La Presse Bisontine 138 - Décembre 2012

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 138 - Décembre 2012 35

EN BREF

TOURISME Douze gîtes labellisés Les Chinois adoptent le label Gîtes de France !

Inauguration La société Héliopolis (ex-Somega) a ouvert son nouveau show- room de 250 m 2 sur la zone de l’Échange à Vaux-les-Prés, dédié à la maîtrise de l’énergie et à la performance thermique. Renseignements au 03 81 50 93 52. Salaires Conférence-débat, “La révolution du salaire”, avec Bernard Friot, professeur de sociologie à Paris X Nanterre, auteur du livre L’enjeu du salaire (éditions La dispute) à Besançon, vendredi 14 décembre à 20 heures, salle Proudhon (Kursaal). Organisé par le C.A.C. (Collectif pour les Alternatives au Capitalisme). http://agendamilitan t.besancon.over- blog.com/ Guide L’éditeur Hachette prévoit de sortir un guide touristique “Un grand week-end à Besançon” en mai 2013. Il serait tiré à 15 000 exemplaires. La Ville de Besançon participera à hauteur de 50 000 euros H.T. sur un budget global pour l’éditeur de 125 000 euros.

Dans la province de l’Anhui, en Chine, les premiers hébergements chez l’habitant

Trouver l’emblème Gîtes de France à l’entrée des

viennent d’être labellisés Gîtes de France ! C’est le résultat d’une coopération étroite entre la Région Franche-Comté et cette province.

hébergements chez l’habitant aux confins d’une province chinoise, voilà qui n’est pas banal (photo D.R.).

U ne douzaine de gîtes a été inaugurée au printemps dernier à Tangmo, un vil- lage situé au cœur de l’Anhui, une province chinoise. Dans un pays qui s’ouvre peu à peu au tourisme, l’information aurait pu passer inaperçue si ces héber- gements n’avaient pas arboré le label “Gîtes de France”, en français dans le texte ! En effet, les Chinois ont adopté le maca- ron vert, symbole de la fédéra- tion tricolore, leader européen enmatière d’hébergement chez l’habitant. Gîtes de France a signé un contrat de licence avec le Groupe Touristique de l’Anhui, l’autorisant à utiliser son label qui s’exporte pour la première fois hors des frontières hexagonales. Les choses ont été cadrées pour que l’appellation ne soit pas galvaudée. “C’est un transfert de savoir-faire. Une charte de qualité a été définie avec la province. Il y a des contrats avec les propriétaires des hébergements. Nous avons

formé des techniciens qui s’occupent désormais de label- liser les établissements” indique la direction parisienne de Gîtes de France. La marque française qui exis- te depuis 60 ans est perçue com- me une véritable valeur ajou- tée et un gage de crédibilité dans cette région de Chine qui cherche à diversifier ses modes d’hébergements touristiques en développant notamment l’accueil chez l’habitant. L’importation du label est aus-

contrer dans le cadre d’une coopération qu’elle entretient depuis 1987 (N.D.L.R. : Edgar Faure était alors président du Conseil régional) avec la pro- vince de l’Anhui. “En 2007, un accord a été passé entre la Répu- blique Populaire de Chine et l’État Français qui vise à tra- vailler au développement du tourisme en milieu rural dans cette région du monde. Cet accord a été décliné au niveau régional. Si d’autres régions sont présentes en Chine, nous sommes la seule à travailler sur le tourisme enmilieu rural” rap- pelle Pierre Magnin-Feysot, conseiller régional délégué aux relations internationales. Pour cette mission, la collecti-

vité qui a une expertise dans le domaine du tourisme via le C.R.T. (comité régional du tou- risme) a sollicité l’association Gîtes de France pour apporter une réponse aux Chinois dési- reux de développer l’hébergement touristique chez l’habitant. “Le travail se pour- suit aujourd’hui avec la pers- pective de faire émerger dans la province de l’Anhui, le concept de chambre d’hôte” ajoute Pier- re Magnin-Feysot. Cet été, une délégation chinoise a été accueillie en Franche-Comté où elle a pu visiter différentes chambres d’hôtes notamment dans le Haut-Doubs. “L’objectif est bien de développer des nou- veauxmodes d’hébergement tou-

ristiques différents de ceux que peuvent connaître les Chinois tels que de grandes chaînes hôte- lières” conclut l’élu. Ce projet a ouvert de nouvelles perspectives à la Fédération Gîtes de France qui étudie d’autres opportunités d’exportation de la marque à travers la planète. “Nous pou- vons avoir un rayonnement plus fort” estime la direction pari- sienne qui a établi des contacts sérieux avec le Corée. Elle a également d’autres projets en réflexion enAsie, en Europe et enAmérique. S’il est encore une compétence que lemonde entier semble nous envier, c’est notre savoir-faire en matière de tou- risme. C’est déjà ça. Cocorico !

si la reconnais- sance du savoir- faire français en matière de touris- me. La cheville ouvriè- re de cette opéra- tion est la Région de Franche-Com- té. C’est elle qui a permis aux acteurs touris- tiques des deux pays de se ren-

La Région Franche- Comté, cheville ouvrière.