La Presse Bisontine 134 - Juillet-Août 2012

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 134 - Juillet-août 2012

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TARCENAY

Des studios de cinéma en projet

Hollywood,

Bollywood, Doollywood Économiste de la

L e nom du futur com- plexe est déjà trouvé. Il s’appellera Doolly- wood Studios, en réso- nance à Hollywood, a Mecque du cinéma, et au département Doubs où il devrait sortir de terre d’ici 2013. Boris Pierret y croit en tout cas. Ce jeune homme de 30 ans, instal- lé à Tarcenay, a travaillé dans les moindres détails son projet de construction des premiers moindres détails son projet de stu- dios de cinéma en Franche-Comté. construction de pro- fession, comédien à ses heures, Boris Pierret s’est appuyé sur sa double expé- rience du bâtiment et du 7 ème art pour échafauder dans les

studios de cinéma de Franche- Comté. Il en présentera la maquette le 7 juillet à l’occasion du Bloody Week-End, le festi- val du film fantastique d’Au- dincourt. Le cahier des charges qu’il a lui-même élaboré prévoit sur un hectare la création de 11 bâtiments (de 150 mètres car- rés chacun) dont quatre studios équipés pour les tournages, une salle d’audition pour les cas- tings, une cafétéria, ou encore des loges. Il y a même un espa- ce dédié aux radios et aux télés pour réaliser des interviews d’ac- teurs ou de metteurs en scène. Bref, on trouvera tout sur pla- ce pour fabriquer un film dans les meilleures conditions. Boris Pierret a mis tout son savoir-faire dans ce projet sur lequel il travaille depuis un an. Économiste de la construction de métier, il est aussi passion- né de cinéma et de séries télé- visées. Il a d’ailleurs participé à quelques tournages qui ont eu lieu en Franche-Comté com- me le Repaire de la Vouivre et Lip. Récemment, il a décroché

un rôle dans le film Svolta. Sa double expérience du bâtiment et du 7 ème art lui a permis d’ima- giner ce complexe qui n’a visi- blement pas d’équivalent en France et qui répond, selon lui, aux attentes de beaucoup de professionnels du cinéma. “Je suis allé à la pêche aux idées. J’ai identifié les besoins. On pour- ra réaliser ici 80 % de ce qui est tourné dans notre pays actuel- lement estime Boris Pierret. Une comédie comme “Bienvenue chez

Boris Pierret est l’auteur du scénario d’une série policière qu’il aimerait réaliser dans les futurs studios.

liser dans les futurs studios. Mais le complexe chiffré à un peu moins de 3 millions d’euros ne sortira de terre qu’à certaines conditions. Tout d’abord, il faut un terrain pour l’accueillir. Sur le principe Boris Pierret sou- haite que le foncier soit cédé par une commune. En échange, elle percevrait 80%des recettes liées aux visites guidées des studios. “Je suis en contact avec Saint- Vit et Ornans qui sont intéres- sées par le projet. Le terrain idéal doit être à l’écart des habita- tions, proche d’un cours d’eau, d’une forêt. Il faudrait que les studios soient plantés dans un magnifique décor naturel pour permettre de tourner des scènes extérieures. C’est l’énorme avan- tage de la Franche-Comté et du

Haut-Doubs en particulier.” L’ac- cessibilité et la diversité des paysages le poussent à cibler ses recherches de foncier sur un axe Besançon-Pontarlier. Le terrain est la seule contri- bution qui serait demandée à la collectivité, car les bâtiments équipés seraient financés par des investisseurs privés, et le site serait géré par une asso- ciation. Enfin, pour boucler défi- nitivement le dossier et le fai- re entrer dans sa phase opérationnelle, Boris Pierret voudrait pouvoir compter sur l’engagement d’une dizaine de réalisateurs prêts à venir tour- ner à Doollywood. Il a déjà quelques contacts, plutôt encou- rageants. T.C.

diens pour tourner plusieurs scènes dans des décors diffé- rents.” Le pari de Boris Pierret est qu’en regroupant sur un même site tous les services nécessaires à la réalisation d’un film (du tra- vail du scénario aumontage voi- re à sa promotion), il entend réduire nettement le coût d’une création. Car actuellement, beau- coup de projets de films restent dans les cartons faute de moyens financiers pour les réaliser. “Sur un film où il n’y a ni effets spé- ciaux, ni cascades, on pourra diminuer la facture par dix envi- ron si on tourne en studio. Ce sera un lieu idéal pour les films à petit et moyen budget” explique le comédien amateur qui a écrit le scénario d’une série policiè- re “Gold canyon road” de six épi- sodes qu’il espère pouvoir réa-

les Ch’tis” pourrait se faire là. La struc- ture sera adaptée pour plusieurs genres et plusieurs formats : courts, moyens et longs- métrages, bandes- annonces, séries, épisodes pilotes, feuilletons et télé- films. L’infrastruc- ture est prévue pour accueillir sur une durée déterminée une équipe de tour- nage et des comé-

“À la pêche aux idées.”

Pour le contacter : boris-pierret.fr

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