La Presse Bisontine 134 - Juillet-Août 2012

A g e n d a

La Presse Bisontine n° 134 - Juillet-août 2012

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TOURISME - PIERRE CONTOZ

“Le musée de Nancray n’est pas un parc d’attraction” Le président du syndicat mixte du Musée de plein air des Maisons Comtoises s’explique sur la dynamique de cette structure. Elle foisonne d’idées pour attirer tous les publics, y compris les enfants qui peuvent participer à des ateliers qui leur sont dédiés sans déroger au principe fondateur : la sauvegarde du patrimoine franc-comtois.

Pierre Contoz : “Notre rôle est de donner envie aux gens de découvrir les lieux intelligemment.”

L a Presse Bisontine : Une nou- velle saison estivale démar- re pour le Musée des Mai- sons Comtoises. Comment évolue l’activité sur les der- nières années ? Pierre Contoz : Tant en terme de fréquentation que de recettes, nous sommes en croissance conti- nue depuis 2008. Le nombre de visiteurs est passé de 35 000 à 42 900. Je rappelle que Nancray est le seul musée de plein air de ce type en Franche-Comté. Il y en a quatre en France qui retra- cent l’histoire d’une région à tra- vers son architecture et la façon d’habiter de la population.

enfants et les familles sous for- me de jeux de piste. Du 11 au 19 août, nous organisons la semai- ne du miel durant laquelle on pourra déguster, participer à des ateliers, rencontrer des apicul- teurs. J’ajoute encore qu’à par- tir du mois d’août, une exposi- tion permanente sur les toits comtois va démarrer. La nouveauté 2012 est que pour la première fois nous organise- rons un marché de Noël dans les fermes du musée les 8 et 9 décembre. Il y a toujours une dynamique, y compris au res- taurant du musée qui est ouvert désormais le midi aux personnes extérieures qui veulent venir simplement déjeuner.

maison vigneronne franc-com- toise et décliner tout ce qui tour- ne autour de la vigne. Pour cela, il faut trouver un donateur ou un vendeur. Mais le plus com- pliqué est sans doute de déni- cher l’édifice typique et repré- sentatif de cette activité. L.P.B. : Avez-vous des pistes ? P.C. : Quand le chantier du tram est passé à la Grette, on nous a contactés en nous signalant qu’il y avait une maison vigneronne à démonter. Nous nous sommes rendus sur place. Mais en réali- té, le bâtiment n’avait rien d’une maison vigneronne.

mentation de fréquentation ? P.C. : Cette évolution positive est le fruit, entre autres, de l’organisation de journées thé- matiques, qui attirent le public tout au long de l’année. Par exemple, le dimanche 26 août

une priorité puisque vous travaillez actuellement sur le projet de construc- tion d’un bâtiment neuf. De quoi s’agit- il au juste ? P.C. : Nous travaillons en effet sur l’opportunité de créer un bâti- ment pour stocker dans de bonnes conditions tout le patrimoine col- lecté par le folklore comtois. Il s’agit de mobilier, d’outils, de véhicules agraires… qui sont conservés dans de mauvaises conditions actuellement. Il y a un besoin. La Direction des affaires culturelles nous deman- de d’agir. L.P.B. :L’investissement est-il important ? P.C. : Le coût estimé est de 2 mil- lions d’euros. Nous avançons pro-

L.P.B. : Combien d’édifices sont désor- mais visibles au musée ? P.C. : Sur 15 hectares, il y a envi- ron une trentaine d’édifices qui représentent la façon d’habiter des Comtois aux XVII ème , XVIII è- me et XIX ème siècle. Il y a des fermes évidemment,mais également des fours, des greniers, etc. L.P.B. : La dernière maison reconstrui- te à Nancray est une ferme des Bou- choux, une commune du Haut-Jura où elle a été démontée. L’opération remon- te à 2010.Allez-vous procéder à d’autres acquisitions ? P.C. : En tout cas, nous avons de la place pour d’autres bâtiments. Nous aimerions accueillir une

nous organisons “Le temps des Comtois”. Ce sera l’occasion pour les visiteurs de découvrir des savoir-faire régio- naux anciens. Jusqu’à la fin du mois d’août, nous proposons égale- ment des ani- mations pour les

“Pas de Coca-Cola mais de la limonade franc- comtoise.”

L.P.B. : Quelle est la raison de cette aug-

L.P.B. : L’acquisition n’est peut-être pas