser davantage. Ainsi, un institut de formation continu verra le jour à Besançon. “Les premières formations débuteront début 2013 dans le cadre d’une formation continue” explique la Région Franche-Comté, qui voit en l’E.S.S. un véritablemoteur économique régional. Pour l’heure, les chiffres ne semblent pas dire le contraire… E.Ch.

Jacques Seguin (à gauche) et François Baulard, respectivement président et délégué de la chambre régionale de l’économie et sociale solidaire rappellent que leur “secteur a mieux résisté à la crise.” Qu’est-ce que l’économie sociale et solidaire ? Elle rassemble des sociétés de personnes pratiquant un fonctionnement démo- cratique, refusant lʼappropriation individuelle des excédents, et répondant à des excédents collectifs, tout en étant indépendantes à lʼégard des pouvoirs publics. Présentée comme une alternative au modèle dominant de lʼéconomie lucrative, lʼE.S.S. contribue, par son utilité collective, au développement durable des territoires, et à une meilleure cohésion sociale. “Cʼest une économie au service de lʼêtre humain” synthétise le président de la chambre régionale.

Toutes implantées dans la capitale régionale, ces struc- tures emploient entre 200 à 700 employés. Délégué général de la chambre régio- nale de l’E.S.S. de Franche- Comté, il a dressé en pré- sence du président de la chambre Jacques Seguin un bilan sur ce secteur. “La zone d’emploi du Grand Besan- çon représente 13 191 emplois salariés et 1 321 établisse-

38 141 euros bruts par an.

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