La Presse Bisontine 134 - Juillet-Août 2012

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 134 - Juillet-août 2012

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LE MUSÉE DES BEAUX-ARTS FAIT SES CARTONS !

Déménager un musée. L’opération n’est pas banale et pourtant elle est en cours au Musée des Beaux- Arts et d’Archéologie de Besançon. Un vaste chan- tier d’inventaire et de conditionnement des œuvres a débuté. Dans quelques mois, elles seront soi- gneusement déménagées pour laisser place à un autre chantier, celui de la rénovation intérieure du bâtiment culturel qui va durer deux ans. Nous sommes allés à la rencontre des professionnels, passionnés par leur métier, qui interviennent sur le chantier des collections. La peinture et l’archéologie nous ouvrent leurs portes. Découverte.

CULTURE

Jusqu’à la fin de l’année 2013 Le chantier des collections a démarré

Cela s’appelle “le chantier des collections”. Jusqu’à la fermeture du musée pour travaux en janvier 2014, des équipes sont chargées de faire l’inventaire des œuvres du musée et de les conditionner en vue de les déménager.

possible de visiter le musée dans son ensemble.“ A partir de 2013 on ne pour- ra découvrir que le rez-de-chaussée ou sera présenté un florilège des collec- tions, les plus belles oeuvres. Toutes les salles du haut seront fermées au public.” Enfin, pendant les travaux, le Musée des Beaux Arts ne sera pas en som- meil. Un certain nombre d’œuvres n’iront pas en réserve mais seront prê- tées à d’autres musées en France et dans le monde dans le cadre de l’exposition “Hors les murs”. T.C.

grammé au début de l’année 2013. “10 000 objets d’art vont déménager, dont 6 000 dessins. À cela s’ajoutent près de 2 400 tableaux et les 80 000 pièces de l’archéologie” annonce le Musée. Des chiffres qui donnent une idée de la tâche entreprise par une équipe de professionnels qui accordent le plus grand soin à ces œuvres, cha- cun dans leur domaine. Une fois les travaux terminés, ces col- lections regagneront leMusée, dumoins celles qui sont destinées à être expo- sées. Les autres resteront stockées en réserve. Pour l’instant il est encore

L e Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon fer- mera ses portes au public à la fin de l’année 2013. La rai- son ? Des travaux importants pour transformer les lieux en profon- deur et les rendre plus spacieux et plus confortables à la visite.Tout en conser- vant l’ossature en béton imaginée par l’architecte Louis Miquel, la surface d’exposition va augmenter de 2 000 mètres carrés grâce à la place gagnée sur les réserves du Musée qui vont être transférées dans un bâtiment en cours d’aménagement proche de la Cité Universitaire Canot. L’intérieur sera également plus lumineux. La verriè- re centrale sera partiellement déga- gée ainsi que certaines fenêtres. Un

conditionner, les stocker avant de les transférer dans les nouvelles réserves. On l’appelle “le chantier des collec- tions.” L’organisation est méthodique. “Il y a quatre chantiers différents : les sculptures, la céramique, l’archéologie et les peintures” indiquent les services du Musée. Tous ont déjà démarré, à l’exception de celui des sculptures pro-

espace de conférence, un pôle multi- média, un café, une bibliothèque vien- dront enrichir le site. La municipalité investit 10 millions d’euros dans ce chantier qui débutera en janvier 2014 pour s’achever en jan- vier 2016, date de la réouverture au

public de l’établissement culturel. Mais avant de lancer les travaux, le musée doit être vide. Il faut donc déménager toutes les collections. C’est une autre paire de manches. Une opération colossale dans son gen- re a démarré pour inven- torier les œuvres, les res- taurer parfois, les

10 000 objets d’art.

PEINTURE Jusqu’en novembre

Toilettage spécial

pour les tableaux

I l faut prendre l’ascenseur, et monter dans les combles, pour accéder à l’une des réserves où est stockée une grande partie de la collection pic- turale du Musée des Beaux-Arts de Besançon. Les tableaux grand format ne sont pas ici. Ils sont entre- posés au niveau inférieur, dans la salle dite de l’Horlogerie. Chaque jour, on vient chercher là, sous le toit du musée, une quarantaine d’œuvres sur les 1 700 qui dorment dans cet espace borgne. Elles sont décrochées de leur grille mobile, puis acheminées jusqu’à une ancienne salle d’exposition transformée en atelier où s’affaire une équipe de huit restaura- Une salle d’exposition du musée a été transformée en atelier où sont accueillis tous les tableaux stockés en réserve pour un bilan de santé complet.

Une fois les travaux terminés, le musée sera plus spacieux et plus lumineux.

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